Les Rejetés. Owen Jones
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Название: Les Rejetés

Автор: Owen Jones

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Зарубежное фэнтези

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isbn: 9788835426998

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СКАЧАТЬ comment ils allaient réussir à se sortir de cette situation.

      La Chamane semblant désormais être en trance ou endormie, les trois autres se mirent à débattre de ce qu’ils allaient faire entre eux.

      « Bon, commença Wan. On ne peut pas prendre le sang des gens du coin, non ? La plupart d’entre eux ne nous offriraient même pas la peau de la surface d’un riz au lait froid, alors ne parlons même pas d’une pinte de sang, et nous n’avons pas les moyens de leur acheter non plus.

      — On pourrait kidnapper des touristes, drainer leur sang, et le stocker dans des bouteilles au réfrigérateur, suggéra Den.

      — Il n’y a pas beaucoup de touristes qui visitent la région, non, Den ? releva sa mère en faisant claquer sa langue.

      — On peut toujours essayer le cocktail de différents sangs d’animaux et chacun donner un demi-litre de notre propre sang chaque mois, proposa Din.

      — Mmm. Je ne sais pas combien de sang une personne peut donner par an, mais six litres, ça me semble être beaucoup. La pensée était bonne ceci dit, ma chérie. Peut-être que des membres plus éloignés de la famille seraient prêts à lui donner du sang de temps à autre ? Votre père est assez aimé dans le coin…

      — On pourrait demander à acheter tout le sang de personnes mourantes, ajouta Den.

      — Il faudrait leur prendre avant qu’elles meurent, je pense, mon chéri. Autrement, le cœur sera à l’arrêt et on ne pourra pas le faire sortir.

      — On pourrait les suspendre par les pieds et planter un robinet dans leur gorge… ou leur cœur… ou les deux ?

      — Donc tu proposes que, quand la chère vieille mère de quelqu’un mourra, on se pointe alors que tout le monde est encore en train de pleurer pour la récupérer avant qu’elle soit froide et qu’on demande si l’on peut la suspendre par les pieds et récolter son sang dans un seau pour que ton père puisse le boire, hein ? Tu crois que ça se passerait bien ?

      — On pourra demander à en prendre juste un peu avant alors…

      — Ne pense même pas à proposer une chose aussi vile et stupide !

      — Et des bébés ? … Peut-être pas, hein ? dit Den, avant de faire silence, toutes ses propositions ayant été rejetées jusqu’à présent.

      — Résumons : soit nous collectons le sang de membres de la famille, soit nous faisons un cocktail de sang d’animaux, et nous ne sommes pas sûrs qu’une de ces solutions fonctionnera effectivement. Autre chose ?

      — On pourrait… En fait, non… commença Den.

      — Allez, crache le morceau, qu’il soit stupide ou non, réagit sa mère. Nous sommes désespérés et il faut que nous prenions chaque option en compte.

      — Je me disais que je pourrais devenir musulman… Comme ça, je pourrais épouser quatre femmes, et ça nous ferait quatre donneuses de plus… Si, en plus, elles reçoivent chacune, disons, quatre enfants, on aurait encore seize donneurs de plus et…

      — OK, Den, merci bien ! Maintenant, je regrette d’avoir demandé. Tu vas bientôt nous proposer que ta sœur fasse le tapin et demande deux pintes de sang comme paiement ! »

      Din rougit intensément rien que d’y penser et fut choquée que sa mère eût même pu dire une telle chose, tandis que Den opinait du chef, visiblement en train de réfléchir à l’idée, jusqu’à ce que Wan lui mît un coup de pied.

      « D’autant que je puisse en juger, nous avons même deux problèmes de plus dont nous n’avons pas encore parlé, nota Din. Tante Da a dit que Papa doit approuver notre plan, car c’est lui qui devra boire le liquide après tout, et nous avons besoin de quelque chose pour demain.

      — On peut peut-être faire du milkshake de sang de bouc pour demain, comme ton père semble préférer ça au sang de poulet, mais tu as raison ; nous devrons très vite trouver une solution plus permanente. On pourra demander des idées à Tante Da plus tard. Concernant ton père, il n’aura qu’à manger ce qu’on lui donne et s’estimer heureux qu’on le fasse jusqu’à ce qu’il ait repris assez de forces pour s’occuper lui-même de son alimentation. Mais je suis certaine qu’il te serait reconnaissant d’y avoir pensé. »

      Après quelques minutes passées par chacun à réfléchir en silence, Da finit par se « réveiller. »

      « Alors, vous avez trouvé des idées, ou devrais-je dire des solutions ?

      — Malheureusement non, Tante Da, admit Wan. Den a fait quelques suggestions imaginatives, mais elles ne sont pas réalisables. Nous n’avons malheureusement rien d’autre à proposer que ce que tu as déjà dit il y a quelques heures.

      — Je pensais bien que vous alliez dire ça. Pour être honnête, ce n’est pas un problème simple à résoudre. J’ai également fait chou blanc durant mes méditations. Il se fait cependant tard, et je suis fatiguée. Est-ce que l’un de vous deux pourrait me reconduire chez moi, les enfants ? Laissons la nuit nous porter conseil. »

      Din et Wan attendirent que Den fût de retour après avoir reconduit Da chez elle pour manger un morceau, s’occuper des animaux, se doucher à tour de rôle, et passer les derniers moments de la journée ensemble avant de se coucher tôt, car ils étaient tous exténués de toutes ces émotions. Cela dit, il y avait également une autre raison à cette attente : aucun d’entre eux ne voulait se rendre seul à l’étage, où sommeillait un vampire. Ils préférèrent monter tous ensemble.

      Wan n’avait même pas envie de dormir à côté de lui, mais elle avait le sentiment que c’était son devoir et, en tant que personne la plus âgée du trio, elle prit la tête de la file, bougie en main, ses enfants tremblotant derrière elles. Ils s’arrêtèrent devant le lit matrimonial et restèrent plantés là à regarder.

      Heng était assis tout droit dans celui-ci, sa peau pâle et ses yeux couleur corail brillant dans l’obscurité.

      « Bonsoir, chère famille ! » les salua-t-il d’une voix basse et rauque.

      Ils prirent tous trois place dans leurs lits respectifs, sans pouvoir décrocher leur regard du père de famille, qui demeura immobile, le regard fixé droit devant lui.

      (retour au début)

      3 HENG LE PEE POB

      Lorsqu’ils se réveillèrent le matin suivant après avoir tous pu malgré tout finalement trouver le sommeil tant ils étaient épuisés, Heng était entièrement recouvert par ses couvertures, un oreiller sur la tête.

      Ils se levèrent et descendirent au rez-de-chaussée aussi vite que possible, passant rapidement près de son lit.

      « Ouah, Maman, t’as vu Papa la nuit dernière ? demanda Den. Ses yeux et sa peau brillaient quasiment dans le noir, mais ce sont surtout ses yeux qui étaient bizarres, non ? Avant, ils étaient noirs sur fond blanc comme les nôtres et, maintenant, ils sont rouges sur rose… Sans doute à cause de tout le sang, je suppose.

      — Je n’en ai aucune idée, mon chéri, mais je suppose que СКАЧАТЬ