Curiosa. Bonneau Alcide
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Читать онлайн книгу Curiosa - Bonneau Alcide страница 19

Название: Curiosa

Автор: Bonneau Alcide

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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СКАЧАТЬ belle se rende,Faites répéter aux échos:«Eh! v’nez donc, v’là que j’aime!»Quand la mère refuseraLa fille qu’on demande,Pour la fléchir l’amant dira:«Dam! v’là pourtant que j’aime!»Quand on dit ainsi ses raisons,Les mères les entendent,Car c’est le pain dans les maisonsQuand les deux époux aiment.

Cette poésie badine est de Moncrif. L’historiogriffe des chats se trouvait un jour, paraît-il, à Châtellerault, chez un imprimeur de ses amis. Pour s’amuser aux dépens des Civilités, de ceux qui les éditent et de ceux qui les lisent, il improvisa cette pièce de vers et la fit composer avec ces caractères particulièrement illisibles dont Châtellerault avait le monopole. On plaça sans doute le feuillet, par mégarde, à la suite de l’ouvrage qui se débitait le plus en ce moment-là; mais la plaisanterie est un peu roide.

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Les Facéties de Pogge Florentin, traduites en Français, avec le texte en regard. Première édition complète. Paris, Liseux, 1878, 2 vol pet. in-18. —Les Facéties, traduites en Français, avec le texte Latin. Seconde édition complète. Paris, Liseux, 1878, 2 vol. in-18. —Poggio. The Facetiæ, or Jocose Tales of Poggio, now first translated into English; with the Latin text. Paris, Liseux, 1879, 2 vol. in-18.

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Comme exemple, voici le début de sa traduction, tel que nous le trouvons dans l’édition de Jehan Bonnefons, Paris, 1549, et, avec des rajeunissements d’orthographe, mais sans modifications essentielles, dans celle de Jean-Frédéric Bernard, Amsterdam, 1712:

Conte premier. —D’un pauvre pescheur qui loua et despita Dieu tout en une heure.

Ès parties de Lombardie auprès de la mer est une petite ville nommée Cajette, en laquelle ne demeuroient que tous povres gens, et dont la plus part n’avoient que boire ne que manger, fors de ce qu’ilz povoient gaigner et assembler en pescherie. Or est ainsi que entre eux Cajettans, fut ung nommé Navelet, jeune homme, lequel se maria à une moult belle jeune fille, qui se mist à tenir son petit mesnage, et est assez vray semblable, veu la grandeur luccative dont il estoit, qu’il n’avoit pas de toutes monnoies pour change tenir; dont il n’estoit pas fort joyeux, et non pas de merveilles: car gens sans argent sont à demy mors. Or est vray que pour la petite provision que ce povre jeune homme faisoit en la maison, sa femme souvent le tourmentoit et tempestoit, et si luy donnoit grandes reprouches: tellement que le povre compaignon, comme tout désespéré, proposa de s’en aller dessus la mer, et de laisser sa femme, en espérance de gaigner, et de ne retourner jamais en sa maison, ne au pays, tant qu’il eust aucune chose conquesté. Et a doncques mist à poinct toutes ses besongnes, et fist toutes ses réparations aux navires avecques aucuns certains complices et compaignons que il avoit. Partit d’avecques sa femme, laquelle il laissa en une povre maisonnette toute descouverte: ayant seulement ung petit lict, dont la couverture ne valloit comme riens. Et s’en alla dessus mer, là où il y fut près de cinq ans ou plus, sans revenir. Or advint que tantost après que ce dict gallant fut party, un Quidam, qui estoit tout de loisir, voyant la beaulté de ceste povre jeune femme (que son mary par povreté avoit abandonnée), vint à elle, et l’exhorta par belles parolles, dons et promesses qu’il luy feist, tant qu’elle se consentit à faire sa voulenté, et mist en oubly la foy de mariage qu’elle avoit promise à son mary. Ainsi recouvrit la povre femme pour son mary ung amy, lequel la vestit plaisamment, et luy donna un très-beau lict et belle couverture, luy feist refaire sa maison toute neufve, la nourrit et gouverna très-bien: et qui plus est, à l’aide de Dieu, et de ses voysins, en succession de temps luy feist trois beaulx enfans, lesquelz furent honnestement eslevez et nourris, tant qu’ilz estoient jà tous grans, quant le mary de la mère (qui estoit desjà oublié) retourna, lequel au bout de cinq ans ou environ arriva au port de la cité, non pas tant chargé de biens qu’il avoit espoir quand il partit. Après que ce povre homme fut descendu sur terre, il s’en alla en sa maison, laquelle il veit toute réparée, sa femme bien vestue, son lict couvert d’une belle couverture, et son mesnage très-bien empoint. Quant cest homme veit cest estoit, ainsi que dict est, il fut moult esbahy, et demanda à sa femme dont ce procédoit. Premier, qui avoit esté cause de refaire la maison, de la revestir si bien, qui luy avoit donné son beau lict, sa belle couverture, et générallement dont estoient procedez et venus tant de biens à la maison, qu’il n’y avoit au devant qu’il partist. A toutes les demandes que ce mary feist à cette femme, elle ne respondit aultre chose: sinon que la grace de Dieu les luy avoit envoyez, et luy avoit aidé. Adonc commença le povre homme à louer Dieu, et luy rendre grace de tant de biens qu’il luy avoit envoyez. Tantost après arriva dedans la maison ung beau petit enfant environ de l’aage de trois ans, qui se vint frotter encontre la mère, ainsi que la mère l’admonnestoit. Lors le mary se voyant tout esbahy commença à demander qui estoit celluy enfant. Elle respondit qu’il estoit à eulx. Et le povre homme tout estonné demanda dont il luy estoit venu, que luy estant dehors, et en son absence elle eust conceu et enfanté ung enfant. A ceste demande répondit la jeune femme, que ce avoit esté la grace de Dieu qui luy avoit envoyé. Adonc le povre homme, comme tout hors du sens et enragé, commença à maugréer et despiter Dieu, que tant sollicitement s’estoit meslé de ses besougnes et affaires; qu’il ne luy suffisoit pas de se mesler des affaires de la maison, sans qu’il touchast à sa femme, et lui envoyer des enfans. Ainsi en peu d’heure le povre homme loua, maugréa et despita Dieu de son fait. En ceste facecie est donné à entendre que il n’est rien si subtil et malicieux que une mauvaise femme, rien plus promt ne moins honteux pour controuver mensonges et excusations. Et à ceste cause qu’il n’est homme si ygnorant que aucunesfois ne congnoisse ou apperçoive une partie de sa malice et mensonge.

