L'Espion. Dr. Juan Moisés De La Serna
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Название: L'Espion

Автор: Dr. Juan Moisés De La Serna

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Приключения: прочее

Серия:

isbn: 9788835425670

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СКАЧАТЬ j’ai oublié où j’avais mis mon argent, et c’est vrai que je le notais toujours sur mon petit cahier, celui que je portais tout le temps avec moi, mais souvent j’oublié aussi de le regarder.

      Ce problème de mémoire ne fait qu’empirer… et c’est à moi! Moi, qui avais cette merveilleuse mémoire par images et qui étais capable de voir un message qu’une seule fois et de le retenir et le traduire plus vite qu’un ordinateur. Ma mémoire, qui m’avait permis d’enregistrer chaque rapport après toutes ces années de travail pour créer mon propre casier personnel.

      Ma mémoire, s’il existe quelque chose dont je pouvais me vanter c’est d’avoir une très bonne mémoire, travaillé tous les jours à travers la lecture et les études parce que, bien qu’on se rend pas compte, les langues ont besoin d’un entraînement continue pour ne pas les perdre.

      Elle est énorme, la quantité de temps que j’ai investi à l’étude des langues que je connais, ou que je connaissais, est-ce que je les connais encore? De toute façon, les langues sont une des choses que, curieusement, je comprends encore. Quand je regarde les chaînes internationales à la télé je suis les émissions sans problème! C’est justement ce qu’on dit du vélo, peu importe le temps qu’on passe sans s’entraîner, on ne l’oublie jamais.

      En plus, les langues m’ont beaucoup aidé à évoluer professionnellement et a découvrir, même si cela peut sembler bizarre, plus de secrets que beaucoup de présidents, parce qu’ils ne voulaient que de résultats et c’était nous, en fait, qui savions ce qu’il fallait faire à chaque fois.

      Mon travail en tant que mathématicien évolua au cours du temps. Je passai de traduire les messages des autres à créer des modèles de cryptage pour les miens. Il ne s’agissait plus de chiffrer deux ou trois mots pour les agents, mais d’obtenir une sécurité maximale pour tous les documents du gouvernement, de façon que si une filtration avait lieu, la lecture du document dérobé devait être impossible pour nos ennemis.

      C’est comme ça que j’arrivai au département d’intelligence. Je ne m’y attendais pas. Il est vrai que je travaillais avant pour un bureau qui leur appartenait, mais maintenant je commençai à apprendre tous les secrets. Pour tous ces affaires que le gouvernement veut cacher ou essaie de dénier, c’était moi le premier à les lire et à les codifier. Un système à l’intérieur du propre système, une codification exclusive pour les documents et les messages «ultrasecrets», comme on aimait les appeler. Ces messages devaient être absolument illisibles, ce qui rendait le travail exténuant et beaucoup plus exigeant.

      Il ne s’agissait plus de trouver des positions des ennemis, ou des avancées ou de trouver leurs agents de terrain. Maintenant il s’agissait des données les plus intimes et des détails les plus tactiques à propos des personnes les plus importantes du régime ennemi, à propos de ses membres de la famille, de ses amants ou de ses maîtresses… c’était une immense quantité d’informations essentielles que personne ne devait avoir dans ses mains sans autorisation.

      Au début, cela n’était que des curiosités, comme ses magazines qui racontent des potins sur la vie des autres, mais petit à petit je commençai à m’intéresser à ces affaires. Pas à cause des personnes ou de leurs rapports, mais à cause des sujets qu’ils cachaient au public. Et oui, il était clair comme de l’eau de roche que je ne pourrais jamais parler à ces propos, parce que je risquais ma vie.

      Il ne me traversa jamais l’esprit de raconter quelque chose à propos de ces documents, même en dépit de la gravité des événements où après, quand je regardais le journal télévisé, j’écoutais des absurdités et des excuses telles que: un accident chimique, un incendie qui apparaît sans cause spécifique, un avion qui tombe sans une explication raisonnable…

      Cependant, les gens restaient tous tranquilles avec ce genre de justifications, s’ils y réfléchissaient un peu, ils se rendraient compte que cela n’était pas des nouvelles informations, mais plutôt d’une désinformation à l’échelle nationale. On inventait tellement d’histoires rocambolesques pour cacher les opérations du gouvernement ou des attaques ratées, mais s’il les arrivait quelquefois d’y penser, les gens comprendraient comment tout était bizarre.

