Название: l’Orbe de Kandra
Автор: Морган Райс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Героическая фантастика
Серия: Oliver Blue à l’École des Prophètes
isbn: 9781640297838
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— Oliver Blue, gronda-t-il.
Oliver déglutit. Il avait la gorge serrée. Se trouver face à face avec l’homme qui voulait sa mort était terrifiant. Paralysant.
Juste à ce moment-là, Horatio, le chien, sortit de l’obscurité d’un bond. Il enroula son corps autour des chevilles de Lucas, faisant trébucher le vieil homme.
— Ce fichu chien ! cria Lucas en titubant pour rester debout.
Oliver n’avait jamais été aussi heureux de voir le vieux limier. Il profita immédiatement du moment qu’Horatio lui avait donné pour courir dans la direction dans laquelle Armando était parti. Il atteignit le couloir juste à temps pour voir Armando disparaître dans son bureau.
Le bruit de pas lourds s’éleva de derrière. Oliver jeta un coup d’œil par-dessus son épaule juste au moment où un éclair illuminait les traits dérangés de Lucas. Pressé par la terreur, Oliver atteignit la porte du bureau d’Armando et se précipita à l’intérieur.
Le bureau d’Armando était dans son état habituel, chaotique. Il y avait plusieurs bureaux autour de la pièce, couverts de piles de papier. Des ordinateurs de différentes époques. Des étagères ployant sous les livres.
Et au milieu de tout cela, il y avait Armando lui-même.
Il se tourna et regarda Oliver, perplexe.
— Je peux t’aider ?
Oliver lui rendit son regard, se demandant si Armando le reconnaissait. Il ne pouvait pas le dire. Et il n’avait pas de temps de s’y attarder. Il devait trouver la menace.
Oliver regarda partout avec frénésie. Rien ne clochait. Aucun signe de piège. Rien n’indiquait que la vie d’Armando soit dans un danger imminent. Il ne pouvait s’empêcher de douter de lui-même. Ce retour était-il une erreur ? Avait-il sacrifié son école bien-aimée sans raison ?
Soudain, Lucas entra dans le bureau.
— Les gardes arrivent, sale peste !
Il se jeta sur Oliver mais ce dernier esquiva. Il regarda autour de lui, affolé, à la recherche de la menace. Il ne disposait pas de beaucoup de temps pour sauver la vie d’Armando. Qu’est-ce que cela pouvait être ?
— Reviens ici ! dit sèchement Lucas.
Armando fit un bond en arrière quand Oliver passa à toute vitesse près de lui, pour glisser sous son bureau et sortir de l’autre côté. Lucas tendit la main vers lui mais le large bureau constituait une barrière. Il s’étira vers Oliver, frappant le bureau encore et encore dans ses tentatives de l’attraper.
C’est à ce moment qu’Oliver le vit. Une tasse de café au bord du bureau était secouée par les mouvements de Lucas. Et Armando cherchait maintenant à l’empêcher de se renverser. Mais il y avait un étrange chatoiement sur sa surface.
Du poison !
Oliver sauta sur le bureau et donna un coup de pied dedans. La tasse de café vola des mains d’Armando. Elle s’écrasa par terre, où une flaque de liquide brun se forma.
— Que se passe-t-il ? s’exclama Armando.
Lucas attrapa les jambes d’Oliver et tira. Oliver tomba, et atterrit lourdement sur le bureau.
— C’est du POISON ! essaya-t-il de crier, mais Lucas couvrait sa bouche avec ses mains.
Oliver se débattit contre le vieil homme, donnant des coups de pied pour essayer de se libérer.
À ce moment précis, les gardes pénétrèrent dans la pièce.
— Emmenez ce garçon, dit Lucas.
Oliver lui mordit la main.
Lucas s’écarta et hurla de douleur. Oliver sauta du bureau et courut en zigzag pour tenter d’échapper aux gardes. Mais c’était inutile. Ils l’attrapèrent, et lui tordirent les bras dans le dos. Ils commencèrent à le pousser vers la porte.
— Armando, s’il vous plaît écoutez-moi ! cria Oliver en enfonçant ses talons dans le sol. Lucas essaie de vous tuer !
Lucas frottait sa main douloureuse. Il plissa les yeux tandis qu’Oliver était traîné jusqu’à la porte.
— Grotesque, ricana-t-il.
Juste à ce moment, Oliver remarqua qu’une petite souris était sortie de l’ombre dans le coin. Elle renifla le café renversé sur le sol.
— Regardez ! cria Oliver.
Armando tourna son regard vers la souris. Elle lécha le café renversé. En un instant, son corps tout entier devint raide et rigide.
Elle tomba sur le flanc, morte.
Tout le monde se figea. Les gardes cessèrent de traîner Oliver.
Ils se tournèrent tous vers Armando.
Armando regarda Lucas et lentement, son expression changea. Elle s’emplit de peine. Un air trahi.
— Lucas ? demanda-t-il, la voix brisée, incrédule.
Le visage de Lucas rougit de honte.
Celui d’Armando se durcit et, lentement, il pointa un doigt vers Lucas.
— Emmenez-le, ordonna-t-il aux gardes.
Immédiatement, les gardes libérèrent Oliver et se dirigèrent vers Lucas.
— C’est de la folie ! cria Lucas alors qu’ils tiraient ses bras dans son dos. Armando ! Vous allez croire ce petit garçon maigrichon plutôt que moi ?
Armando ne dit rien tandis que les gardes emportaient Lucas.
Le visage du vieil homme était contorsionné de rage. Il se mit à crier, l’air aussi dérangé que Hitler quand Oliver avait désamorcé sa bombe.
— Ce n’est pas terminé, Oliver Blue ! cria-t-il. Je t’aurai un jour !
Puis il fut traîné à travers la porte et disparu.
Oliver laissa échapper un profond soulagement. