Si elle courait. Блейк Пирс
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Название: Si elle courait

Автор: Блейк Пирс

Издательство: Lukeman Literary Management Ltd

Жанр: Зарубежные детективы

Серия:

isbn: 9781640297180

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СКАЧАТЬ forcer Kate à lever les bras pour bloquer le coup et ainsi, laisser le champ libre à Margo pour l’attaquer là où son corps serait à découvert. Mais Kate remarqua la légère hésitation dans son approche et comprit quelle était son intention. Au lieu de bloquer l’uppercut, elle fit un pas sur le côté, puis lui décocha un crochet de la droite qui atteignit Margo sur le côté du crâne.

      Margo alla directement au tapis. Elle tomba sur le ventre et roula rapidement sur elle-même. Elle retourna vers le coin de son ring et sortit le protège-dents de sa bouche. Elle sourit à Kate et secoua la tête d’un air incrédule.

      « Je suis désolée, » dit Kate, en s’approchant de Margo. ´

      « Ne le sois pas, » dit Margo. « Je ne comprends pas comment tu arrives à être aussi rapide. C’est moi qui devrais m’excuser. Parce qu’avec ton âge, j’avais pensé que tu serais… plus lente. »

      L’entraîneur de Kate – un type grisonnant d’une soixantaine d’années avec une longue barbe blanche – grimpa entre les cordes, en rigolant. « J’ai fait la même erreur, » dit-il. « J’ai eu un œil au beurre noir pendant une semaine à cause de ça. Je me suis ramassé exactement le même coup qui vient juste de te mettre au tapis. »

      « Ne sois pas aussi désolée, » dit Kate. « Le coup que j’ai reçu à la tête m’a vraiment bien sonnée. Ça a failli me mettre au tapis. »

      « Ça aurait dû être le cas d’ailleurs, » dit l’entraîneur. « Franchement, c’était un peu violent pour un simple match d’entraînement. » Il regarda ensuite en direction de Margo. « C’est toi qui vois. Tu veux continuer le match ? »

      Margo hocha la tête et se mit debout. Son entraîneur lui remit le protège-dents en bouche. Les deux femmes retournèrent à leur coin de ring et attendirent le signal.

      Mais Kate n’eut pas le temps d’attendre le gong. Elle entendit la sonnerie de son téléphone. Et c’était la sonnerie qu’elle avait spécifiquement attribuée aux appels venant du FBI.

      Elle sortit le protège-dents de sa bouche et tendit ses poignets gantés vers son entraîneur. « Désolée, » dit-elle. « Il faut que je réponde. »

      Son entraîneur était au courant de son travail à temps partiel en tant qu’agent. Il trouvait que c’était plutôt impressionnant (c’était ses mots à lui, pas à elle) qu’elle refuse de prendre totalement sa retraite d’un boulot comme celui-là. Alors quand il lui dénoua les gants, il le fit aussi vite que possible.

      Kate passa à travers les cordes et se précipita vers son sac de sport, qui se trouvait contre le mur. Elle ne le laissait jamais au vestiaire, pour le cas où elle recevrait ce genre d’appel. Elle attrapa son téléphone et fut à la fois excitée et anxieuse quand elle vit qu’il s’agissait du directeur adjoint Duran.

      « Agent Wise, » dit-elle, en décrochant.

      « Wise, c’est Duran. Vous avez une minute ? »

      « Oui, » dit-elle, en regardant le ring d’un air un peu déçu. L’entraîneur de Margo était occupé à la briefer sur la manière d’éviter les feintes. « Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? »

      « J’ai besoin de vous sur une enquête, avec effet immédiat. Je veux que vous et DeMarco preniez l’avion dès ce soir. »

      « Je ne sais pas, » dit-elle. Et c’était la vérité. C’était très soudain comme demande et au cours de ces dernières semaines, elle avait plusieurs fois abordé ce thème avec Mélissa, sa fille, et le fait de ne plus vouloir être aussi facilement disponible pour des missions de dernière minute. Elle avait passé beaucoup de temps avec Mélissa et Michelle, sa petite-fille, au cours de ce dernier mois, et leur entente était finalement au beau fixe – une certaine routine s’était même installée entre elles. Elles étaient enfin parvenues à ressembler à une véritable famille.

      « J’apprécie que vous ayez pensé à moi, » dit Kate. « Mais je ne suis pas sûre de pouvoir accepter. C’est vraiment très dernière minute. Et prendre un avion… ça veut dire que ce n’est pas tout près. Je ne suis pas sûre d’être prête pour un long voyage. Où a lieu l’enquête ? »

      « À New York. Kate… Je suis presque sûr que ça a un lien avec l’affaire Nobilini. »

      En entendant ce nom, elle fut parcourue d’un frisson. Ses oreilles se mirent à bourdonner et ce n’était pas lié au coup qu’elle avait reçu de Margo. Elle revit mentalement des images datant de près de huit ans et qui semblaient venir la narguer.

      « Kate ? »

      « Je suis là, » dit-elle. Elle regarda à nouveau en direction du ring. Elle vit Margo occupée à s’étirer et à sauter sur place, prête pour le round suivant.

      C’était dommage, mais il n’y aurait pas d’autre round. Car dès que Kate avait entendu prononcer le nom de Nobilini, elle avait su qu’elle accepterait l’affaire. Elle n’avait pas le choix.

      L’affaire Nobilini lui avait filé entre les doigts il y a huit ans – l’un des seuls véritables échecs qu’elle ait eu au cours de sa carrière.

      C’était l’occasion pour elle de l’élucider – de clôturer la seule affaire qui l’avait véritablement dépassée.

      « À quelle heure est le vol ? » demanda-t-elle à Duran. ´

      « Dulles à JFK, il décolle dans quatre heures. »

      Une vague de tristesse l’envahit en pensant à Mélissa et à Michelle. Mélissa ne comprendrait pas mais Kate ne pouvait pas laisser passer cette opportunité.

      « J’y serai, » dit-elle.

      CHAPITRE DEUX

      Kate réussit à faire sa valise et à sortir de Richmond en moins d’une heure et demie. Quand elle retrouva sa coéquipière, Kristen DeMarco, devant l’un des nombreux Starbucks de l’aéroport international de Dulles, il ne leur restait plus que dix minutes avant le décollage. La plupart des passagers avaient déjà embarqué.

      Quand elle la vit, DeMarco se dirigea à vive allure en direction de Kate, avec un café en main. Elle lui sourit et secoua la tête. « Si tu déménageais à Washington, tu ne serais pas toujours obligée de te dépêcher et tu arriverais plus souvent à l’heure. »

      « Ce n’est même pas envisageable, » dit Kate, quand elle la rejoignit. « Déjà que ce boulot à temps partiel me tient plus souvent éloignée de ma famille que je le voudrais. Si j’étais obligée de déménager à Washington, je refuserais. »

      « Comment vont Mélissa et Michelle ? » demanda DeMarco.

      « Elles vont bien. J’ai parlé à Mélissa pendant le trajet vers l’aéroport. Elle m’a dit qu’elle comprenait et qu’elle me souhaitait bonne chance. Et pour une fois, j’ai même eu l’impression qu’elle le pensait vraiment. »

      « Tant mieux. Je te l’avais dit qu’elle finirait par comprendre. J’imagine que ça doit être cool d’avoir une mère aussi dure à cuire que toi. »

      « Je suis loin d’être СКАЧАТЬ