Название: Avant qu’il n’ait Besoin
Автор: Блейк ПирÑ
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Современные детективы
Серия: Un mystère Mackenzie White
isbn: 9781640291508
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« Deb et Gerald Sterling, » dit Harrison. « Il avait trente-six ans et elle, trente-huit. Assassinés dans leur chambre à coucher, de la même manière que les Kurtz. Mais ces meurtres ont eut lieu au moins trois jours avant ceux des Kurtz. Leurs corps ont été retrouvés par leur femme de ménage un peu après huit heures du matin. Le rapport du médecin légiste indique qu’ils sont morts le soir précédent. L’enquête initiale n’a trouvé absolument aucun indice, quel qu’il soit, bien que la police scientifique soit actuellement occupée à analyser des fibres capillaires retrouvées accrochées à l’embrasure de la porte d’entrée. »
Mackenzie hocha la tête en signe d’assentiment pendant qu’il récitait les faits. Elle examinait le rez-de-chaussée, essayant d’avoir une idée du genre de personnes que pouvaient être les Sterling avant de monter dans la chambre où ils avaient été assassinés. Elle passa à côté d’une grande étagère encastrée entre le salon et l’espace de détente. La plupart des livres qui s’y trouvaient était des ouvrages de fiction, essentiellement d’auteurs tels que King, Grisham, Child et Patterson. Il y avait également quelques livres sur l’art. En d’autres mots, des livres plutôt bateau qui ne donnaient pas beaucoup d’indices sur la vie personnelle des Sterling.
Un bureau à cylindre décoratif était appuyé contre le mur dans l’espace de détente. Mackenzie souleva le haut et regarda à l’intérieur mais il n’y avait pas grand-chose d’intéressant – juste des stylos, du papier, quelques photos et d’autres ustensiles.
« Allons à l’étage, » dit-elle.
Harrison hocha la tête, tout en respirant profondément.
« Ça va aller, » dit Mackenzie. « Moi aussi, la maison des Kurtz m’a secouée. Mais crois-moi… on finit par s’habituer à ce genre de situations. »
Tu sais que ce n’est pas forcément une bonne chose, non ? pensa-t-elle en elle-même. À combien de scènes horribles es-tu devenue indifférente depuis le jour où tu as vu cette première femme attachée à un poteau dans les champs de maïs du Nebraska ?
Elle écarta cette pensée au moment où ils atteignirent le haut des escaliers. L’étage était composé d’un long couloir qui donnait sur trois pièces. Un grand bureau se trouvait à gauche. Il était rangé au point d’être presque vide et il donnait sur le bosquet d’arbres à l’arrière de la maison. L’énorme salle de bains était équipée de deux lavabos, d’une grande douche, d’une baignoire et d’une armoire à linge aussi grande que la cuisine de Mackenzie.
Tout comme à l’étage inférieur, il n’y avait pas grand-chose ici qui leur permette de se faire une idée du genre de personnes qu’étaient les Sterling ou de la raison pour laquelle quelqu’un pourrait bien vouloir les tuer. Sans perdre plus de temps, Mackenzie s’avança vers le bout du couloir où la porte de la chambre à coucher était ouverte. La lumière du jour se déversait à travers une grande fenêtre sur le côté gauche de la chambre. La lumière se répandait sur le bout du lit, transformant les taches bordeaux qui s’y trouvaient en d’éclatantes variantes de rouge.
Ça donnait un peu le vertige de rentrer dans la chambre d’une maison immaculée et d’y voir tout ce sang répandu sur le lit. Le sol était en bois mais Mackenzie put y voir quelques éclaboussures de sang. Il n’y avait pas autant de sang sur les murs que ce qu’ils avaient vu chez les Kurtz mais il y avait tout de même quelques taches, comme une sorte de peinture abstraite morbide.
Il y avait une légère odeur de cuivre dans l’air, l’odeur du sang séché. C’était très léger mais on aurait dit que ça remplissait toute la chambre. Mackenzie contourna le lit en regardant les draps gris clair tachés de rouge. Elle vit une petite marque sur le drap du haut, qui ressemblait à une déchirure faite par un couteau. Elle l’examina de plus près et se rendit compte que c’était bien ce qu’elle croyait.
En ayant fait un seul tour autour du lit, Mackenzie était certaine qu’ils n’allaient rien trouver de plus ici qui pourrait faire avancer leur enquête. Elle regarda autour d’elle – les tables de chevet, les tiroirs de la commode et le petit centre de divertissement – cherchant à y trouver le moindre détail.
Elle vit une légère encoche dans le mur, pas plus grande qu’une pièce d’un cent. Elle était entourée d’éclaboussures de sang. Il y avait davantage de sang en-dessous, un léger filet qui avait séché sur le mur et de petites éclaboussures sur la moquette en-dessous de l’encoche.
Elle s’approcha de l’encoche dans le mur et l’examina attentivement. Elle avait une forme particulière et le fait qu’il y avait du sang autour lui faisait penser que l’un devait être la conséquence de l’autre. Elle se mit debout droite et vérifia l’alignement de la petite encoche avec son corps. Elle leva légèrement le bras et le plia. Ce faisant, son coude s’aligna de manière presque parfaite avec l’encoche.
« Qu’est-ce que tu as trouvé ? » demanda Harrison.
« Des signes de lutte, je pense, » répondit-elle.
Il la rejoignit et observa l’encoche. « Pas grand-chose sur lequel se baser, non ? » demanda-t-il.
« Non, c’est vrai. Mais le sang lui donne son importance. Ça, et le fait que cette maison soit dans un état impeccable. Ça me fait penser que l’assassin a fait tout son possible pour cacher tout signe de lutte. Il a presque mis en scène la maison en entier, d’une certaine manière. Mais ce signe de lutte n’a pas pu être dissimulé. »
Elle baissa les yeux vers la petite tache de sang sur la moquette. Elle était décolorée et il y avait même de très légères traces de rouge autour d’elle.
« Tu vois, » dit-elle, en la montrant du doigt. « Là, on dirait que quelqu’un a essayé de la nettoyer. Mais soit il était pressé, ou soit il ne lui a pas été possible de tout enlever. »
« Peut-être qu’on devrait aller refaire un tour dans la maison des Kurtz alors. »
« Peut-être, » dit-elle, bien qu’elle soit certaine d’avoir minutieusement examiné l’endroit.
Elle s’éloigna du mur et se dirigea vers l’énorme dressing. Elle regarda à l’intérieur et vit que tout y était également bien rangé.
Mais elle y vit tout de même la seule chose dans toute la maison qui pouvait être associé à du désordre. Une chemise et un pantalon chiffonnés étaient entassés contre le mur du dressing. Elle prit la chemise et vit qu’il s’agissait de vêtements d’homme – peut-être les derniers vêtements que Gerald Sterling ait jamais portés.
Tentant sa chance, elle mit la main dans chacune des poches avant. Dans l’une d’entre elles, elle trouva soixante-dix cents en pièces de monnaie. Dans l’autre, elle trouva un ticket chiffonné. Elle le déplia et vit qu’il provenait d’un magasin d’alimentation et qu’il datait d’il y a cinq jours… le dernier jour de sa vie. Elle regarda le ticket et se mit à réfléchir.
Comment pouvons-nous découvrir ce qu’ils ont fait durant leurs derniers jours de vie ? Ou la semaine dernière, ou même le mois dernier ?
« Harrison, СКАЧАТЬ