La Maison Idéale. Блейк Пирс
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Название: La Maison Idéale

Автор: Блейк Пирс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9781640297821

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СКАЧАТЬ étaient ses héros et qu’elle avait anticipé avec anxiété, lui avait semblé parfaitement clair. C’était pendant les cours de forme physique, et en particulier de formation à l’auto-défense, qu’elle s’était étonnée le plus.

      Ses instructeurs lui avaient montré que, avec un mètre soixante-dix-sept et soixante-cinq kilos, elle avait la taille nécessaire pour affronter la plupart des coupables si elle était correctement préparée à le faire. Certes, elle n’aurait jamais les compétences en combat au corps-à-corps d’un ex-vétéran des Forces Spéciales comme Kat Gentry mais, quand elle avait quitté la formation, elle avait été sûre qu’elle pourrait se défendre dans la plupart des situations.

      Jessie arracha ses gants et passa au tapis de course. Quand elle jeta un coup d’œil à la pendule, elle vit qu’il allait bientôt être vingt heures. Elle décida qu’une bonne course de huit kilomètres l’épuiserait assez pour qu’elle puisse passer la nuit sans faire de cauchemars. C’était une priorité, car elle reprenait le travail le lendemain et elle savait que tous ses collègues allaient la taquiner en s’attendant à ce qu’elle soit devenue une sorte de super-héros du FBI.

      Elle régla le temps à quarante minutes, prévoyant de se forcer à compléter les huit kilomètres en consacrant cinq minutes à chaque kilomètre. Alors, elle monta le volume de sa musique. Quand les quelques premières secondes de ‘Killer’ de Seal commencèrent à résonner dans ses oreilles, son esprit se vida et elle ne se concentra plus que sur la tâche qu’elle avait à accomplir dans les quarante minutes suivantes. Elle ne pensait ni au titre de la chanson (‘Tueur’) ni aux souvenirs personnels qu’il risquait de réveiller. Il n’y avait plus que le rythme et ses jambes qui battaient en harmonie avec lui sur le tapis de course. C’était un état aussi proche de la paix intérieure que Jessie Hunt pouvait en connaître.

      CHAPITRE HUIT

      Eliza Longworth se précipita vers la porte de devant de Penny aussi rapidement que possible. Il était presque huit heures du matin, heure à laquelle leur professeure de yoga arrivait habituellement.

      Elle avait passé une nuit en grande partie blanche. Ce n’était qu’aux premières lueurs du matin qu’elle avait eu la sensation de savoir ce qu’il fallait qu’elle fasse. Quand elle avait pris sa décision, Eliza avait senti un poids lui tomber des épaules.

      Elle avait envoyé un SMS à Penny pour lui dire que cette longue nuit lui avait permis de réfléchir et de comprendre qu’elle avait mis trop hâtivement fin à leur amitié. Selon elle, il fallait qu’elles suivent le cours de yoga et, ensuite, quand leur professeure, Beth, serait partie, elles pourraient essayer de trouver un moyen de résoudre le problème.

      Penny n’avait pas répondu, mais Eliza avait décidé d’aller quand même au cours. Quand elle atteignit la porte de devant, elle vit Beth remonter la route tortueuse du quartier résidentiel et lui fit signe de la main.

      — Penny ! cria-t-elle en frappant à la porte. Beth est là. Est-ce qu’on fait encore le yoga ?

      Comme elle n’entendit aucune réponse, elle sonna à la porte et agita le bras devant la caméra.

      — Penny, puis-je entrer ? Il faudrait qu’on parle un instant avant que Beth arrive.

      Aucune réponse et Beth était seulement à cent mètres. Eliza décida d’entrer. Elle savait où Penny gardait sa clé secrète mais essaya quand même de pousser la porte. Elle était déverrouillée. Eliza entra en laissant la porte ouverte pour Beth.

      — Penny, appela-t-elle, tu as laissé la porte déverrouillée. Beth arrive. As-tu reçu mon SMS ? Est-ce qu’on peut parler en privé une minute avant de commencer ?

      Elle entra dans le vestibule et attendit. Il n’y avait toujours pas de réponse. Elle entra dans le salon où elles faisaient d’habitude leurs séances de yoga. Il était vide, lui aussi. Elle allait se rendre dans la cuisine quand Beth entra.

      — Me voici, mesdames ! appela-t-elle de la porte de devant.

      — Salut, Beth, dit Eliza en se retournant pour l’accueillir. La porte était déverrouillée mais Penny ne répond pas. Je ne sais pas ce qui se passe. Elle s’est peut-être réveillée en retard ou elle est dans la salle de bains ou ailleurs. Je vais aller voir à l’étage. Servez-vous quelque chose à boire si vous voulez. Je suis sûre que ça ne prendra qu’une minute.

      — Pas de problème, dit Beth. Mon client de neuf heures trente a annulé. Je ne suis pas pressée. Dites-lui de prendre son temps.

      — OK, dit Eliza en commençant à monter à l’escalier. J’en ai pour une minute.

      Elle était environ à mi-chemin entre le rez-de-chaussée et le premier étage quand elle se demanda si elle n’aurait pas dû prendre l’ascenseur. La chambre principale était au troisième étage et elle n’était pas très heureuse de devoir monter si haut. Cependant, avant qu’elle ait eu le temps d’y réfléchir, elle entendit un hurlement venir d’en bas.

      — Que se passe-t-il ? cria-t-elle en faisant demi-tour pour redescendre à toute vitesse.

      — Dépêchez-vous ! cria Beth. Oh mon Dieu, dépêchez-vous !

      Sa voix venait de la cuisine. Quand Eliza arriva en bas de l’escalier, elle se mit à courir, traversa le salon en toute hâte et passa le coin.

      Sur le carrelage style espagnol de la cuisine, Penny gisait dans une grande mare de sang. Elle avait les yeux ouverts de terreur et le corps tordu par une sorte de spasme horrible de la mort.

      Eliza se précipita vers son amie la plus ancienne et la plus chère et glissa sur le liquide épais en approchant. Elle perdit pied et atterrit violemment par terre, le corps entier barbotant dans le sang.

      Essayant de ne pas avoir de haut-le-cœur, elle rampa vers Penny et posa les mains sur la poitrine de son amie. Malgré les vêtements qu’elle portait, elle était froide, et pourtant, Eliza la secoua comme si cela pouvait la réveiller.

      — Penny, supplia-t-elle, réveille-toi.

      Son amie ne répondit pas. Eliza leva le regard vers Beth.

      — Savez-vous faire un massage cardiaque ? demanda-t-elle.

      — Non, dit la jeune femme d’une voix tremblante en secouant la tête, mais je pense que c’est trop tard.

      Sans tenir compte de sa réponse, Eliza essaya de se souvenir du cours de massage cardiaque qu’elle avait suivi plusieurs années auparavant. Il avait été consacré aux enfants mais les mêmes principes étaient sûrement valables. Elle ouvrit la bouche à Penny, pencha sa tête en arrière, lui pinça le nez et souffla violemment dans la gorge de son amie.

      Alors, elle s’installa à califourchon sur Penny, mit une main sur l’autre avec les paumes vers le bas et appuya fortement de la main sur le sternum de Penny. Elle le fit une deuxième fois puis une troisième en essayant de suivre une sorte de rythme.

      — Oh, mon Dieu, entendit-elle marmonner Beth.

      — Qu’y a-t-il ? demanda-t-elle durement en levant les yeux pour voir ce qui se passait.

      — Quand vous appuyez sur elle, du sang suinte de sa poitrine.

      Eliza СКАЧАТЬ