Oliver Twist. Dickens Charles
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Название: Oliver Twist

Автор: Dickens Charles

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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СКАЧАТЬ prononcer sur ce sujet, dit d'un ton bref le vieux monsieur; reconduisez cet enfant au dépôt et traitez-le bien, il paraît en avoir besoin.»

      Le soir même, le monsieur au gilet blanc affirma de la manière la plus nette et la plus formelle qu'Olivier, non seulement se ferait pendre, mais écarteler par-dessus le marché. M. Bumble hocha la tête d'un air sombre et mystérieux et dit qu'il souhaitait que l'enfant tournât bien; à quoi M. Gamfield répondit qu'il aurait souhaité que l'enfant lui fût confié. Ce souhait semblait en contradiction directe avec celui du bedeau, bien que Bumble et Gamfield fussent d'accord sur beaucoup de points.

      Le lendemain matin, le public fut informé de nouveau qu'Olivier Twist était encore à louer, et que quiconque voudrait s'en charger recevrait cinq livres sterling.

      CHAPITRE IV. Olivier trouve une place et fait son entrée dans le monde

      Dans les grandes familles, quand un jeune homme prend des années et qu'on ne peut lui obtenir une place avantageuse par achat, succession, réversibilité ou survivance, on a coutume de l'envoyer sur mer. Le conseil d'administration, pour suivre un exemple si sage et si salutaire, délibéra sur l'opportunité d'embarquer Olivier Twist à bord de quelque bâtiment marchand en destination d'un bon petit port bien malsain. Ce parti semblait aux administrateurs le meilleur que l'on pût suivre; il était probable en effet que le patron s'amuserait un jour après son dîner à fouetter l'enfant jusqu'à ce que mort s'ensuivit, ou à lui faire sauter la cervelle avec une barre de fer; on sait que pour les gens de cette classe ce sont là deux passe-temps ordinaires qui ne manquent pas d'agrément. Plus le conseil envisageait la chose à ce point de vue plus il y trouvait d'avantage. La conclusion fut que le seul moyen d'assurer l'avenir d'Olivier était de l'embarquer sans délai.

      M. Bumble avait été dépêché pour faire quelques recherches préliminaires, afin de découvrir un capitaine ou autre qui voulût d'un mousse auquel âme qui vive ne s'intéressait; il revenait au dépôt de mendicité pour rendre compte du résultat de sa mission, quand il rencontra à la porte l'entrepreneur des pompes funèbres da la paroisse, M. Sowerberry en personne.

      M. Sowerberry était un homme grand, maigre, fortement charpenté, vêtu d'un habit noir râpé, avec des bas de coton rapiécés de même couleur et des souliers à l'avenant. La nature n'avait pas donné à sa physionomie une expression souriante; mais, comme il trouvait dans son métier ample matière à plaisanterie, sa démarche était pour ainsi dire élastique et sa figure enjouée, quand il aborda M. Bumble et lui donna une cordiale poignée de main.

      «Je viens de prendre la mesure des deux femmes qui sont mortes la nuit dernière, monsieur Bumble, dit l'entrepreneur.

      – Vous ferez fortune, monsieur Sowerberry, dit le bedeau en introduisant le pouce et l'index dans la tabatière que lui présentait l'entrepreneur, laquelle offrait ingénieusement l'image d'un petit cercueil breveté, sans garantie du gouvernement. Je vous dis que vous ferez fortune, monsieur Sowerberry, répète M. Bumble en lui donnant amicalement sur l'épaule un léger coup de canne.

      – Vous croyez? dit l'entrepreneur d'un ton qui ne voulait dire ni oui ni non; les prix fixés par l'administration sont bien minces, monsieur Bumble.

      – Et vos cercueils aussi,» répondit le bedeau d'un air qui approchait de la plaisanterie, autant qu'il convenait à un fonctionnaire important.

      M. Sowerberry fut ravi, comme il devait l'être, de la finesse de ce mot, et partit d'un long éclat de rire. «C'est vrai, monsieur Bumble, dit-il enfin. Il faut l'avouer, depuis la mise en vigueur du nouveau système de nourriture, les cercueils sont un peu plus étroits et moins profonds que par le passé; mais il faut bien gagner quelque chose, monsieur Bumble; le bois sec coûte fort cher, monsieur, et les attaches de fer viennent de Birmingham par le canal.

