L’Assassin Zéro. Джек Марс
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Читать онлайн книгу L’Assassin Zéro - Джек Марс страница 18

СКАЧАТЬ ce que ça signifiait vraiment.

      Il n’y avait aucun doute là-dessus : il était renvoyé sur le terrain.

      “Attends,” dit Strickland. “Tu dis que quelqu’un, quelque part dans le monde, possède une puissante arme ultrasonique relativement portative. Et tu veux qu’on fasse quoi ? Essayer de la retrouver ?”

      “Je me rends bien compte que c’est mince…” dit Maria.

      “Nous n’avons rien du tout, tu veux dire.”

      Zéro fut un peu surpris par l’attitude de Strickland. Dans son cœur, c’était un soldat. Et il n’avait jamais parlé ainsi à un supérieur, même à Maria. Mais il comprenait, parce qu’alors que Strickland exprimait son indignation, Zéro sentait monter la colère. C’était ça la raison pour laquelle on avait gâché son Thanksgiving en l’empêchant de se réunir en famille ? Il avait de l’empathie pour les victimes de l’attaque de La Havane, mais ses compétences étaient généralement utilisées pour stopper des guerres nucléaires et éviter des pertes humaines massives, non pour partir à la chasse au dahu chercher une arme qui n’avait emporté qu’une seule vie.

      “Nous avons quelque chose,” dit Maria à Strickland. “Une poignée de témoins sur le port affirme avoir vu un groupe d’hommes, quatre ou cinq apparemment, portant une sorte de masque protecteur ou de casque, et chargeant un ‘objet à l’allure étrange’ sur un bateau, immédiatement après l’attaque. Les détails sont sommaires, au mieux, mais quelques personnes ont également rapporté avoir vu une femme aux cheveux roux flamboyants, peut-être caucasienne, parmi eux.”

      “Très bien, c’est déjà quelque chose,” fit constater Strickland qui avait apparemment réfréné ses élans de protestation. “Donc on va à La Havane, on recherche le bateau, on trouve à qui il est, où il allait, où il est maintenant, et on suit la piste.”

      Maria acquiesça. “En gros, c’est ça. Bixby travaille sur une technologie qui pourrait vous être utile. Et je ne veux pas me montrer pressante, mais le Président Rutledge a utilisé les mots ‘aussi vite que possible’ dans son ordre, donc…”

      “Est-ce qu’on peut se parler ?” dit soudain Zéro avant que Maria n’ait pu leur donner le feu vert officiel pour agir. “En privé ?”

      “Non,” répondit-elle simplement.

      “Non ?” Zéro cligna des yeux.

      Elle soupira. “Je suis désolée, Kent. Mais je sais ce que tu vas me dire, et je sais que si tu le dis, je vais probablement céder et tenter de te sortir de cette affaire. Mais l’ordre est venu du président. Pas de moi, ni du Directeur Shaw…”

      “Et où est le Directeur Shaw en ce moment ?” demanda Zéro sur un ton énervé. “Chez lui, je suppose ? En train de se préparer à fêter Thanksgiving en famille ?”

      “Oui, Zéro, c’est exactement ça,” répondit-elle fermement. Elle ne l’avait jamais appelé Zéro. Venant d’elle, c’était comme si elle l’engueulait. “Parce que ce n’est pas son boulot d’être là. C’est le tien. Tout comme c’est mon boulot de me mouiller pour toi, encore et encore. Mon boulot est aussi de te dire où tu dois aller et ce que tu dois faire.” Elle tapa deux fois du doigt sur la tablette. “Voilà où tu vas et ce que tu vas faire.”

      Zéro baissa les yeux vers l’écran lisse et poli qui reflétait son image. Il avait bêtement cru que Maria et lui pourraient rester amis après tout ce qu’ils avaient traversé. Mais voilà comment ça allait finir : elle était sa patronne et il vivait mal le fait qu’elle lui donne des ordres.

