Le Visage de la Mort. Блейк Пирс
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Название: Le Visage de la Mort

Автор: Блейк Пирс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9781094305639

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      — On peut voir sa route, dit Zoe ; quelque chose qu’elle avait déjà soumis à voix haute et assez facile à deviner pour n’importe qui. Il se déplace pour une raison. Que pourrait-elle être ?

      — Il pourrait se déplacer pour le travail, suggéra Shelley. Un routier, un commercial ou un représentant, quelque chose comme ça. Ou il voyage peut-être simplement parce qu’il en a envie. Il pourrait aussi être sans abri.

      — Il y a trop d’options pour qu’on puisse prendre une décision ici, dit Zoe avant d’écrire « voyage » sur la feuille et d’essayer de suivre ce que cela impliquait. Il ne doit pas rentrer chez lui. Il dort sûrement dans des motels, des hôtels, ou peut-être dans sa voiture.

      — S’il dort dans sa voiture, on n’a pas beaucoup d’espoir de pouvoir le traquer, fit remarquer Shelley, les coins de sa bouche retombant légèrement. Il pourrait aussi se servir de faux noms à l’hôtel.

      — On n’a pas grand-chose sur quoi s’appuyer. Mais il doit avoir un moyen de se déplacer, et ce doit être un véhicule à en juger par la distance entre les scènes de crime et le laps de temps entre chacun.

      Shelley prit rapidement son téléphone portable et afficha une carte pour vérifier les lieux.

      — Je ne crois pas qu’il y ait de trains qui fassent ce trajet. Il voyage peut-être en bus ou en voiture.

      — Ça réduit un peu les possibilités, dit Zoe en ajoutant ce qu’avait dit Shelley à la liste. Il fait peut-être du stop, bien que ce soit moins courant de nos jours. Et ses caractéristiques physiques ?

      — En général un garrot est utilisé par des gens qui ne sont pas très musclés. On peut donc présumé qu’il a une carrure assez standard.

      Zoe était contente que Shelley l’eut remarqué ; cela faisait une chose de moins qui pourrait éveiller des soupçons.

      — Standard mais peut-être pas trop petit ou mince. Je pense qu’on est déjà sûres qu’il s’agit de l’œuvre d’un homme. S’il était trop faible ou trop petit, les victimes auraient peut-être pu le maîtriser et s’échapper.

      — Et s’il était trop petit, il n’aurait pas pu atteindre leur cou, ajouta Shelley. Les victimes ont probablement toutes été tuées debout, ce qui signifie qu’il devait être capable d’atteindre leur gorge facilement.

      Zoe devait admettre qu’elle était impressionnée — même si ce n’était que dans sa tête. Elle écrivit « taille moyenne ou au-dessus de la moyenne — entre un mètre soixante-dix et un mètre quatre-vingt-cinq », se basant sur le rapport du médecin légiste, et « carrure standard ou mince » sur la feuille.

      — Parlons psychologie maintenant, dit Zoe. Quelque chose le pousse à tuer, même si ce n’est pas quelque chose qui puisse sembler logique. S’il n’y a aucun réel lien entre les victimes, nous devons considérer que sa motivation vient de l’intérieur.

      — On dirait des crimes d’opportunité à mon avis. Il ne s’attaque qu’à des femmes, peut-être parce qu’elles sont plus faibles. Elles sont seules, sans défenses, dans une zone sans caméras de surveillance et où il avait peu de chances d’être interrompu.

      — Je vois deux possibilités. La première c’est que quelque chose le pousser à tuer et par conséquent il cherche des victimes dont le profil est parfait pour qu’il ne se fasse pas prendre. Pour une raison ou pour une autre, il fait cela maintenant et tout d’un coup — il y a donc eu un évènement déclencheur, dit Zoe en tapotant le bout de son stylo contre son menton. L’autre possibilité, c’est que ce sont ces victimes en particulier qui le poussent à tuer. Dans ce cas, il ne sait même pas qu’il va les tuer avant le moment même.

      — En d’autres termes, soit il cherche des femmes à tuer délibérément, soit il tue uniquement en raison de l’opportunité et de quelque chose chez les femmes qui le pousse à l’acte, dit Shelley en plissant les yeux d’un air pensif.

      — Réfléchis, fit remarquer Zoe en secouant la tête et en faisant les cent pas devant le chevalet. C’est trop parfait pour être aléatoire. Un par nuit — ça veut dire que c’est compulsif. Si sa seule motivation venait de moments déclencheurs précis, les attaques seraient plus espacées. Il serait chez lui certains soir ou du moins, il ne rencontrerait personne qui le pousserait à tuer. Non, c’est délibéré et calculé. Il a tué chacune de ces femmes pour une raison, c’est un message ou un rituel.

      Elle s’approcha de nouveau et écrivit « un meurtre par jour — rituel » sur la feuille.

      — Et quid des lieux ? demanda Shelley en désignant les lieux alignés sur la même route en-dessous de la dernière punaise sur le bas de la feuille de papier.

      Zoe égrena une liste qu’elle lut sur la carte en faisant de petits écarts de chaque côté au cas où il se fût écarté de sa route comme il l’avait fait auparavant.

      — On devrait contacter les autorités de chacune de ces villes afin de nous assurer qu’elles soient toutes au courant de ce qui pourrait arriver. Une sécurité renforcée et une force publique sur ses gardes pourraient aider à l’attraper.

      Elles regardèrent toutes les deux le profil en silence tout en réfléchissant. Zoe, pour sa part, essayait de voir la séquence. Il n’y avait que trois choses qui avaient du sens à ses yeux : le fait que toutes les victimes étaient des femmes, la chronologie ou quelque chose en lien avec les lieux. Mais qu’était-ce ?

      Elle repensa aux bonbons colorés éparpillés sur le sol de la station-service. Il y en avait près du corps de Linda, sur le parking et à l’endroit où elle avait dû passer pour se rendre à l’arrière du bâtiment avant de revenir sur ses pas. C’était si étrange. Il était tout à fait possible qu’un enfant les eût fait tomber plus tôt dans la journée après s’être arrêté avec ses parents, mais… il y avait quelque chose qui la travaillait.

      C’était peut-être simplement le fait que c’était incohérent. Des bonbons colorés et joyeux sur la scène d’un violent meurtre nocturne. Des points colorés sur un sol taché de sang. Cela n’avait peut-être aucune signification.

      — On n’a pas grand-chose, finit-elle par soupirer. Mais c’est un début. Si on y ajoute le fait qu’il est probablement jeune, au moins plus jeune que l’âge moyen, en se basant sur les statistiques sur l’âge auquel les tueurs en série commencent à tuer, on a assez réduit les possibilités pour avoir quelque chose à présenter. Je vais demander aux médecins légistes de nous donner des chiffres plus concrets basés sur leurs découvertes, comme ça, on pourra au moins donner une description de quel genre de personne chercher.

      C’était à peine une mince consolation, pensa-t-elle, si le tueur allait faire une autre victime cette nuit-là — et elles n’étaient en aucun cas en position de faire quoi que ce soit pour l’en empêcher.

      CHAPITRE SIX

      Il y aurait un autre corps cette nuit-là.

      C’était la quatrième nuit et cela signifiait qu’il devait y avoir un quatrième corps.

      Il avait conduit toute la journée, s’approchant de plus en plus de son but. Bien qu’il fût dans les temps, il devenait de plus en plus СКАЧАТЬ