Название: Si elle se cachait
Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Зарубежные детективы
isbn: 9781640297791
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« Oui, c’est OK ? »
« C’est super. »
« Je me suis dit qu’on pourrait partir tôt demain matin et aller jusqu’aux montagnes Blue Ridge dont on avait parlé. On pourrait faire la visite de vignobles et peut-être trouver un endroit pittoresque où passer la nuit. »
« C’est une très bonne idée. Et spontanée, aussi. »
« Pas si spontanée que ça, » dit Allen, en riant. « Ça fait maintenant plus d’un mois qu’on en parle. »
Allen s’assit en face d’elle et ouvrit les bras pour inviter Michelle à venir vers lui. Elle reconnut son visage et elle se mit tout de suite à quatre pattes pour le rejoindre. Elle rampa vers lui en gazouillant. Kate regardait la scène, en essayant de se rappeler à quand remontait la dernière fois où elle s’était sentie aussi heureuse.
Elle commença à manger, en regardant Allen jouer avec sa petite-fille. Michelle était à quatre pattes et avançait lentement, tandis qu’Allen l’encourageait.
Quand le téléphone de Kate sonna, ils regardèrent tous les trois dans sa direction. Même Michelle reconnaissait la sonnerie d’un téléphone et elle tendit ses petites mains vers lui en s’asseyant sur la couverture. Kate prit le téléphone qui était posé sur la table, en se disant que c’était sûrement Mélissa qui voulait avoir des nouvelles de Michelle.
Mais ce n’était pas Mélissa. Le nom qui s’affichait à l’écran était celui de Duran.
Quand elle vit le nom, elle se sentit un peu partagée. D’un côté, elle était enthousiaste à l’idée d’apporter son aide sur une affaire. Mais d’un autre côté, elle appréciait tellement cet instant privilégié avec sa petite-fille et Allen qu’elle n’avait pas vraiment envie de décrocher. Il était possible que Duran appelle seulement pour lui poser une question ou lui demander de faire une recherche – ce qu’il avait de plus en plus fait ces derniers mois – mais elle savait aussi qu’il était possible que ce soit pour quelque chose de beaucoup plus urgent et prenant.
Kate remarqua qu’Allen avait déjà compris qui était la personne qui appelait. Peut-être qu’il l’avait déduit en voyant son air indécis.
Elle répondit consciencieusement à l’appel, quelque part assez fière de toujours travailler activement avec le FBI en dépit de ses cinquante-six ans.
« Bonjour, directeur, » dit-elle. « Que me vaut le plaisir ? »
« Bonsoir, Wise. Voilà… on a une affaire pas trop loin de chez vous. Un double homicide et une disparition. C’est dans un petit patelin – tellement petit que la police locale admet elle-même qu’elle n’est pas préparée à ce genre de cas. Vu que cette affaire implique une personne disparue – une fille de quinze ans – j’aimerais que vous et DeMarco vous en occupiez de manière assez discrète, avant que ça fasse la une des journaux. »
« Vous avez déjà reçu plus d’infos ? » demanda Kate.
« Pas beaucoup. Mais voici ce que je sais pour l’instant. »
En écoutant le directeur Duran lui expliquer la raison de son appel et ce qu’il voulait qu’elle fasse dans les douze prochaines heures, elle regarda tristement en direction d’Allen et de Michelle.
Elle raccrocha trois minutes plus tard. Elle reposa le téléphone et vit qu’Allen la regardait. Il avait un sourire las sur le visage.
« Peut-être qu’on pourrait faire le tour des vignobles un autre weekend ? » dit-elle.
Il lui sourit d’un air triste et détourna les yeux.
« Oui, peut-être, » dit-il.
Il regarda par la fenêtre d’un air rempli de doutes.
Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle-même n’avait aucune idée de quoi son avenir serait fait.
Mais elle savait une chose : quelqu’un était mort et elle était bien décidée à trouver le responsable.
CHAPITRE DEUX
Bien que Kristen DeMarco était beaucoup plus jeune que Kate (elle venait de fêter ses vingt-sept ans la semaine dernière), Kate ne la voyait pas comme une jeune novice. Même quand elle était enthousiaste à l’idée de commencer une nouvelle enquête, elle parvenait à tempérer son excitation en prenant en compte la gravité des faits.
Et c’était exactement ce qu’elle faisait maintenant, alors qu’elles roulaient en direction de la petite ville de Deton, en Virginie. Kate n’était jamais allée à Deton mais elle en avait entendu parler : une petite ville de province parmi tant d’autres qui parsemaient le Nord-ouest de la Virginie avant d’entrer en Virginie-Occidentale.
Apparemment, DeMarco savait également que la ville n’était rien d’autre qu’un petit point sur la carte. Il y avait de l’excitation dans sa voix quand elle se mit à résumer les détails de l’affaire, mais son ton restait posé et réfléchi.
« Il y a deux jours, un pasteur de Deton est allé chez les Fuller. Il venait chercher quelques vieilles bibles que Wendy Fuller, la femme, allait lui donner. Quand il est arrivé chez eux, personne n’est venu lui ouvrir mais il a entendu le bruit de la télé à l’intérieur. Il a essayé d’ouvrir la porte et vu qu’elle n’était pas verrouillée, il est entré en annonçant sa venue à haute voix. C’est là qu’il a remarqué du sang encore humide sur la moquette. Il est entré dans la maison et il a trouvé les corps de Wendy et Alvin Fuller. Leur fille de quinze ans, Mercy, avait disparu. »
DeMarco s’interrompit un instant et leva les yeux du dossier qu’elle avait emporté avec elle depuis Washington. « Ça ne te dérange pas que je fasse ça ? » demanda-t-elle.
« Passer l’affaire en revue ? Non, pas du tout. »
« Je sais que ça peut paraître un peu ringard. Mais ça m’aide à retenir les détails. »
« Ce n’est pas ringard, » dit Kate. « Avant, je trimbalais un dictaphone tout le temps avec moi. Je faisais exactement ce que tu es occupée à faire et je gardais tout le temps l’enregistrement sur moi. Alors… vas-y, continue. Les détails que Duran m’a donnés par téléphone étaient plutôt succincts. »
« Le rapport du médecin légiste stipule que la mort est due à des blessures par balle, provenant d’un fusil de chasse Remington. Deux balles pour le père, une balle pour la mère, qui a également reçu un coup, probablement avec la crosse du fusil. La police locale a vérifié les permis de chasse et a confirmé que le mari, Alvin Fuller, en avait un et qu’il possédait exactement le même fusil. Mais il n’a été retrouvé nulle part sur la scène de crime. »
« Alors l’assassin le tue avec son propre fusil, avant de l’emporter avec lui ? » demanda Kate.
« On dirait. À part ça, la police locale n’a rien trouvé de plus et la police d’état n’a aucune piste. Selon le témoignage d’amis et de membres de la famille, les Fuller étaient considérés comme des gens bien. Le pasteur qui a découvert les corps a dit qu’ils venaient à l’église presque tous les СКАЧАТЬ