Une Étreinte Pour Des Héritières . Морган Райс
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СКАЧАТЬ qu’elle aille retrouver sa fille.

      Pourtant, pour cela, il fallait d’abord qu’elle trouve la pierre-cœur.

      Sophia traversa la place de marché, suivant une série de pensées familières jusqu’au moment où elle retrouva le Grand Marchand N’Ka. Il amassait hâtivement des pièces dans un sac et regardait autour de lui comme pour essayer de calculer comment s’en aller au plus vite.

      — Grand Marchand N’Ka, dit Sophia, je suis heureuse de vous revoir.

      — Moi aussi, Reine Sophia, dit-il avec un sourire qu’il n’essaya même pas de faire passer pour sincère.

      — J’en suis contente, car j’ai besoin de votre aide, poursuivit Sophia. Emmenez-moi au Roi Akar. Maintenant.

      CHAPITRE HUIT

      Certes, Sophia pensait que les mots que le Grand Marchand N’Ka avait hâtivement dits aux gardes du palais avaient dû dans une certaine mesure les inciter à s’écarter sans attendre pour la laisser passer, mais elle soupçonnait aussi que c’était probablement lié de plus près aux soldats en armure dorée qui l’accompagnaient. À chaque pas qu’elle faisait, des domestiques les regardaient fixement, elle et les autres, comme s’ils se demandaient ce qui se passait, et des murmures les suivaient constamment.

      — Ils ont entendu des légendes sur la Cité Oubliée, murmura Aia. Ils pensent que notre arrivée signifie qu’ils vont être libérés et que le Roi Akar va être destitué.

      — Je ne suis pas venue démarrer une guerre civile, dit Sophia en caressant la fourrure de Sienne de ses doigts. Nous nous défendrons si on nous attaque, mais nous n’en ferons pas plus ici.

      — Certains d’entre eux pensent que c’est le destin, dit Aia.

      Sophia secoua la tête.

      — Ce que nous décidons a encore son importance. Venez, N’Ka est en train de nous semer.

      Ils continuèrent à traverser le palais jusqu’au moment où ils atteignirent la salle du trône, que Sophia reconnut puisqu’elle y était déjà venue la dernière fois. Ce qu’elle y vit la choqua tellement qu’elle s’immobilisa.

      Des corps étaient disposés sur des pals et certains avaient été si récemment empalés que Sophia les voyait encore bouger et mourir sous ses yeux. Ils ne pouvaient plus appeler à l’aide mais Sophia entendait encore leurs supplications dans son esprit et constatait qu’elles faiblissaient en même temps que leur vie. Le pire, c’était que Sophia connaissait ces gens. Elle avait déjà vu leur visage et lu dans leur esprit quand elle était partie pour la Cité Oubliée. Cependant, c’était absurde car cela remontait seulement à quelques heures.

      Le temps s’écoule différemment de chaque côté de la porte, dit Aia par télépathie. Plus de temps a passé que vous ne le croyez.

      Cependant, ils avaient dû repartir directement quand ils s’étaient rendu compte que Sophia, sa sœur et son frère étaient partis seuls et leur récompense pour avoir signalé ce fait avait été … ça. Beaucoup d’entre eux avaient été tués. Sophia vit Lani l’interprète qui, entre deux gardes, attendait le prochain pal. Elle semblait être une des dernières à être encore en vie.

      Le Roi Akar trônait au cœur de ce massacre et semblait en apprécier la cruauté. Sophia se sentit très déçue quand elle comprit à quel point elle l’avait mal compris.

      — Vous m’avez trompée, dit-elle en avançant.

      Presque au moment où ses douze guerriers entrèrent dans la salle du trône, des soldats armés de lances et de mousquets entrèrent de chaque côté. Ils devaient être une trentaine, largement assez pour vaincre douze guerriers.

      Le Roi Akar prit la parole et Aia traduisit pour Sophia.

      — J’ai fait le nécessaire pour protéger mon royaume, dit le Roi Akar. Je suis le roi, ici, et vous avez cru que vous pouviez traverser mes terres et y prendre ce que vous vouliez ?

      — Pourquoi avez-vous tué tous ces gens ? demanda Sophia en désignant la série de cadavres alignés çà et là dans la salle du trône. Ils étaient vos sujets.

      — Comme vous le dites, ils étaient à moi et ils m’ont trahi, dit le Roi Akar, traduit par Aia. Ils devaient vous empêcher de vagabonder, vous montrer les ruines de notre Cité Oubliée en toute sécurité et s’assurer que vous ne voliez rien.

      — Vous ne comptiez même pas nous montrer la vraie Cité Oubliée, n’est-ce pas ? demanda Sophia.

      — Je ne suis pas sûre qu’il sache où elle se trouve, dit Aia à côté d’elle. Ce n’est pas ce roi qui nous a pris la pierre-cœur mais peut-être un de ses ancêtres. J’imagine qu’il vous aurait montré l’endroit où une ville commerciale avait existé devant nos anciennes portes et prétendu que c’était là.

      — Que savez-vous de la Cité Oubliée de notre royaume ? demanda le Roi Akar.

      Sophia lui répondit.

      — Aia et les autres en viennent et c’est l’endroit où mes parents se cachaient vraiment. Vous avez essayé de m’empêcher de les retrouver à plusieurs reprises, Roi Akar. Vous avez essayé de vous opposer à moi, de me détourner de mon but et de m’espionner. J’aurais pu vous le pardonner, car je croyais que vous teniez vraiment à votre royaume, mais ça ?

      Elle se retourna vers le massacre. Elle ne comprenait pas comment un souverain pouvait faire ça à son propre peuple et qu’il l’ait fait ici, dans la salle du trône, donnait l’impression que cela le réjouissait. Sophia l’avait-elle mal compris à ce point ?

      Le Roi Akar dit une chose qui préoccupa Aia.

      — Je suis le roi, ici ; personne n’est plus haut que moi. Je suis le seul à avoir le droit de vie ou de mort vie ici, car j’ai été nommé par les dieux ! Qui êtes-vous pour me juger ?

      Sophia prit le temps de trouver une réponse diplomatique. C’était un autre pays aux mœurs différentes.

      — Je suis quand même la reine de mon propre royaume, dit-elle. Je serais choquée que les relations qui unissent nos pays ne soient plus des relations d’amitié. Nous avons beaucoup à échanger.

      — Peut-être, dit le Roi Akar.

      Ce n’était pas grand-chose mais c’était quand même un début.

      — Et j’aimerais que ces choses s’arrêtent. Ce serait un témoignage d’amitié, dit Sophia en attendant qu’Aia traduise. Vos gens ne vous ont pas trahi ; nous les avons quittés en douce, moi, mon frère et ma sœur. Nous sommes difficiles à arrêter.

      — J’ai entendu parler de quelques-unes des choses que vous avez faites en route, dit le Roi Akar. Elles avaient l’air difficiles à croire. Vous affirmez avoir trouvé la Cité Oubliée ?

      — La vraie Cité Oubliée, dit Sophia en se souvenant de ce qu’Aia avait dit.

      — Et vous avez trouvé vos parents ? demanda-t-il en se servant d’Aia comme interprète.

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