La Traque Zéro. Джек Марс
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Название: La Traque Zéro

Автор: Джек Марс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Шпионские детективы

Серия:

isbn: 9781094312743

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СКАЧАТЬ s’arrêta et leva les yeux vers lui d’un air irrité.

      Les deux eurent un bref échange dont Maya ne pipa mot. Mais peu lui importait. Elle ne quittait pas sa petite sœur du regard. Cette dernière avait les yeux fermés, des larmes coulant sur ses joues et sur la main fermement serrée sur sa bouche.

      Rais grommela de frustration. Pour finir, il relâcha la main de Sara. Le type potelé relâcha également son emprise sur Maya et, en même temps, le type à la veste en cuir poussa Sara en avant. Maya récupéra sa sœur dans ses bras et la serra fort.

      L’assassin s’avança vers elle en parlant à voix basse. “Tu as de la chance pour cette fois. Ces messieurs suggèrent que je n’abîme pas la marchandise avant qu’elle n’arrive à destination.”

      Maya trembla de la tête au pied, mais n’osa faire un seul geste.

      “D’ailleurs,” lui dit-il, “là où vous allez, ce sera bien pire que tout ce que je pourrais vous faire. Maintenant, nous allons tous monter sur le bateau. Rappelez-vous que vous n’êtes utiles pour eux que vivantes.”

      Le type potelé s’engagea en premier sur la rampe, Sara derrière lui et Maya juste après, titubant pour monter à bord. Ça ne servait à rien de se battre maintenant. Sa main palpitait de douleur à cause du coup porté à Rais. Ils étaient trois hommes, elles n’étaient que deux, et il avait été plus rapide. Il avait retrouvé Sara dans le noir. Elles avaient peu de chances de s’en sortir toutes seules.

      Maya regarda au bord du bateau, l’eau noire en-dessous. L’espace d’une demie seconde, elle songea à sauter. Geler dans les profondeurs était peut-être préférable au destin qui les attendait. Mais elle ne pouvait pas faire ça. Elle ne pouvait pas laisser Sara. Elle ne pouvait pas perdre sa dernière once d’espoir.

      Elles furent dirigées vers la poupe du bateau où l’homme à la veste en cuir sortit un trousseau de clés et déverrouilla le cadenas de la porte d’un container de marchandises en acier, peint dans une teinte rouille orangée.

      Il ouvrit la porte et Maya poussa un soupir d’horreur.

      À l’intérieur, plissant les yeux dans la faible lumière jaune, se trouvaient plusieurs autres jeunes filles, au moins quatre ou cinq que Maya pouvait distinguer.

      Puis, elle fut poussée par derrière et forcée à entrer dedans. Sara aussi, et elle tomba à genoux sur le sol du petit container. Tandis que la porte grinçait derrière elles, Maya s’agenouilla près d’elle et prit Sara dans ses bras.

      Puis, la porte se ferma dans un claquement et elles furent plongées dans l’obscurité.

      CHAPITRE NEUF

      Le soleil se couchait rapidement dans le ciel couvert, tandis que le quadricoptère se dirigeait au nord pour livrer sa cargaison, un agent de la CIA et père déterminé, au Starlight Motel dans le New Jersey.

      Le temps d’arrivée était estimé à cinq minutes. Un message d’avertissement clignotait à l’écran : Préparez-vous au déploiement. Il regarda en-dehors du cockpit et vit au loin qu’ils approchaient d’un grand parc industriel composé d’entrepôts et de bâtiments d’usines, silencieux et sombres, illuminés seulement par les points orange des lampadaires de la rue.

      Il ouvrit la fermeture éclair du sac noir posé sur ses genoux. Dedans, il trouva deux étuis et deux armes. Reid galéra pour sortit sa veste dans le minuscule cockpit afin de passer l’étui à l’épaule qui abritait le Glock 22, un modèle standard n’ayant rien à voir avec le Glock 19 à déverrouillage de gâchette biométrique tel que Bixby l’avait configuré. Il remit sa veste et souleva un pan de son jean pour attacher l’étui de son arme de secours à la cheville, le Ruger LC9 qu’il avait l’habitude de choisir comme deuxième arme. C’était un pistolet compact à canon court, calibre neuf millimètres avec un chargeur rond de neuf coups qui dépassait d’un pouce et demi de la crosse.

      Il avait déjà une main sur la barre de rappel, prêt à sauter de ce drone habitable dès qu’il atteindrait une altitude et une vitesse le permettant. Il était sur le point de retirer le casque de ses oreilles, quand la voix de Watson se fit entendre.

      “Zéro.”

      “J’y suis presque. Dans moins de deux minutes…”

      “Nous venons juste de recevoir une nouvelle photo, Kent,” le coupa Watson. “Envoyée sur le téléphone de ta fille.”

      Le cœur de Reid se serra d’angoisse. “Une photo d’elles ?”

      “Assises sur un lit,” confirma Watson. “Il pourrait s’agir du motel.”

      “Le numéro qui l’a envoyée peut-il être tracé ?” demanda Reid avec espoir.

      “Désolé. Il s’en est déjà débarrassé.”

      Son espoir s’envola. Rais était intelligent. Jusqu’ici, il n’avait envoyé que des photos d’où il avait été avant, pas de là où il se trouvait actuellement. S’il y avait la moindre chance que l’Agent Zéro le rattrape, l’assassin voudrait que ce soit selon ses propres conditions. Pendant tout le trajet dans le quadricoptère, Reid avait été nerveusement optimiste à propos de la piste du motel, impatient de savoir s’ils avaient pris Rais à son propre jeu.

      Mais s’il y avait une photo… il y avait de grandes chances pour qu’ils soient déjà partis.

      Non. Tu ne peux pas penser ainsi. Il veut que tu le trouves. Il a choisi un motel au milieu de nulle part justement pour cette raison. Il te nargue. Elles sont ici. C’est sûr et certain.

      “Elles allaient bien ? Est-ce qu’elles avaient l’air… sont-elles blessées… ?”

      “Elles avaient l’air d’aller,” lui dit Watson. “Bouleversées. Apeurées. Mais pas blessées.”

      Le message changea à l’écran, clignotant en rouge : Déploiement. Déploiement.

      Peu importe la photo ou ses pensées, il était arrivé. Il fallait qu’il voie ça par lui-même. “Je dois y aller.”

      “Fais vite,” répondit Watson. “L’un de mes gars fait fuiter une fausse piste pour le motel correspondant à la description de Rais et de tes filles.”

      “Merci, John.” Reid retira le casque, s’assura de bien avoir la barre de rappel en main, et sauta hors du quadricoptère.

      La descente contrôlée de quinze mètres jusqu’au sol fut plus rapide qu’il ne l’avait anticipé et ça lui coupa le souffle. Le frisson familier, la pointe d’adrénaline lui parcourut les veines alors que le vent hurlait dans ses oreilles. Il plia légèrement les genoux à l’approche du sol et toucha l’asphalte au sol en s’accroupissant.

      Dès qu’il eut lâché la barre de rappel, la corde remonta jusqu’au quadricoptère et le drone repartit en bourdonnant dans la nuit, retournant d’où il était venu.

      Reid jeta un rapide coup d’œil autour de lui. Il se trouvait sur le parking d’un entrepôt, de l’autre côté de la rue, face au motel miteux éclairé de l’extérieur par quelques ampoules jaunes СКАЧАТЬ