LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur. Морис Леблан
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Название: LUPIN - Les aventures du gentleman-cambrioleur

Автор: Морис Леблан

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066309176

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СКАЧАТЬ style="font-size:15px;">       Un enlèvement

      Table des matières

      Herlock Sholmès ne broncha pas. Protester ? Accuser ces deux hommes ? C’était inutile. À moins de preuves qu’il n’avait point et qu’il ne voulait pas perdre son temps à chercher, personne ne le croirait.

      Tout crispé, les poings serrés, il ne songeait qu’à ne pas trahir, devant Ganimard triomphant, sa rage et sa déception. Il salua respectueusement les frères Leroux, soutiens de la société, et se retira.

      Dans le vestibule il fit un crochet vers une porte basse qui indiquait l’entrée de la cave, et ramassa une petite pierre de couleur rouge : c’était un grenat.

      Dehors, s’étant retourné, il lut, près du n° 40 de la maison, cette inscription : « Lucien Destange, architecte, 1877. »

      Même inscription au n° 42.

      « Toujours la double issue, pensa-t-il. Le 40 et le 42 communiquent. Comment n’y ai-je pas songé ? J’aurais dû rester avec les deux agents cette nuit. »

      Il dit à ces hommes :

      – Deux personnes sont sorties par cette porte pendant mon absence, n’est-ce pas ?

      Et il désignait la porte de la maison voisine.

      – Oui, un Monsieur et une dame.

      Il prit le bras de l’inspecteur principal, et l’entraînant :

      – Monsieur Ganimard, vous avez trop ri pour m’en vouloir beaucoup du petit dérangement que je vous ai causé…

      – Oh je ne vous en veux nullement.

      – N’est-ce pas ? Mais les meilleures plaisanteries n’ont qu’un temps, et je suis d’avis qu’il faut en finir.

      – Je le partage.

      – Nous voici au septième jour. Dans trois jours il est indispensable que je sois à Londres.

      – Oh ! Oh !

      – J’y serai, Monsieur, et je vous prie de vous tenir prêt dans la nuit de mardi à mercredi.

      – Pour une expédition du même genre ? fit Ganimard, gouailleur.

      – Oui, Monsieur, du même genre.

      – Et qui se terminera ?

      – Par la capture de Lupin.

      – Vous croyez ?

      – Je vous le jure sur l’honneur, Monsieur.

      Sholmès salua et s’en fut prendre un peu de repos dans l’hôtel le plus proche ; après quoi, ragaillardi, confiant en lui-même, il retourna rue Chalgrin, glissa deux louis dans la main de la concierge, s’assura que les frères Leroux étaient partis, apprit que la maison appartenait à un M. Harmingeat, et, muni d’une bougie, descendit à la cave par la petite porte auprès de laquelle il avait ramassé le grenat.

      Au bas de l’escalier il en ramassa un autre de forme identique.

      – Je ne me trompais pas, pensa-t-il, c’est par là qu’on communique… voyons, ma clef passe-partout ouvre-t-elle le caveau réservé au locataire du rez-de-chaussée ? Oui.., parfait… examinons ces casiers de vin. Oh ! Oh ! Voici des places où la poussière a été enlevée… et, par terre, des empreintes de pas…

      Un bruit léger lui fit prêter l’oreille. Rapidement il poussa la porte, souffla sa bougie et se dissimula derrière une pile de caisses vides. Après quelques secondes, il nota qu’un des casiers de fer pivotait doucement, entraînant avec lui tout le morceau de muraille auquel il était accroché. La lueur d’une lanterne fut projetée. Un bras apparut. Un homme entra.

      Il était courbé en deux comme quelqu’un qui cherche. Du bout des doigts il remuait la poussière, et plusieurs fois il se releva et jeta quelque chose dans une boîte en carton qu’il tenait de la main gauche. Ensuite il effaça la trace de ses pas, de même que les empreintes laissées par Lupin et la Dame blonde, et il se rapprocha du casier.

      Il eut un cri rauque et s’effondra. Sholmès avait bondi sur lui. Ce fut l’affaire d’une minute, et, de façon la plus simple du monde, l’homme se trouva étendu sur le sol, les chevilles attachées et les poignets ficelés.

      L’Anglais se pencha.

      – Combien veux-tu pour parler ?… pour dire ce que tu sais ?

      L’homme répondit par un sourire d’une telle ironie que Sholmès comprit la vanité de sa question.

      Il se contenta d’explorer les poches de son captif, mais ses investigations ne lui valurent qu’un trousseau de clefs, un mouchoir, et la petite boîte en carton dont l’individu s’était servi, et qui contenait une douzaine de grenats pareils à ceux que Sholmès avait recueillis. Maigre butin !

      En outre, qu’allait-il faire de cet homme ? Attendre que ses amis vinssent à son secours et les livrer tous à la police ? À quoi bon ? Quel avantage en tirerait-il contre Lupin ?

      Il hésitait, quand l’examen de la boîte le décida. Elle portait cette adresse : « Léonard, bijoutier, rue de la Paix. »

      Il résolut tout simplement d’abandonner l’homme. Il repoussa le casier, ferma la cave, et sortit de la maison. D’un bureau de poste, il avertit M. Destange, par petit bleu, qu’il ne pourrait venir que le lendemain. Puis il se rendit chez le bijoutier, auquel il remit les grenats.

      – Madame m’envoie pour ces pierres. Elles se sont détachées d’un bijou qu’elle a acheté ici.

      Sholmès tombait juste. Le marchand répondit :

      – En effet… Cette dame m’a téléphoné. Elle passera tantôt elle-même.

      Ce n’est qu’à cinq heures que Sholmès, posté sur le trottoir, aperçut une dame enveloppée d’un voile épais, et dont la tournure lui sembla suspecte. À travers la vitre il put la voir qui déposait sur le comptoir un bijou ancien orné de grenats.

      Elle s’en alla presque aussitôt, fit des courses à pied, monta du côté de Clichy, et tourna par des rues que l’Anglais ne connaissait pas. À la nuit tombante, il pénétrait derrière elle, et sans que la concierge l’avisât, dans une maison à cinq étages, à deux corps de bâtiment, et par conséquent à innombrables locataires. Au deuxième étage elle s’arrêta et entra. Deux minutes plus tard, l’Anglais tentait la chance, et, les unes après les autres, essayait avec précaution les clefs du trousseau dont il s’était emparé. La quatrième fit jouer la serrure.

      À travers l’ombre qui les emplissait, il aperçut des pièces absolument vides comme celles d’un appartement inhabité, et dont toutes les portes étaient ouvertes. Mais au bout d’un couloir, la lueur d’une lampe filtra, et s’étant approché sur la pointe des pieds, il vit, par la glace sans tain qui séparait le salon d’une chambre contiguë, la dame voilée qui ôtait son vêtement et son chapeau, les déposait sur l’unique СКАЧАТЬ