Histoire amoureuse des Gaules; suivie des Romans historico-satiriques du XVIIe siècle, Tome III. Bussy Roger de Rabutin
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СКАЧАТЬ Pierre de Cadillac, seigneur de Lalanne, lieutenant du duc d'Epernon, gouverneur de Château-Trompette, et propriétaire du château de Cadillac, qui existe encore. Pierre de Cadillac avoit pour femme Louise de Montalembert.

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Les vrais motifs de la nouvelle incarcération de Constant d'Aubigné sont fort controversés. Les uns attribuent son emprisonnement à ses dettes, d'autres à ses opinions religieuses, d'autres enfin à des satires contre le duc d'Epernon. – Ses dettes l'ont fait emprisonner, comme on l'a vu plus haut, en 1611; mais dès le lendemain il avoit satisfait, et son créancier, Samuel de Bechilon, sieur d'Erlaut, et le sergent Mathieu Goujon, et il étoit relaxé (8 juin). Quant à ses opinions religieuses, écoutons son père: «Rien ne pouvant satisfaire à l'insolence d'un esprit perdu, il se jeta à la cour, où il perdit au jeu vingt fois ce qu'il avoit vaillant, et à cela ne trouve remède que de renoncer sa religion. Le père, adverty de sa grand frequentation avec les jesuistes, luy deffendist par lettres telle compaignie. Il respondit qu'à la verité il entretenoit le père Arnou et Dumets. Le vieillard répliqua que ces deux noms lui faisoient peur… Constant se trouva en peu de temps en exsecration à tous les siens, et en horreur et mespris à ceux qui le servoient… Il fit parler à son pere de reconciliation. Il vint à Genesve, se presenta au ministre, fit là, en Poictou et à Paris, toutes les reconnoissances qui lui furent enjointes, obtint une pension et de l'argent…» – Enfin, quant à ses satires, on voit aussi par les mémoires de son père que du vivant de celui-ci il «escrivit en prose et en vers furieusement contre la papauté». (Mémoires, éd. Lud. Lalanne, p. 152 et suiv.) De plus, le P. Laguille (Variétés histor. et littér., t. 8, initio) affirme que Constant d'Aubigné, «se melant de poësie, composa une satire contre le duc d'Epernon», gouverneur de Bordeaux, qui avoit refusé de l'employer. «La pièce ou la nouvelle en ayant été portée au duc, celui-ci fit enlever d'Aubigné et ordonna qu'on le conduisît dans son château de Cadillac.»

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Ce fait est confirmé par le P. Laguille. La note 62, p. , montre que le prétendu geôlier de Constant d'Aubigné n'étoit autre qu'un gentilhomme d'une bonne noblesse, et noblement allié, lieutenant du gouverneur de la province. – Le mariage auroit été célébré en 1627. Cette date est assez peu probable, puisque Agrippa d'Aubigné, dans son testament, qui est du 24 avril 1630, ne parle pas de cette seconde femme de son fils et ne fait aucune allusion à son mariage.

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Le P. Laguille rapporte le motif de la fuite de Constant d'Aubigné, fuite qui fut précédée d'une dernière incarcération, pour vol et fausse monnoie. C'est dans la prison de Niort, où madame d'Aubigné suivit son mari, que naquit Françoise d'Aubigné. Sorti de prison en 1639, Constant d'Aubigné partit d'abord pour la Martinique. Il mourut sans doute dans l'île de la Grenade en 1646, et alors sa veuve revint à la Martinique, d'où elle passa à la Guadeloupe, puis à Saint-Christophe, où elle s'embarqua pour la France, selon les uns, où elle mourut, au dire du P. Laguille. Selon ce dernier, ce seroit une demoiselle Rossignol qui auroit fait passer en France les deux enfants orphelins de Constant d'Aubigné. Une troisième version, c'est que madame d'Aubigné auroit fait elle-même un voyage en France avec ses enfants, les y auroit laissés, et seroit retournée en Amérique, où elle seroit morte. (Voy. Variétés histor. et littér., t. 8, p. 60.)

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D'Aubigné étoit marié avant son départ pour l'Amérique.

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Françoise d'Aubigné avoit été tenue sur les fonts de baptême par le duc de La Rochefoucauld, gouverneur de Poitou, et par Françoise Tiraqueau, comtesse de Neuillant, dont le mari étoit gouverneur de Niort. Elle fut baptisée par un prêtre catholique.

