La Liaison Idéale. Блейк Пирс
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СКАЧАТЬ souvent, peut-être deux fois par an. Ils venaient toujours de téléphones jetables et la voix était toujours masquée numériquement. De plus, ils concernaient presque toujours des affaires qui paraissaient simples mais qui, si on les regardait de plus près, étaient plus compliquées.

      – Donc, Cathy la Bavarde est une sorte de justicière ?

      – Peut-être, dit Ryan avec moins d’assurance que Jessie, ou alors, ça pourrait être autre chose. J’ai remarqué que, dans la plupart de ces affaires, la vérité était peu reluisante et embarrassait des personnes puissantes. Dans de nombreux cas, je crois que nos supérieurs aiment mieux trouver une réponse facile que dévoiler des crimes crapuleux susceptibles d’impliquer des personnes influentes. En m’appelant, Cathy la Bavarde arrive à attirer l’attention sur des affaires louches sans se salir elle-même ou sans faire courir de risques à sa carrière. Même si son but est noble, je crois qu’elle y trouve aussi son compte.

      – Donc, dans cette affaire, qu’est-ce qui l’a poussée à t’appeler ?

      – Je ne sais pas, dit Ryan en tournant à droite, quittant Ventura Boulevard pour s’engager dans Coldwater Canyon Avenue. Elle ne me dit jamais pourquoi une affaire est douteuse, juste qu’elle l’est. Tout ce que je sais, c’est qu’une femme a été assassinée dans le pâté de maisons numéro treize mille de Bessemer Street à Van Nuys. Elle a été poignardée plusieurs fois au torse. Selon la théorie d’origine, ce serait un cambriolage qui aurait mal tourné ; le cambrioleur aurait cru qu’il n’y avait personne à la maison et aurait attaqué la résidente quand il l’aurait trouvée.

      – Ont-ils un suspect ?

      – Non, dit Ryan, mais, selon Cathy la Bavarde, les choses avancent vite. L’appel de la police ne remonte qu’il y a une demi-heure et le médecin légiste est déjà sur place, prêt à retirer le corps.

      – Les policiers sont d’accord pour qu’il le fasse ? demanda Jessie, incrédule.

      – Je crois comprendre qu’ils ne sont même pas encore arrivés sur place. Ce serait l’agent en uniforme de première classe qui aurait donné l’ordre.

      – Quoi ? dit Jessie, interloquée. Ça va compromettre la scène de crime. Est-ce qu’on peut arrêter ça ?

      – C’est pour cela que j’ai dit qu’il fallait qu’on parte tout de suite, répondit Ryan. Cathy la Bavarde dit que le médecin légiste essayait de ralentir le processus, mais qu’il nous reste environ dix minutes avant qu’ils soient obligés d’emballer le corps.

      – À quelle distance sommes-nous ? demanda Jessie.

      – Pas loin, dit Ryan en tournant dans une rue résidentielle envahie de lumières clignotantes. C’est ce bâtiment au milieu du pâté de maisons.

      Ils se garèrent à quelques portes et sortirent. En se pressant d’avancer, Jessie ne put s’empêcher de remarquer que, malgré les lumières, il y avait moins de véhicules qu’elle n’aurait cru. Il y avait la camionnette du médecin légiste, une ambulance et deux voitures de police. D’habitude, un meurtre attirait au moins deux fois plus de voitures de police.

      Quand ils approchèrent du bâtiment, l’unique agent en uniforme stationné à l’extérieur les observa d’un air méfiant. Ryan lui montra son badge.

      – Que se passe-t-il, monsieur l’agent ? demanda-t-il.

      Vu le peu de temps qu’ils avaient, Jessie fut étonnée que Ryan s’arrête pour poser la question. Le jeune agent Afro-Américain, qui ne pouvait pas avoir plus de vingt-cinq ans, avait l’air nerveux et son badge indiquait qu’il s’appelait Burnside.

      – Monsieur, répondit-il d’une voix qui se cassa légèrement, nous avons une femme blanche de dix-sept ans qui a reçu plusieurs coups de couteau à la poitrine et à l’abdomen. Elle a été trouvée dans son lit par sa colocataire.

      – Est-ce que les policiers de la Vallée sont arrivés sur place ? demanda Ryan.

      – Non, monsieur.

      – Qui commande ici, alors ?

      – Cela devrait être mon chef, le sergent Costabile du poste de Van Nuys, répondit l’agent en tendant un doigt vers la droite. Il est à l’intérieur. C’est l’appartement 116.

      – Merci, dit vivement Ryan, grimaçant légèrement en passant devant l’agent suivi de près par Jessie.

      – Tu connais Costabile ? demanda Jessie en accélérant le pas pour ne pas se laisser distancer.

      – Seulement de réputation, dit Ryan. Hank Costabile ne se contente pas d’être de la vieille école ; c’est un dinosaure et, d’après ce que j’ai entendu dire, c’est un pitbull.

      – En fait, les pitbulls sont naturellement sympathiques, dit Jessie avec un peu d’indignation.

      – D’accord, dit Ryan, mais tu vois ce que je veux dire. Il a la réputation d’être … difficile. Ça pourrait être moche, donc, prépare-toi.

      – Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Jessie.

      Cependant, avant qu’il ait pu répondre, ils atteignirent la porte. Un agent baraqué du nom de Lester se tenait juste devant la zone bouclée. Il avait l’air aussi méfiant que l’agent du dehors, mais moins nerveux. Jessie remarqua que Ryan ne lui montrait pas son badge.

      – Cette zone est interdite, dit brusquement l’agent Lester. Police. L’agent stationné devant aurait dû vous le dire.

      – Ah bon ? chuchota Ryan sur un ton étrange et peu policier. Que s’est-il passé ? Vous pouvez me le dire.

      – Je n’en ai pas le droit, dit sèchement Lester. Êtes-vous un résident de ce bâtiment, monsieur ? On ne peut pas laisser les civils se promener sur une scène de crime.

      – Oh non, ce serait inacceptable, convint Ryan d’un ton mielleux. Ce serait presque aussi mal qu’en retirer un cadavre avant que les policiers en fonction n’aient pu examiner la scène. Qu’en pensez-vous ?

      En entendant cette question, l’agent plissa les yeux. Maintenant, il était entièrement conscient qu’il se passait quelque d’inhabituel.

      – Qui êtes-vous, monsieur ? demanda-t-il d’un ton dont la brusquerie contenait maintenant un soupçon d’appréhension.

      – Certainement pas un agent de la Vallée, dit Ryan d’une voix tonitruante.

      – Monsieur … commença à dire l’agent, visiblement sidéré.

      – Ça va, Lester, dit un policier chauve au torse puissant qui arriva derrière lui. Tu ne sais pas qui c’est ? C’est le célèbre inspecteur Ryan Hernandez du Poste Central. Tu peux le laisser entrer, mais assure-toi de lui demander son autographe avant qu’il ne parte.

      – Sergent Costabile, je présume ? demanda Ryan en levant les sourcils.

      – C’est ça, dit Costabile avec un sourire moqueur. À quoi devons-nous l’honneur de votre présence, inspecteur ? Vous voulez montrer à votre jolie amie aux longues jambes comment vit l’autre moitié des habitants de la Vallée ?

      – Ma СКАЧАТЬ