Chronique de 1831 à 1862, Tome 4 (de 4). Dorothée Dino
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Название: Chronique de 1831 à 1862, Tome 4 (de 4)

Автор: Dorothée Dino

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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СКАЧАТЬ href="#n87" type="note">87. Voilà qui le réhabilite complètement à la Cour et à la ville! J'en suis bien aise, car je lui veux toutes sortes de bien.

      M. de Salvandy, ayant dans un voyage à Nantes passé devant Rochecotte, s'y est arrêté et y a fait une visite à Pauline88, après laquelle il m'a écrit une fort aimable lettre. Il y dit ce qui suit: «Mon impression générale sur tout ce que nous voyons, c'est que les événements sont destinés à se précipiter; qu'en gros, ils ressembleront à ce que nous avons déjà vu, avec les différences qui me laissent partagé entre la douloureuse crainte de ressemblances complètes, quant aux moyens, et l'espérance d'issues plus indépendantes, plus dignes, et, par cela même, plus durables. Je ne rentrerai en ville que fort tard; il s'est fait dans le monde des vides qui me sont de grandes tristesses; je me sens dépaysé dans la génération nouvelle qui remplit les salons: Mmes de Noailles, de Maillé, d'Osmond, de moins; Mme de Boigne éteinte; M. Pasquier baisse à vue d'œil; l'empreinte du temps atteint M. Molé. Je renonce à poursuivre M. Guizot dans la lanterne, très peu magique, de Mme de Lieven. Le duc de Noailles n'hérite pas, comme il l'aurait pu, de tant de successions ouvertes; les Decazes sont abîmés entre la maladie, le Roi Jérôme et M. Bixio. Il n'y a plus de Sainte-Aulaire, Mme Mollien est toute seule dans l'appartement charmant qu'elle s'est fait; Mme de Châtenay, en perdant Alexis de Saint-Priest, est restée seule dans le sien. Albert de Broglie, qui a repris sa place dans le monde pour lequel il est fait, et dont son père s'était exilé, va beaucoup chez les autres et n'a point de chez soi. La duchesse de Mouchy plus aimable chaque jour, depuis qu'elle ne s'abrite plus chez sa mère; la duchesse de Rauzan dont la santé se détruit de plus en plus, sont mes seules amitiés vivantes. Mmes de Choiseul et de Vogüé, qui recueillent l'héritage de leurs amitiés défuntes, malgré une bonne grâce infinie, ne sont plus des centres, parce qu'il s'y réunit trop de monde, trop de jeunesse, qu'il n'y a pas de petits jours, que dès lors, on ne cause pas. Le salon de Mme de La Ferté reste froid et austère comme elle. Le monde ancien est fini!»

      Ce passage compose, ce me semble, un tableau assez rapide et assez vrai de ce qu'est devenu le Paris de la bonne compagnie.

       Sagan, 4 octobre 1853.– Lady Westmorland me mande de Vienne en date du 2: «Mon mari est revenu d'Olmütz, avant-hier au soir, enchanté de son séjour, et surtout très content de ses conversations avec l'Empereur Nicolas, et de la modération de ses intentions pacifiques dont il a donné des preuves incontestables. Hier donc, nous étions un peu remontés, en espérant une solution, mais aujourd'hui, nous avons une dépêche télégraphique de Constantinople du 25, qui annonce que le Sultan, poussé par le Divan, s'est décidé à déclarer la guerre, malgré l'avis des quatre représentants89. Dieu sait si cet événement ne fera pas peur à nos commerçants en Angleterre, et n'arrêtera pas un peu les cris furibonds de ces odieuses gazettes qui poussent à la guerre depuis si longtemps.»

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      1

      La Commission pour rédiger l'Adresse en réponse au Discours du Trône venait d'être nommée par la Chambre, lorsque M. de Manteuffel monta à la tribune et donna lecture du décret royal de prorogation de la Chambre au 3 janvier 1851. Ce jour-là, le Bureau de la Chambre venant d'être de nouveau nommé, l'extrême droite, unie au Ministère, déclara qu'il n'y avait plus lieu de discuter une Adresse, la situation politique étant changée.

      2

      Ce successeur fut M. Armand Lefebvre, qui arriva à Berlin le 20 novembre 1850 et y demeura jusqu'en février 1852.

      3

      Les sourdes menées bonapartistes amenaient à tout instant des conflits, des dissentiments qui entretenaient l'agitation publique; à une revue à Satory, Edgar Ney ayant engagé plusieurs régiments à crier: «Vive l'Empereur!», le général Changarnier avait répondu par un ordre du jour où il défendait à ses troupes de faire entendre aucun cri politique. Le général Changarnier fut bientôt destitué et, le 3 janvier, le Ministère, ne rencontrant ni sympathie ni respect dans la Chambre, donna sa démission.

      4

      Frédéric Ier s'était fait couronner Roi de Prusse le 17 janvier 1701 et avait institué, le lendemain, l'Ordre de l'Aigle noir. Il ordonna que, pour perpétuer le souvenir de son couronnement et de la fondation de cet Ordre, cette fête fût célébrée chaque année. Cette tradition est pieusement conservée à la Cour de Berlin sous le nom de fête des Ordres.

      5

      L'Assemblée nationale de Francfort ayant complètement échoué dans son œuvre, Gagern, qui n'avait pas renoncé à régler les affaires de l'Allemagne, invita les députés à se réunir à Gotha pour y délibérer sur l'ébauche d'une Constitution, ayant pour point de départ la réunion de l'Allemagne sous la prépondérance de la Prusse, à l'exclusion de l'Autriche. Cent trente députés environ se rendirent à cet appel. Les disputes furent tris vives au sein de cette Assemblée, qui fut promptement l'objet des attaques et des moqueries du pays. On appelait ses membres die Gothaer ou le parti Gotha.

      6

      La première exposition universelle. C'est le Prince Albert, mari de la Reine d'Angleterre, qui en était l'instigateur.

      7

      Le 22 février 1851, le Cabinet de lord John Russell, dont lord Palmerston faisait partie, se sentant faible et prévoyant de grandes difficultés financières, avait déposé sa démission entre les mains de la Reine, au sujet de la discussion du budget. La Reine voulut alors confier le Ministère à lord Stanley, mais sur les instances du duc de Wellington, elle décida lord J. Russell à garder ses fonctions. Le 3 mars suivant, lord J. Russell annonça donc, à la Chambre des Communes, que le Ministère whig conservait le pouvoir.

      8

      A la suite de la réunion de Wiesbaden, il fut publié, au nom du Prince prétendant, un manifeste, signé par M. de Barthélémy, où le système de l'appel au consentement de la nation était absolument rejeté comme étant la négation du principe de l'hérédité monarchique. C'est à cette lettre que l'Indépendance belge répondit, le 13 mars 1851, par un article non signé, des plus injurieux pour la Royauté.

      9

      La СКАЧАТЬ



<p>88</p>

Marquise de Castellane.

<p>89</p>

Une dépêche avait apporté la déclaration formelle de la guerre de la Porte à la Russie. Le texte en était d'abord parvenu à la Légation ottomane à Vienne avec la condition que les hostilités ne seraient ouvertes que dans le cas où la Russie n'évacuerait pas les Principautés danubiennes dans les quatre semaines.