La Voisine Idéale. Блейк Пирс
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СКАЧАТЬ y a quelques bleus sur les bras et la poitrine et cela indique qu’il y a peut-être eu une lutte avant la mort. Aucun signe d’agression sexuelle jusque-là.

      – Rien d’autre ? demanda Hernandez.

      Le sergent Breem intervint.

      – Nous avons trouvé une bouteille de vin avec un message dans la cuisine. On dirait qu’elle avait apporté un cadeau pour accueillir les nouveaux arrivants. Le message suggérait que la victime pensait qu’elle avait une nouvelle voisine, mais le couple qui possède cette maison n’a pas déménagé. Ils sont en vacances mais ne louent pas leur maison.

      – C’est bizarre, dit Hernandez.

      Breem exprima son approbation d’un hochement de tête.

      – Nous pensons que quelqu’un était peut-être en train de dévaliser la maison quand elle est arrivée. Ou alors, quelqu’un l’a vue entrer et l’a suivie.

      Hernandez se tourna vers Garland, qui ne formula aucun commentaire sur cette théorie. Au lieu de parler, il se pencha près du corps et examina le bas qui était encore légèrement enroulé autour du cou de Mme Barton.

      C’était un choix bizarre pour tuer quelqu’un. Garland avait vu des quantités de strangulations. Dans de nombreux cas, le meurtrier avait utilisé des fils métalliques, des rallonges électriques et même ses mains nues, mais Garland ne se souvenait pas avoir vu qui que ce soit se faire étouffer jusqu’à la mort avec un bas.

      Ce bas a l’air de coûter cher.

      Il leva les yeux. Il allait demander si quelqu’un connaissait la marque mais, quand il constata que le vestibule ne contenait que des hommes, il se dit qu’il faudrait qu’il cherche lui-même plus tard.

      – Est-ce que quelqu’un peut mettre ça dans un sac ? demanda-t-il.

      Un technicien de scène de crime arriva pour le faire. Il prit le bas avec une pince et le mit dans un sac à éléments de preuve.

      – Je crains que nous ne puissions en tirer aucune empreinte digitale, marmonna Breem. Cet endroit a été complètement nettoyé. De grandes sections de la maison ne comportent aucune empreinte, même pas celles des propriétaires. Le meurtrier a assidûment nettoyé les lieux et on dirait qu’il a porté des gents tout le temps.

      – Serait-il possible de trouver des morceaux de peau ou de cheveux sur le bas ? demanda Garland au technicien.

      – Peut-être, mais je vois des morceaux de tissu dessus, ce qui suggère aussi que le coupable portait peut-être des gants. Nous vous tiendrons au courant.

      Garland laissa Hernandez et la police de Manhattan Beach se concentrer sur les détails de la scène de crime et erra partout dans la maison en essayant de comprendre ce qui avait pu se passer. Il n’y avait de signe de lutte nulle part ailleurs, ce qui le poussait à soupçonner que la théorie de Breem (on l’avait suivie à l’intérieur, ou alors, elle avait surpris un voleur) avait ses mérites. Il savait qu’elle avait au moins réussi à entrer dans la cuisine avant qu’il n’arrive quelque chose, mais il ne savait pas à quels autres endroits de la maison elle avait pu aller.

      – Garland ! entendit-il Hernandez appeler.

      Il repartit dans le hall, où tout le monde le regardait avec impatience.

      – Oui ?

      – Garth Barton veut te parler, dit Hernandez. Il insiste pour le faire et il paraît qu’il s’impatiente.

      – Allons-y, dit Garland avec un soupir. Pas question de faire attendre le VIP. Où était-il au moment des faits, d’ailleurs ?

      – Il a dit qu’il était en train de rentrer en voiture et qu’il était en conférence téléphonique tout le temps, leur dit Breem. Il dit qu’il lui faut entre soixante-dix et quatre-vingts minutes par jour pour rentrer du travail. Nous sommes en cours de confirmation mais, s’il est honnête avec nous, il aura un alibi pour le moment de la mort.

      – Si c’est vrai, c’est dommage, marmonna Garland dans sa barbe.

      – Pourquoi ? demanda Breem.

      – Parce que, si ce n’est pas le mari, nous avons un vrai défi à relever : le trafic est intense par ici, les maisons sont peu sécurisées et les preuves physiques sont minimes.

      Alors, incapable de cacher son cynisme fatigué, il ajouta :

      – Je n’envie pas les gens qui devront résoudre cette affaire.

      CHAPITRE QUATRE

      Le lendemain matin, quand Kyle Voss se réveilla, il bondit hors du lit.

      Il se mit à terre et fit immédiatement cent pompes. Alors, il fit une planche de trois minutes suivie de cinquante sauts de grenouille. Baigné de sueur et tout joyeux après seulement quinze minutes d’éveil, il se rendit à la salle de bains et se déshabilla.

      Quand il se contempla dans le miroir, il ne put s’empêcher d’admirer son physique. Ces deux années de prison avaient peut-être interrompu sa vie professionnelle, mais elles avaient fait des miracles pour son corps. Il était plus solide et en meilleure forme que depuis ses jours de football au lycée. À un mètre quatre-vingt-sept et avec un poids constant de 97 kilos, il pensait honnêtement qu’il pourrait être garde du corps pour la ligue nationale de football. Ses cheveux blonds étaient encore assez courts à cause de la boule à zéro de ses jours de prison. Ses yeux bleus étaient clairs.

      Il bondit dans la douche, qu’il régla au maximum du froid. Il s’assura de se nettoyer chaque centimètre carré de peau, refusant de se presser et refusant de frissonner. Quand il eut terminé, il s’essuya avec la serviette et se mit son costume préféré. C’était un jour important et il voulait avoir l’air beau.

      Il avait fait profil bas depuis sa sortie de prison afin de préparer ses projets sans trop attirer l’attention sur sa personne, mais tout cela allait changer aujourd’hui. C’était le début de sa résurrection publique. Dans le cadre de son plan, c’était crucial et il fallait que ça se passe bien. Il sentit un étrange frisson dans son estomac et réussit finalement à comprendre que c’était de la nervosité.

      Il avait un emploi du temps chargé pour la journée. Même si le juge l’avait gracié, Kyle devait encore aller retrouver un agent de probation deux fois par semaine. Ça ne le gênait pas. Il fallait qu’il soit excellent pendant ces séances, car cela lui rapporterait beaucoup quand on remettrait inévitablement sa bonne foi en doute par la suite.

      Après ce rendez-vous, il avait une réunion à sa fondation récemment créée, le PIC, le Projet pour les Injustement Condamnés. Il répartissait des fonds parmi des organisations caritatives qui fournissaient une aide juridique aux prisonniers qui luttaient contre des accusations injustes. Ce projet permettait aussi à Kyle d’effectuer quelques tours de passe-passe comptables grâce auxquels il finirait par aider des amis qu’il avait rencontrés derrière les barreaux.

      Après cela, il avait une interview sur la fondation avec une station de nouvelles locales. Il avait consulté un expert en relations avec les médias qui lui avait appris comment ne parler que de la fondation sans se laisser entraîner par des questions désagréables sur la raison de sa condamnation originale, toute cette histoire avec Jessie. Cela serait sa première tentative de traversée de ces eaux houleuses.

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