Les Alcooliques anonymes, Quatrième édition. Anonyme
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Название: Les Alcooliques anonymes, Quatrième édition

Автор: Anonyme

Издательство: Ingram

Жанр: Здоровье

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isbn: 9781940889009

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СКАЧАТЬ quoi nous découvrirons que « la foi sans les œuvres est une foi morte ». Jetons un coup d’œil à la Huitième et à la Neuvième Étape. Nous avons la liste de toutes les personnes que nous avons lésées et envers qui nous sommes prêts à réparer nos torts. Nous avons dressé cette liste au moment de notre inventaire et à cette occasion, nous nous étions soumis à un examen sévère. Maintenant nous allons vers nos semblables dans le but de réparer le dommage fait dans le passé. Nous tentons de réparer les dégâts que nous avons causés en voulant imposer nos volontés et diriger nous-mêmes le spectacle. Si nous n’avons pas la force de le faire, nous prions jusqu’à ce qu’elle nous soit donnée. Souvenez-vous qu’il était entendu au début que nous ne reculerions devant rien pour vaincre l’alcool.

      Sans doute reste-t-il encore quelques réticences. En récapitulant la liste des amis et des compagnons de travail que nous avons blessés, il pourrait arriver que nous soyons peu confiants des résultats d’une démarche à caractère spirituel auprès d’eux. Rassurons-nous. Il n’est pas nécessaire, et probablement pas indiqué, d’aborder certaines personnes en insistant sur le caractère spirituel de notre visite. Nous pourrions éveiller des préjugés chez elles. Pour l’instant, nous tentons de mettre de l’ordre dans notre vie. Cela ne constitue cependant pas une fin en soi. Notre but véritable est de nous préparer à nous mettre en état de servir le plus possible Dieu et les personnes qui nous entourent. Il est rarement sage, en revenant vers un individu encore affecté par les injustices que nous lui avons fait subir, de lui annoncer que nous sommes désormais tournés vers la religion. Dans l’arène, cela équivaudrait à foncer sans penser aux conséquences. Pourquoi nous exposer à nous faire traiter de fanatiques ou de raseurs religieux ? Nous pourrions gâcher toute chance éventuelle de livrer un message positif. Par ailleurs, notre interlocuteur ne pourra qu’être impressionné par notre désir sincère de réparer le tort que nous lui avons causé. Il sera plus intéressé par notre démonstration de bonne volonté que par le récit de nos découvertes spirituelles.

      Il ne s’agit cependant pas d’un prétexte pour échapper à la peur de parler de Dieu. Nous sommes prêts à exposer nos convictions avec tact et bon sens quand c’est utile. La question de notre démarche auprès de quelqu’un que nous avons détesté va surgir à son heure. Peut-être cette personne nous a-t-elle causé plus de tort que nous ne lui en avons fait ; en dépit de meilleurs sentiments envers elle, nous ne sommes pas très enthousiastes à l’idée d’admettre nos torts. Avec une personne qui nous est antipathique, nous devons tout de même prendre sur nous. Il est plus difficile d’aller vers un ennemi que vers un ami, mais cela nous rapporte davantage. Nous abordons alors l’autre dans un esprit d’aide et de pardon, nous avouons notre inimitié passée et exprimons notre regret.

      Nous évitons à tout prix de critiquer cette personne ou de discuter avec elle. Nous lui disons simplement que nous ne pourrons pas surmonter notre problème d’alcool tant que nous n’aurons pas fait tout notre possible pour mettre de l’ordre dans notre passé. Nous sommes là pour réparer les dégâts dont nous sommes responsables, conscients que nous ne pourrons rien faire de valable tant que le passé n’aura pas été nettoyé. Nous évitons de lui dire ce qu’elle devrait faire. Seuls nos torts à nous sont mentionnés, jamais les siens. Si nous parlons avec calme, franchise et sans rien cacher, les résultats seront satisfaisants.

      Neuf fois sur dix, l’inattendu se produit. Notre interlocuteur avoue parfois ses propres fautes et l’inimitié vieille de plusieurs années s’efface en une heure. Nous réussissons presque toujours à marquer des progrès. Il arrive que nos ennemis d’hier nous félicitent pour notre démarche et nous souhaitent bonne chance. Parfois, certains nous offrent leur aide. Il ne faut cependant pas nous en faire si quelqu’un nous chasse de son bureau. Nous aurons démontré notre bonne volonté, nous aurons fait ce qu’il fallait. C’est fini.