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Sa marraine eut une fille que plusieurs poëtes du temps, Bois-Robert et Scarron entre autres, ont connue et ont fait connoître par leurs vers.

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On s'accorde à reconnoître la dureté de madame de Neuillant pour sa pupille.

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Voy. plus haut la note 65, p.

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Saint-Simon dit aussi que la première «abordée» de madame de Maintenon fut à La Rochelle. – «Etant arrivés à La Rochelle, dit le P. Laguille (loco citato), ils y demeurèrent pendant quelques mois logés par charité, obligés de vivre d'aumônes, jusque-là qu'ils obtinrent par grâce que de deux jours l'un on voulût bien leur donner, au collége des jésuites de cette ville, du potage et de la viande, que tantôt le frère, tantôt la sœur, venoient chercher à la porte. C'est ainsi que l'a raconté le P. Duverger, jésuite, doyen à Xaintes, mort en 1703, ce père ayant été non-seulement témoin de ce fait, mais leur ayant lui-même donné leur petite pitance, étant régent de troisième.» (Voy. aussi Madame de Maintenon peinte par elle-même, 1 vol. in-8, 1810, p. 136.) Madame Suard, l'auteur anonyme, rapporte qu'un prêtre se présenta à madame de Maintenon au temps de sa plus grande puissance et lui remit en mémoire ces détails qui rappellent le P. Duverger.

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Elle auroit été recueillie d'abord par M. de Montabert, dit le P. Laguille, mais nous croyons plutôt qu'il faut lire Montalembert, l'aïeule maternelle de Françoise d'Aubigné étant une Montalembert; de là elle auroit été reçue tour à tour chez M. de Miossens et M. d'Alens, et enfin chez madame de Villette-Murçay, sœur de son père et femme d'un petit chef d'escadre de la flotte du Poitou. Il est difficile de croire à toutes ces pérégrinations de madame de Maintenon quand on songe aux tantes, sœurs de son père, qu'elle avoit, et aux nombreux amis que le nom seul d'Agrippa d'Aubigné devoit lui assurer.

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Les deux textes redeviennent identiques.

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Le premier adorateur de la jeune Françoise d'Aubigné semble avoir été le chevalier de Méré, bien connu dans la littérature. On a conservé quelques lettres qu'il lui écrivit. (Voy. Madame de Maintenon peinte par elle-même, p. 8 et 10-11; Mémoires sur madame de Sévigné, par Walckenaër, t. 1, p. 74.) Le chevalier de Méré lui avoit même proposé de l'épouser (Œuvres, Amst., 1692, lettre 43): «Je ne sache point, lui disoit-il, de galant homme aussi digne de vous que moi.» Nous n'avons pas à dire que le chevalier de Méré ne peut guère être pris pour ce villageois mal bâti dont il est question ici, et qui ne semble guère avoir existé que dans l'imagination des romanciers.

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L'édition qui a précédé celle que nous suivons nomme en toutes lettres madame de Villette; mais celle-ci, tante de madame de Maintenon, n'étoit pas sa marraine. V. note 67, p. 72.

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Pourquoi ce nom de Guillemette? Nous n'avons pas d'explication à donner de ce caprice de l'auteur.

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Mot particulier à l'Anjou et au Poitou. – La jambette est, en Anjou, un petit couteau dont le bout est arrondi.

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Nous ne voyons aucun fondement à ce conte ridicule, et il est difficile de dire à laquelle des familles de ce nom appartenoit ce marquis de Chevreuse.

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Autre erreur de l'auteur. Cette nouvelle position de sa Guillemette est encore une calomnie.

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Rendez-vous.

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Nouvelle calomnie, si contraire à toutes les traditions que nous n'avons pas même à la discuter.

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Var.: Ici la 1re édition intercale un long passage mêlé de prose et de vers. Le voici:

«Ce fut environ vers ce temps-là qu'un jeune homme, venu depuis peu des Universités, et qui ne savoit pas l'intrigue du marquis avec Guillemette, en devint effectivement amoureux, et l'auroit infailliblement épousée sans un accident qui arriva et qui ne lui permit pas de douter de la bonne intelligence qui étoit entre sa maîtresse et le marquis de Chevreuse. Cet accident fut une certaine enflure de ventre causée à la pauvre Guillemette par un commerce trop fréquent avec son marquis. Elle ne s'en fut pas plus tôt aperçue qu'elle l'avoua d'abord à celui qui en étoit l'auteur. Et cependant, pour tromper СКАЧАТЬ