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СКАЧАТЬ assez bien, en réalité. C’était une amie de la fille que je vois en ce moment.

      - Donc Jo Haley connaissait l’existence de votre relation ?

      - Je ne sais pas. Je ne pense pas que Mélissa – ma compagne – le lui aurait dit. Nous avons fait de notre mieux pour rester très discrets.

      Mackenzie prit un moment pour réfléchir. Le fait que sa petite amie connaisse l’une des victimes – et que cette victime ait pu connaître l’existence d’une relation tabou – présentait Holland sous le pire jour possible. Cela l’amena à se demanda pourquoi il partageait volontairement toutes ces informations sans se faire prier.

      - Pardonnez ma question, continua Mackenzie, mais cette compagne – cette Mélissa – est-elle la première étudiante avec qui vous avez une relation ?

      Une expression de forte contrariété passa sur le visage de Holland et il bondit soudainement sur ses pieds.

      - Vous savez quoi, allez vous faire voir. Je ne…

      - Rasseyez-vous tout de suite, lui intima Ellington en se levant devant lui.

      Holland parut se rendre immédiatement compte de son erreur, son expression oscillant entre le regret résigné et la colère, tandis qu’il tentait de choisir une émotion.

      - Écoutez, je suis désolé. Mais j’en ai plus qu’assez d’être jugé et je n’apprécie vraiment pas d’être accusé de coucher avec toutes mes étudiantes seulement parce qu’il se trouve que je vis actuellement une relation responsable avec une adulte consentante.

      - Quel âge avez-vous, Monsieur Holland ? demanda Mackenzie.

      - Quarante-cinq ans.

      - Et quel âge a Mélissa ?

      - Vingt-et-un ans.

      - Avez-vous déjà été marié ? dit Ellington, en reculant d’un pas et en se détendant manifestement.

      - Oui. Pendant huit ans. J’étais malheureux, si vous voulez tout savoir.

      - Et comment votre mariage s’est-il terminé ?

      Holland secoua la tête et commença à avancer vers un coin du salon qui donnait sur l’entrée.

      - Ouais, cette conversation est terminée. À moins que vous ne comptiez m’arrêter, je vous prie de ficher le camp tous les deux. Je suis sûr que les étudiants et mes anciens collègues seront ravis de répondre au reste de vos questions.

      Mackenzie se dirigea lentement vers la porte. Ellington la suivait avec réticence. Mackenzie se tourna vers lui parce que son instinct lui disait qu’il y avait quelque chose à creuser.

      - Monsieur Holland, vous avez conscience qu’en refusant de coopérer, vous donnez une très mauvaise image de vous.

      - Ça fait un mois que je vis avec.

      - Où est Mélissa ? demanda Ellington. Nous aimerions aussi parler avec elle.

      - Elle est… (Puis Holland s’interrompit, secouant encore une fois la tête). Elle a été traînée dans la boue, elle aussi. Je ne vous laisserai pas l’ennuyer avec ça.

      - Donc vous refusez de répondre à nos questions, déclara Ellington. Et vous refusez de nous dire où se trouve une personne avec qui nous aurions besoin de parler. Est-ce exact ?

      - C’est absolument exact.

      Mackenzie sentait qu’Ellington commençait à être remonté. Elle voyait ses épaules se tendre et sa posture se raidir progressivement. Il semblait sur le point d’exploser.

      - Nous en prenons note, fit Mackenzie. Si nous avons encore besoin de vous parler en rapport avec cette affaire et qu’il se trouve que vous n’êtes pas chez vous, nous vous considérerons comme un suspect potentiel et vous serez arrêté. Le comprenez-vous ?

      - Ouais, lâcha Holland.

      Il les bouscula vers l’entrée avant de leur ouvrir la porte. Lorsqu’ils furent sortis sur le porche, Holland claqua la porte derrière eux.

      Mackenzie commença à descendre les marches mais Ellington ne bougeait pas.

      - Tu ne penses pas que nous devrions insister ? demanda-t-il.

      - Peut-être. Mais je ne crois pas qu’un coupable nous confierait volontairement autant de détails. En outre… nous connaissons le prénom de sa copine. Si c’est vraiment important, nous pouvons probablement dénicher son nom complet dans ses dossiers. La dernière chose dont nous avons besoin, en revanche, serait l’arrestation hâtive d’un conseiller pédagogique déjà sur la corde raide et au cœur d’une controverse.

      Ellington sourit et descendit les marches avec elle.

      - Tu vois… ce sont de pareilles choses qui vont faire de toi une épouse merveilleuse. Tu m’évites toujours de commettre des bévues.

      - Je suppose que j’ai de la pratique, après ces dernières années.

      Ils remontèrent dans la voiture et lorsque Mackenzie s’assit, elle réalisa une fois de plus à quel point elle était épuisée. Elle ne l’avouerait jamais à Ellington, mais elle ferait peut-être mieux de se ménager.

      Un ou deux jours supplémentaires, mon tout petit, dit-elle silencieusement à la vie qui grandissait en elle. Encore quelques jours et nous nous reposerons autant que nous voudrons, toi et moi.

      CHAPITRE HUIT

      Elle savait qu’elle ne devrait pas, mais il était difficile de résister. D’ailleurs… dans la mesure où le prochain semestre s’apprêtait à commencer, ce serait une bonne manière d’en donner le coup d’envoi. Un dernier flirt. Une dernière nuit de folie absolue. Et si les choses se déroulaient comme d’ordinaire, elle se sentirait puissante – si puissante qu’il lui serait facile de passer outre aux petits éclairs de regret.

      Et ce serait une très bonne manière de commencer le deuxième semestre.

      Marie n’avait même pas essayé de se convaincre de ne pas le faire. Au moment où elle gara sa voiture dans le garage, elle sut où elle terminerait la nuit ce soir-là. Tout ce qu’elle avait à faire, c’était l’appeler, lui dire qu’elle était de retour en ville et qu’elle voulait le voir. Il ne lui avait jamais fait faux bond auparavant et après trois semaines d’absence, elle doutait sérieusement qu’il lui refuse quoi que ce soit.

      Et bien sûr, il n’en fit rien.

      Il était vingt-trois heures cinq lorsqu’elle entra par l’entrée secondaire de l’immeuble. C’était une zone peu reluisante mais pas assez inquiétante pour qu’elle se sente en danger en marchant seule la nuit. D’ailleurs, elle se trouvait seulement à douze kilomètres du campus et savait que le taux de criminalité aux abords du campus était incroyablement faible. De toute manière, elle était si excitée par ce que les heures à venir allaient lui apporter que tout sens du danger disparut en elle.

      Lorsqu’elle atteignit la porte arrière de l’immeuble, СКАЧАТЬ