      Il n’aimait pas du tout cette sensation, et encore moins l’idée que le président ordonne qu’il prenne part à cette affaire. Selon lui, c’était un gâchis monumental de ses compétences. Mais il garda ces pensées pour lui.

      “Regardez les choses en face.” Le ton de Maria s’était radouci, mais elle ne regardait directement aucun d’eux deux. “Nous avons une guerre commerciale contre la Chine sur les bras. Nos liens avec la Russie sont presque rompus. L’Ukraine est remontée contre nous. La Belgique et l’Allemagne sont toujours en colère depuis le mois dernier parce qu’ils pensent qu’on a mené une opération non autorisée. Personne ne croit en notre leadership… et encore moins nos propres citoyens. Nous n’avons même pas encore de vice-président.” Elle secoua la tête. “Nous ne pouvons pas permettre la possibilité d’une attaque sur le sol américain, même si c’est juste une possibilité. Pas si on peut l’empêcher.”

      Zéro voulait protester. Il voulait pointer du doigt le fait que l’efficacité de deux hommes, hautement entraînés ou pas, était quand même bien pâle à côté de l’effort coopératif des différentes autorités. Il pouvait tout à fait comprendre pourquoi ils n’en faisaient pas un sujet public mais, quand même, s’ils voulaient vraiment trouver ces gens et s’ils pensaient réellement qu’une attaque aux USA était probable, ils auraient pu diffuser une note aux autorités, en commençant par les zones côtières de la Floride, de la Louisiane, du Texas, les cibles potentielles les plus probables en prenant en considération l’attaque de La Havane. Faire en sorte que le gouvernement cubain enquête sur le bateau disparu. Qu’ils travaillent ensemble, comme il se devaient de le faire, afin de protéger leurs citoyens respectifs et qui que ce soit d’autre pouvant être potentiellement touché.

      Et Zéro était sur le point de le suggérer à voix haute quand, avant qu’il n’en ait eu le temps, le téléphone mobile de Maria sonna.

      “Une seconde,” leur dit-elle avant de répondre avec son typique : “Johansson.”

      Puis, son visage se figea et son regard croisa celui de Zéro. Il avait déjà vu cette expression plusieurs fois… beaucoup trop de fois même. C’était une expression choquée et horrifiée.

      “Envoyez-moi toutes les infos,” dit Maria au téléphone, d’une voix grave. Elle raccrocha, et il savait déjà ce qu’elle allait leur dire avant même qu’elle ne le prononce.

      “Il y a eu une attaque sur le sol américain.”

      CHAPITRE HUIT

      Déjà ? Zéro fut estomaqué par la vitesse avec laquelle une deuxième attaque avait eu lieu. Il avait clairement sous-estimé la gravité de la situation.

      Mais il fut encore plus choqué quand Maria leur annonça elle avait eu lieu.

      “L’attaque a eu lieu dans une petite ville du Midwest.” Maria regardait l’écran de la tablette, lisant tous les documents qu’elle avait reçus. “Un endroit du nom de Springfield, au Kansas… huit-cent-quarante-et-un habitants.”

      “Au Kansas ?” répéta Zéro. S’ils avaient fait le chemin jusqu’au Kansas depuis La Havane, ça voulait dire… “Ils ont forcément voyagé par avion.”

      “Ce qui signifie que c’était prévu,” ajouta Strickland. Le jeune agent se leva soudain, comme s’il pouvait faire quoi que ce soit en ce moment-même. “Mais pourquoi ? Quel pouvait bien être leur but en attaquant une petite ville rurale du Kansas ?”

      “Aucune idée,” murmura Maria. Puis, elle couvrit sa bouche à deux mains. “Oh mon dieu.” Elle leva des yeux écarquillés vers Zéro. “Il y avait une parade. Des étudiants, des familles… des enfants.”

      Zéro prit une profonde inspiration, СКАЧАТЬ