      – Bah! dit M. Bumble, chaque métier a ses avantages et ses inconvénients, et un beau profit est bien aussi quelque chose.

      – Sans doute, répondit l'entrepreneur; si je ne gagne rien sur chaque article en particulier, je me rattrape sur l'ensemble, voyez-vous. Eh! eh! eh!

      – Justement, dit-il, Bumble.

      – Il faut pourtant dire, continua M. Sowerberry en reprenant le fil de son discours que le bedeau avait interrompu; il faut pourtant dire, monsieur Bumble, que j'ai contre moi un grand désavantage: c'est que les gens robustes s'en vont les premiers. Je veux dire que les gens qui ont vécu à leur aise, qui ont payé leurs contributions pendant longtemps, sont les premiers à succomber quand ils entrent au dépôt; et, voyez-vous, monsieur Bumble, trois ou quatre pouces de plus qu'on n'avait calculé font une grande brèche dans les profits, surtout quand on a une famille à soutenir, monsieur.»

      Comme Sowerberry disait cela du ton indigné d'un homme qui a lieu de se plaindre, et que M. Bumble sentait que cela pourrait amener quelques réflexions défavorables aux intérêts de la paroisse, ce dernier crut prudent de parler d'autre chose; et Olivier Twist lui fournit un sujet de conversation.

      «Vous ne connaîtriez pas par hasard, dit M. Bumble, quelqu'un qui aurait besoin d'un apprenti? C'est un enfant de la paroisse qui est en ce moment une grosse charge, une meule de moulin, pour ainsi dire, pendue au cou de la paroisse! Offres avantageuses, monsieur Sowerberry, offres avantageuses.»

      Et en parlant M. Bumble dirigeait sa canne vers l'affiche en question et frappait trois petits coups sur les mots: cinq livres sterling, qui étaient imprimés en majuscules de la plus grande dimension.

      – Ma foi! dit l'entrepreneur en prenant M. Bumble par le pan à garniture dorée de son habit; voici précisément ce dont je voulais vous parler. Vous savez… Quel joli bouton vous avez là, mon cher monsieur Bumble! je ne l'avais jamais remarqué.

      – Oui, il est assez bien, dit le bedeau en regardant avec orgueil les gros boutons de cuivre qui ornaient son habit; le sujet est le même que celui du sceau paroissial: le bon Samaritain pansant le voyageur blessé. Le conseil me l'a donné pour mes étrennes, monsieur Sowerberry. La première fois que je l'ai mis, c'était pour assister à l'enquête relative à ce marchand sans ressources, qui mourut la nuit sous une porte cochère.

      – Je m'en souviens, dit l'entrepreneur; le jury déclara qu'il était mort de froid et de faim, n'est-ce pas?»

      «Et le verdict ajoutait, je crois, d'une manière spéciale, dit l'entrepreneur, que si l'officier de secours…

      – Bast! sottise que cela! dit le bedeau avec humeur; si le Conseil faisait attention à toutes les niaiseries que débitent ces ignorants de jurés, il aurait fort à faire.

      – C'est bien vrai, dit l'entrepreneur.

      – Les jurés, dit M. Bumble en serrant fortement sa canne, ce qui était chez lui signe de colère, les jurés sont des êtres sans éducation, des êtres vils et rampants.

      – C'est encore vrai, dit l'entrepreneur.

      – Ils n'ont pas plus de philosophie et d'économie politique à eux tous que ça, dit le bedeau en faisant claquer ses doigts avec dédain.

      – Non, sans doute, reprit Sowerberry.

      – Je les méprise, dit le bedeau, dont la figure se colorait de plus en plus.

      – Et moi aussi, répondit l'entrepreneur.

      – Et je voudrais seulement tenir ces jurés, si indépendants, au dépôt pendant une semaine ou deux; les règlements de l'administration leur rabattraient bien vite leur caquet.

      – Enfin, СКАЧАТЬ