Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping. Comment Department of People's Daily
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СКАЧАТЬ grâce aux cinq éléments que le ciel ordonne les myriades d’êtres, c’est pourquoi «les cinq éléments viennent en premier». C’est grâce aux cinq «choses» que les hommes acquièrent leur seconde nature en suivant la voie du ciel. C’est pourquoi «en second lieu, il faut accomplir les cinq choses attentivement». Les cinq choses guident les souverains et les aident à cultiver leur cœur et leur corps pour qu’ils puissent ensuite gouverner le pays. C’est pourquoi «s’atteler à appliquer les huit politiques arrivent en troisième place».

      –-Wang Anshi (dynastie des Song du Nord), Hong Fan Zhuan (Commentaire sur Hong Fan)

      Interprétation

      Le Commentaire sur Hong Fan est un important ouvrage philosophique écrit par Wang Anshi, homme politique et homme de lettres ayant vécu sous la dynastie des Song du Nord. Sous forme de commentaire sur le chapitre «Hong Fan», qui fait partie du Classique des documents («Hong Fan», Shang Shu), Wang Anshi exprime son idée selon laquelle il n’existe pas de lien de causalité entre les phénomènes célestes et les affaires humaines, et que les calamités naturelles et les phénomènes anormaux de la nature n’ont rien de redoutable. En ce qui concerne l’art de gouverner le pays, Wang Anshi préconise que «les souverains cultivent d’abord leur cœur et leur corps pour ensuite gouverner le pays». Ce qui signifie qu’un souverain doit d’abord se perfectionner et acquérir une âme noble pour être ensuite capable de gouverner le pays et de pacifier l’univers.

      «Commencer par se perfectionner, puis gouverner le pays et finalement pacifier l’univers.» Cela constitue, dans la conception philosophique traditionnelle chinoise, un parcours complet qui permet de façonner la personnalité d’une personne. Selon «La Grande étude» du Livre des Rites, «auparavant, les princes, pour faire briller les vertus naturelles dans le cœur de tous les hommes, s’appliquaient à bien gouverner leur principauté. Pour bien gouverner leurs terres, ils devaient au préalable mettre en ordre leurs familles. Pour mettre le bon ordre dans leurs familles, il fallait avant cela qu’ils se cultivent et acquièrent les qualités personnelles nécessaires en mettant de l’ordre dans leur cœur. Si l’on veut mettre de l’ordre dans son cœur, il faut d’abord parfaire sa force de volonté, et si l’on veut parfaire sa force de volonté, il faut avant cela développer ses connaissances le plus possible. Et c’est en observant la nature des choses que l’on peut développer ses connaissances.» Se corriger soi-même est le point d’arrivée rendu possible par la compréhension de la nature de toutes choses, le développement des connaissances, la purification des intentions, et la rectification du cœur. Mais c’est aussi le point de départ pour établir l’ordre au sein de sa famille, bien gouverner le royaume et pacifier l’univers. Aux yeux de nos ancêtres, tout système politique, conçu de façon aussi rigoureuse que possible, doit finalement s’appuyer de manière concrète sur chaque personne dans sa mise en œuvre. Par conséquent, la haute moralité des gouvernants est d’une importance capitale, car indispensable pour assurer la paix et l’administration de l’Etat.

      Refuser d’endosser les responsabilités qui lui incombent représente pour un officiel une honte qui durera toute sa vie.

      –-Cité dans Le discours prononcé lors de la réunion nationale sur le travail d’organisation et autres.

