Les origines de la Renaissance en Italie. Gebhart Emile
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Название: Les origines de la Renaissance en Italie

Автор: Gebhart Emile

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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СКАЧАТЬ souvent même d'un étranger. Le tyran demeure l'expression très-forte du génie de son pays et de son siècle; c'est pourquoi il n'arrête ni ne détourne la civilisation. Ce pouvoir, illégitime par ses origines, et qui commence généralement par un coup de main, sinon par un crime, n'est point un despotisme oriental. Le tyran, comme autrefois la Commune, doit compter avec l'indépendance individuelle de ses sujets. Son autorité, qui ne repose ni sur le droit, ni sur l'hérédité, est à la merci des circonstances: la révolte ouverte, la concurrence des familles rivales, l'intervention de ses voisins, la conspiration, le poison et le poignard lui rappellent sans cesse que son pouvoir est précaire et révocable; aussi ne s'y maintient-il qu'en s'accommodant au caractère des villes sur lesquelles il règne. Il tombera, s'il n'est soutenu par l'opinion publique. L'horrible Jean Marie Visconti, à Milan, peut bien quelque temps jeter des hommes en pâture à ses bêtes fauves et à ses chiens; il meurt assassiné dans une église. On n'imagine point Florence soumise à une tyrannie autre que celle des premiers Médicis. Pétrarque doit rendre d'une façon juste le sentiment de ses contemporains dans le traité qu'il écrit pour François de Carrare, tyran de Padoue133. «Vous n'êtes pas, dit-il, le maître de vos sujets, mais le père de la patrie; avec eux vous ne devez agir que par la bienfaisance, j'entends avec ceux qui soutiennent votre gouvernement, les autres sont des rebelles et des ennemis de l'État.» – «Les tyrannies, écrit Matteo Villani, portent en elles-mêmes la cause de leur dissolution et de leur chute134.» Mais ce sont les tyrans qui périssent, victimes de leurs excès: la tyrannie reste. Car seule, désormais, elle peut garantir l'intérêt suprême de chaque citoyen, l'indépendance nationale.

      Le tyran, en effet, est, avant tout, un chef d'armée, un capitaine. Il importe assez peu qu'il soit un bâtard, un aventurier, un scélérat; le point capital est qu'il connaisse l'art de la guerre. Puisque les armées ne se recrutent que de mercenaires, il faut qu'il ait la main heureuse dans le choix de ses soldats, et qu'il mène par la terreur ces bandes terribles, la plaie de l'Italie, que Machiavel essaiera, mais trop tard, de guérir. Au XVe siècle, les condottières jouent un rôle si considérable qu'ils deviennent à leur tour chefs d'État; c'est ainsi que François Sforza, le premier capitaine de son temps, lion qui savait se vêtir de la peau du renard, succéda aux Visconti, et fonda en Lombardie une puissance qui en imposa longtemps à toute la péninsule. Il était, dit un historien, «au plus haut point selon le cœur du XVe siècle135.» Quand les Sforza disparurent, il sembla que les Alpes s'abaissaient pour livrer passage aux étrangers apportant dans les replis de leurs étendards l'asservissement de l'Italie.

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      1

      Preuves de l'Hist. du Languedoc, t. III, p. 607.

      2

      Aug. Thierry, Lettre XIII sur l'Hist. de France.

      3

      V. Karl Bartsch, Grundriss zur Geschichte der Provenzalischen Literatur, classification presque complète des monuments et des sources critiques de la littérature provençale. Ajoutez les observations de P. Meyer, Romania, juillet 1872.

      4

      Bartsch, Grundriss, §§ 25, 26, 44.

      5

      Raynouard, Choix des Poés. orig. des Troub., t. II.

      6

      V. le chant du troubadour Gavaudan, trad. par M. P. Meyer, Leçon d'ouverture.

      7

      Hist. litt. de la France, t. XXIII.

      8

      Bartsch, Grundriss, § 47.

      9

      Bartsch, Grundriss, § 15. – Léon Gautier, Épopées franç., t. I, ch. XV.

      10

      V. le Mém. de M. P. Meyer, Biblioth. de l'École des Chartes, 6e série, t. I, 1865.

      11

      Bartsch, Grundriss, § 18.

      12

      Preuv. de l'Hist. du Languedoc, t. III.

      13

      Raynouard, Op. cit., t. II, p. 73.

      14

      Renan, Averroès, p. 145 et suiv.

      15

      Fustel de Coulanges, Le Gouvernem. de Charlem. (Revue des Deux-Mondes, 1er janvier 1876).

      16

      Chanson de Roland. Édit. Léon Gautier, CCLIII.

      17

      V. l'Introduct. à la Chanson de Roland et les Épop. franç., t. I, par M. L. Gautier, et J. V. Le Clerc, Hist. litt. de la France au XIVe siècle (Discours), t. II.

      18

      Roman de Rou, XIII. V. Léon Gautier, Épop. franç., t. I.

      19

      V. Le Clerc, Hist. litt. de la France au XIVe siècle (Discours), t. II.

      20

      Aubertin, Hist. de la langue et de la littér. franç. au moyen âge, t. I, ch. V.

СКАЧАТЬ



<p>133</p>

De Republica optime administranda.

<p>134</p>

VI, 1.

<p>135</p>

Am meisten der Mann nach dem Herzen des XV. Jahrhunderts. Burckhardt, Cultur, p. 31.