Contes de bord. Edouard Corbiere
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Название: Contes de bord

Автор: Edouard Corbiere

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066087784

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СКАЧАТЬ tous des tas de gredins de n'avoir pas fait la visite de mes bas-haubans; et si j'avais seulement dix minutes de plus à vivre, je vous trouverais joliment votre marche.... Bonsoir....»

      C'est de cette façon que finit le Roi-Matelot. On l'enterra comme un chien, mais ce n'est pas l'enterrement qui fait quelque chose à l'affaire: une fois mort, tous les logemens sont bons. Ce conte est seulement pour vous apprendre que, si jamais vous devenez roi, ce qui n'est pas aussi sûr que du vinaigre, et que vous vous mettiez dans la tête de gouverner votre royaume comme un navire, il ne faudra jamais oublier de visiter vous-même votre gréement tous les matins. Les ministres, c'est bon, si l'on veut; mais le coup-d'oeil du capitaine vaut encore mieux. C'est celui qui est chargé de la route qui doit regarder le plus souvent au compas et se méfier des embardées.

      Cric! crac! le conte est fini.... Tant pis pour ceux qui ont dormi; attrape à taper de l'oeil, et dorment en double ceux qui sont de quart à minuit!

      Un murmure d'approbation s'éleva, après la narration du conteur, des hamacs de tous les auditeurs qui avaient prêté jusqu'au bout la plus scrupuleuse attention aux paroles du canonnier. Les réflexions morales sur l'imprévoyance du Roi-Matelot ne manquèrent pas. La critique d'artiste vint après. Les uns trouvaient que le conte était trop long: c'étaient ceux qu'on devait appeler au quart à minuit. Les autres Aristarques trouvaient que les événemens péchaient surtout par l'invraisemblance. Comment une île déserte pouvait-elle avoir dix mille habitans? Le moyen de croire que dans une île tant de sauvages n'eussent pas essayé, avant l'arrivée du chrétien, à faire des pirogues pour visiter les autres insulaires du voisinage! Le conte du canonnier était évidemment une folie; et puis ce mât du trône, et puis ce long nez, cause première de la fortune du Roi-Matelot, et cette sorcière qui, sans savoir ce que c'était qu'un navire, avait prédit au monarque que le navire périrait par son gréemént! Tout cela était de l'embrouillamini; mais, quelque sévères que fussent ces critiques, chacun convenait que le conteur avait une bonne platine, et que la citoyenne qui lui avait coupé le filet avait bien, gagné son argent!

      Quatre doubles coups tintèrent bientôt sur la cloche de la frégate. C'était minuit. La voix tonnante du maître d'équipage fit entendre alors ces mots: Réveille au quart, et que personne ne descende avant que son matelot soit monté sur le pont!

      Le pilotin alla derrière allumer un fanal pour descendre réveiller l'officier qui devait relever celui de ses confrères qui, depuis six heures du soir, se promenait sur le gaillard.

      Les matelots désignés pour prendre le quart qui allait commencer sautèrent, de leurs hamacs, sur le pont de la batterie. C'est ce diable de conte, s'écriaient-ils, qui m'a empêché de dormir; mais c'est égal, ce gredin de canonnier n'a pas la langue amarrée dans sa poche. Et puis chacun montait sur les passavans par l'escalier de devant, pour s'entretenir, en faisant les cent pas, des aventures du Roi-Matelot. Pendant plus d'une semaine dura le commentaire. Il fallut qu'un autre conte vînt effacer le souvenir du premier, pour que la critique du gaillard d'avant changeât d'objet et trouvât un aliment nouveau.

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