      Commentaire

      «Oser assumer ses responsabilités» est pour Xi Jinping une qualité extrêmement importante. Il a déjà souligné en 2010, en sa qualité de directeur de l’Ecole centrale du Parti, que «quand on évalue un cadre, il est important de voir s’il manifeste un sens des responsabilités et un désir de les assumer»; en 2013, à l’occasion de la réunion nationale sur le travail d’organisation, il a insisté particulièrement sur ce point en disant que «rester fidèle à ses principes et oser assumer ses responsabilités sont les qualités cardinales que doit posséder un cadre du Parti» et il considère qu’il s’agit là d’un critère capital pour identifier un bon cadre. Par cette citation, Xi Jinping vise à encourager les cadres dirigeants à travailler avec diligence et dévouement, et à avoir le courage d’assumer leurs responsabilités. Les cadres ne doivent pas se dérober à leurs responsabilités et ne rien entreprendre. Comme dit cette phrase qui circule parmi la population: «si un cadre ne prend pas de décision dans l’intérêt du peuple, il ferait mieux de rentrer chez lui vendre des patates douces». Cette boutade, malgré son ironie, exprime bien les attentes du peuple vis-à-vis de leurs dirigeants. La première de ces attentes, c’est que ces derniers aient le courage d’agir et d’endosser leurs responsabilités. Avoir ce courage étant en lui-même une responsabilité, un cadre dirigeant digne de ce nom doit être conscient que les responsabilités «sont aussi lourdes que le Mont Taishan» et accorder toujours la priorité aux principes du Parti, à la cause du Parti et aux intérêts du peuple. Il lui faut adopter une position ferme et claire, oser s’attaquer aux problèmes épineux, se dévouer entièrement au travail sans jamais se plaindre, se conduire d’une manière toujours irréprochable et faire preuve de compétence dans l’accomplissement de sa mission. «C’est lorsque survient l’ouragan qu’on reconnaît l’herbe tenace, et quand on le plonge dans les flammes qu’on reconnaît l’or pur.» Pour la noble cause du Parti et du peuple, les cadres se doivent d’avoir le courage de penser, d’agir et d’assumer leurs responsabilités, de façon à se faire l’herbe tenace et l’or pur de notre époque.

      Source

      Le plus important dans l’idéal de conduite d’un homme de bien, c’est de promouvoir la loyauté sur terre. A chaque période de trouble, les hommes, que leur statut social soit élevé ou modeste, laissent libre cours à des passions contraires à la bienséance et à l’ordre de la société, se dévorent entre eux avec perfidie, et rivalisent de ruse pour fomenter des complots. Chacun cherche par tous les moyens à se garantir le plus de sécurité possible et n’hésite pas à exposer les autres aux dangers les plus extrêmes. Personne ne consent à faire un geste, même le plus petit, pour sauver le monde, car tous craignent les difficultés et ne pensent qu’à éviter les ennuis. Il n’y a que les hommes de bien qui osent agir pour corriger les vices de leur époque et se dévouer totalement au bien commun. Ils combattent l’hypocrisie ambiante et vénèrent l’honnêteté. Ils traversent toutes les épreuves sans demander aux autres de les suivre dans ces vicissitudes. Considérant la mort comme le retour au logis, ils sont prêts à sacrifier leur vie pour le pays en toute sérénité. Les gens se mettent alors à suivre leur exemple, et tous finissent par penser qu’il est honteux de vivre en sacrifiant son honneur et en refusant ses responsabilités.

      –-Zeng Guofan (dynastie des Qing), Zhi Xin Jing: Cheng Xin Pian (Art de cultiver la vertu: Sincérité)

      Interprétation

      «Refuser d’endosser les responsabilités qui lui incombent représente pour un officiel une honte qui durera toute sa vie.» Cette expression tire son origine du chapitre «Sincérité» de L’Art de cultiver la vertu écrit par Zeng Guofan: «il est honteux de vivre en sacrifiant son honneur et en refusant ses responsabilités». Ce dernier pense qu’un mandarin doit s’acquitter des devoirs qui lui incombent. S’il ne prend pas d’initiative dans son travail et qu’il s’efforce d’éviter d’endosser ses responsabilités, ou encore qu’il occupe un poste de direction sans remplir ses obligations, il se couvrira de honte.

      L’Art de cultiver la vertu de Zeng Guofan insiste sur la culture à la fois du corps et de l’esprit et sur l’attention qu’il faut apporter aussi bien au langage qu’à la nourriture. Il estime que «l’art de cultiver l’esprit consiste d’abord à désintoxiquer le cœur» avant d’ajouter que «le remède pour soigner le cœur est d’avoir l’esprit ouvert alors que pour soigner le corps, il convient de ne pas abuser des СКАЧАТЬ