      La plupart des alcooliques doivent de l’argent. Nous ne cherchons pas à échapper à nos créanciers. Nous leur expliquons notre objectif sans faire de manières au sujet de notre alcoolisme. En général, ils sont déjà au courant, que nous nous en doutions ou non. Nous ne craignons pas non plus de révéler notre problème d’alcool sous prétexte que notre franchise pourrait nous causer des ennuis financiers. Abordé sans détours, le plus dur des créanciers peut parfois nous surprendre. Tout en discutant du meilleur arrangement possible, nous laissons savoir à ces gens que nous regrettons notre conduite passée. Notre alcoolisme a fait de nous de mauvais payeurs. Nous ne devons pas craindre nos créanciers, aussi loin que cela doive nous mener, car l’angoisse d’avoir à leur faire face risque de nous faire boire.

      Il se peut que nous ayons commis un acte criminel pour lequel nous pourrions être mis en prison s’il était connu des autorités. Peut-être le manque d’argent nous empêche de nous racheter. Nous avons déjà avoué ces circonstances à une autre personne, confidentiellement. Cependant, si ces gestes étaient révélés, nous serions certainement incarcérés ou nous perdrions notre emploi. Dans d’autres cas, il peut s’agir seulement d’un délit mineur, comme d’avoir gonflé nos notes de frais. La plupart d’entre nous avons fait des choses de ce genre. Divorcés et remariés, peut-être avons-nous cessé de verser la pension à notre première femme. Furieuse, elle a fait délivrer un mandat d’arrestation contre nous. C’est là une forme d’ennuis également répandue.

      Bien que nous puissions réparer ces torts d’innombrables façons, certains principes généraux peuvent nous guider. En nous rappelant que nous avons décidé d’aller aussi loin qu’il le faudrait pour vivre une expérience spirituelle, nous demandons que nous soient données la force et la lumière nécessaires pour faire ce qu’il faut, quelles que soient les conséquences pour nous. Cela peut signifier la perte de notre emploi ou de notre réputation, ou même l’incarcération, mais nous sommes prêts à tout. Il le faut. Nous ne devons reculer devant rien.

      En général, d’autres personnes sont mêlées à nos histoires. Nous prendrons garde de ne pas jouer le rôle du martyr qui, dans un geste aussi précipité qu’inconsidéré, sacrifierait inutilement les autres pour échapper au piège de l’alcoolisme. Nous connaissons un homme qui s’était remarié. À cause de l’alcool et par ressentiment, il ne payait pas de pension alimentaire à sa première femme. Elle en était furieuse. Elle s’est présentée à la cour et l’a fait incriminer. Il avait commencé à vivre selon nos principes, il possédait un bon emploi et commençait à sortir la tête de l’eau. Il aurait fait preuve d’un héroïsme impressionnant s’il s’était présenté devant le juge en disant : « Me voici. »

      Nous étions d’avis qu’il devait se montrer disposé à le faire si nécessaire. Seulement, une fois emprisonné, il ne pourrait plus pourvoir aux besoins d’aucune de ses deux familles. Nous lui avons suggéré d’envoyer à sa première femme une lettre dans laquelle il admettait ses fautes et demandait pardon. Il a envoyé la lettre en y ajoutant une petite somme d’argent. Il lui disait aussi ce qu’il s’efforcerait de faire à l’avenir. Il a ajouté qu’il serait prêt à aller en prison si elle y tenait. Bien sûr elle a renoncé à ses poursuites, et la situation est depuis longtemps rentrée dans l’ordre.

      Avant de prendre des mesures radicales qui pourraient engager d’autres personnes, nous nous assurons du consentement de celles-ci. Après que la permission nous a été accordée, que nous avons pris conseil auprès d’autres personnes et que nous avons demandé l’aide de Dieu, si la mesure catégorique s’impose, alors nous ne devons pas reculer.

      Cela nous fait penser à l’expérience de l’un de nos amis. Du temps où il prenait un verre, il avait accepté, sans donner de reçu, une somme d’argent d’un homme d’affaires et rival qu’il détestait. Par la suite, il a nié avoir reçu l’argent et s’est servi de cet incident pour discréditer son ennemi. Il utilisait donc ses propres méfaits pour détruire la réputation d’un autre homme. Et, effectivement, son rival fut ruiné.

      Il СКАЧАТЬ