      Peut-être ils préfèrent seulement fermer les yeux et ne pas poser d’autres questions pour se sentir plus à l’aise et en sécurité, parfois j’entendais parler du bonheur de l’ignorance pour faire référence à ces personnes qui ne connaissent pas ce qui se passe autour d’elles, et ce fait leur donne une fausse sensation de bonheur.

      Il y eût des centaines d’interventions dans le territoire américain qui sont fini de la même façon: cible neutralisé.

      Au début je ne savais pas ce que cette expression voulait dire, mais après je vis que c’était évident que «neutralisé» voulait dire «éliminé», parce qu’une fois qu’on voyait ces mots dans un rapport, il n’y avait plus de nouvelles de cet agent. On classifiait tous les espions et on recevait des rapport périodiques à propos de leurs activités, les personnes avec qui ils parlaient, etc., jusqu’au moment où ils étaient neutralisés. Ensuite, plus rien.

      Parfois, lorsque je reçois le journal sur mon porche, je me demande si tout ce que je lis sera la vérité. Il y a des nouvelles qui semblent absolument fausses, comme si c’était la faute au gouvernement. Même s’il fait quelque temps que je pris ma retraite, j’en suis sûr que le gouvernement aura continué à travailler au bénéfice de la patrie, ou comme mon supérieur de l’académie aimait nous dire: «La liberté n’est pas un cadeau qu’on reçoit de plein droit, il faut la prendre par la force».

      Au moment de ma retraite, je découpais les nouvelles les plus bêtes des journaux (une plateforme pétrolière qui avait coulé à cause d’un tsunami, une explosion de gaz dans une région de l’Alaska…), tous ces informations sans rapports évidents, qui ne faisaient pas de sens, et j’essayais de deviner la vérité des événements. Lorsque je travaillait, je ne devais pas jouer au devinettes parce que je connaissais les faits, qui avait fait telle ou telle chose, combien de morts il y avait et comment nous allions tout justifier. Bien que les informations publiées aient été complètement absurdes, personne ne se posait de questions, même pas les familles des victimes, qui respiraient tranquilles avec les versions officielles, sans plus y réfléchir.

      Quelques mois après, j’avais déjà une telle quantité de coupures et une idée si lointaine de ce qui se passait en réalité, que je décidai d’abandonner le travail. Il était impossible d’apprendre la vérité et de savoir si ces nouvelles étaient reliées en quelque sorte. En échange, quand je lis maintenant les journaux et je me croise avec l’une des nouvelles absurdes, je souris et je pense: Qu’est-ce qu’ils auront fait cette fois-ci?

      Je dois admettre que je trouvai quelques aspects un peu bizarre dans toute cette histoire des espions… Je comprends qu’il était nécessaire d’avoir nos ennemis sous notre contrôle, mais je pense que parfois les menaces n’étaient pas tout à fait réelles et, de fait, c’était notre gouvernement qui essayait de «faire monter la température» pour avoir une réaction de la part des ennemis.

      Je ne vois pas trop le sens de perdre la paix et la stabilité d’une période de calme, mais apparemment quelqu’un dans la haute hiérarchie devait s’ennuyer et profitait du moment pour embêter les ennemis et leur faire réagir. Il y a plein d’histoires et beaucoup d’entre elles ne portent pas sur un heureux dénouement, voilà pourquoi je me pose des questions sur les vrais propos qui se cachent derrière. C’est clair que les commerçants d’armes sont toujours très intéressés aux guerres du gouvernement et à qu’il soit toujours vigilant, qu’elles soient peu importantes ou très graves. Néanmoins, de l’autre côté nous avions aussi tous les СКАЧАТЬ