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Paris, Jehan Bonnefons, 1549, in-4o Gothique; c’est la seule édition Française que possède la Bibliothèque Nationale (Y2, 1542, Réserve). Cette édition paraît donner, dans toute son intégrité, le texte de Guillaume Tardif.

15

Les Contes de Pogge, Florentin, avec introduction et notes, par P. Ristelhuber. Paris, Alphonse Lemerre, 1867, in-16 de XXXII-160 pages, tiré à 212 exemplaires.

16

Quelques Contes de Pogge, traduits pour la première fois en Français, par Philomneste Junior. Genève, J. Gay et Fils, 1868, in-12 de XI-68 pages, tiré à 104 exemplaires.

17

Poggii Florentini oratoris et philosophi Opera, collatione emendatorum exemplarium recognita… Basileæ, apud Henricum Petrum, MDXXXVIII, petit in-fol. de 6 ff. et 491 pp.

18

La Papesse. Nouvelle en trois parties et en vers, de l’abbé Casti, traduite pour la première fois, texte Italien en regard; avec les notes et pièces justificatives. Paris, Liseux, 1878, pet. in-18.

19

Le Décaméron, de Boccace; traduction complète par Antoine Le Maçon, secrétaire de la Reine de Navarre (1545). Paris, Liseux, 1879, 6 vol. pet. in-18. Figures sur bois.

20

La Filena, singulier ouvrage qui serait un chef-d’œuvre s’il n’était d’une prolixité fatigante (Mantoue, 1547, 3 vol. in-12). L’auteur y raconte les enivrements, les jalousies, les déceptions, les désespoirs, les tortures que lui fait éprouver une femme – qui n’existe pas. Il est assez curieux de voir à plus de deux siècles de distance, Franco, un cynique, devinant et présageant le système de Kant, affirmer comme lui que nous ne voyons que nos propres idées, que la réalité nous échappe, que nous créons nous-mêmes ces êtres, ces femmes à qui nous donnons notre amour, notre confiance, à qui nous sacrifions notre vie et qui ne sont que des fantômes de notre imagination.

21

Tous les ornements et vignettes en question ont été gravés à nouveau par un artiste habile et consciencieux, M. Alfred Prunaire.

22

La Donation de Constantin, premier titre du pouvoir temporel des Papes: où il est prouvé СКАЧАТЬ