Название: Une Étreinte Pour Des Héritières
Автор: Морган Райс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Героическая фантастика
Серия: Un Trône pour des Sœurs
isbn: 9781640298262
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— Cependant, ils ont eu le temps de nous donner une tâche, à moi, à ma sœur et à mon frère, dit Sophia. Ils ont dit qu’un grand mal arrivait et que, pour le combattre, nous devions rassembler les pierres de cinq sanctuaires des éléments. Autrefois, la Cité Oubliée possédait la pierre-cœur de feu mais, maintenant, on me dit qu’elle est entre vos mains.
Le Roi Akar eut l’air très étonné l’espace d’un instant puis il tendit la main vers sa couronne. Parmi les diamants qui s’y trouvaient, il sortit une pierre qui ressemblait à un rubis. Il semblait qu’on ait sculpté dessus des scènes du désert avec une telle complexité que Sophia soupçonnait qu’il serait possible de passer des heures à les contempler sans en voir tous les détails.
Le roi et Aia échangèrent quelques mots que Sophia ne comprit pas. Le Roi Akar rit et se leva, écrasant les deux femmes de sa hauteur.
— Et comment saurais-je si ces douze gardes sont les gens qu’ils prétendent être ? demanda-t-il, traduit par Aia. Je crois qu’il serait facile de peindre des armures en doré. Dois-je céder le plus grand trésor de mon royaume pour ça ?
Le Roi Akar resta silencieux pendant plusieurs secondes et, pendant ce temps-là, Sophia tenta de lire dans ses pensées. Ce qu’elle y vit l’agaça au point de lui faire serrer les poings. Cet homme était en colère à cause du passé et il tenait fièrement à garantir la liberté de son royaume, qui avait été attaqué par la Douairière comme beaucoup d’autres. En même temps, il était incontestable qu’il était cruel et qu’il régnait d’une main de fer. Il était en train d’imaginer qu’il capturait Sophia et qu’il assistait à la mort des autres.
— Pour le bien de l’amitié qui unit nos royaumes, dit Sophia, je ne vous demande pas de me donner un rubis. Je vous demande de jouer votre rôle dans la lutte contre ce qui arrive. Venez le faire avec nous. Placez la pierre où elle devrait être. Emmenez votre armée et aidez-nous à nous battre.
Il réfléchit l’espace d’un instant puis parla dans la langue du royaume de la Douairière sans avoir besoin de traductrice.
— Aujourd’hui, vous m’avez demandé deux choses pour le bien de notre amitié, dit-il. Je vous en accorderai une. Si vous m’accordez des droits commerciaux dans votre royaume, je voyagerai avec vous et j’utiliserai ma pierre comme il se doit. Mes gens me verront comme le héros que je suis.
Le bref moment de joie de Sophia cessa quand elle se souvint de l’autre chose qu’elle avait demandée.
— Je vous ai demandé d’arrêter les tueries, d’accorder la vie à Lani, dit-elle.
— Est-ce comme cela qu’elle s’appelle ? dit le Roi Akar, que Sophia vit hausser les épaules. Elle m’a trahi. Vous allez rester assister à son exécution puis nous serons alliés. D’accord ?
Sophia vit ses yeux suivre la réaction des siens. Quand elle lut dans ses pensées, elle vit qu’il attendait qu’elle acquiesce ou qu’elle fasse preuve d’assez de faiblesse pour renoncer à la pierre pour sauver la vie à une seule domestique, ou alors, mieux encore, qu’elle lui donne une excuse pour se saisir d’elle et de ses acolytes, car il était certain que ses trente gardes royaux entraînés à la dure vaincraient les douze gardes de Sophia …
Si Sophia n’avait pas été en deuil, elle aurait pu trouver un moyen subtil de s’en sortir ; elle aurait pu trouver un moyen de persuader le roi avec des mots ou avec de la magie. Elle aurait pu réprimer le dégoût qu’elle ressentait en pensant aux choses qu’il prévoyait de faire si elle et ses acolytes faisaient mine de résister. Elle aurait pu ne pas tenir compte du fait qu’il appréciait cette situation.
— Je vais vous donner une seule chance, dit-elle en tendant une main. Donnez-moi la pierre. Libérez Lani. Si vous le faites maintenant, vous vivrez.
Quand le roi entendit ces paroles, il rit fort et longtemps.
— Je vais vous faire enchaîner et ce sera un plaisir.
Sophia baissa les yeux vers Sienne.
— Tue-le.
La chatte de la forêt bondit en avant en poussant un grognement et s’attaqua au souverain avec ses crocs et ses griffes. Dès le début de l’attaque, les trente hommes qui les entouraient bondirent mais les douze guerriers en armure dorée se ruèrent vers eux plus vite que n’importe quelle personne normale n’aurait pu le faire. Leurs armures avaient l’air faibles et décoratives, lourdes et peu maniables, mais elles résistaient aux tirs de mousquets et leur laissaient la possibilité d’éviter les coups d’épée.
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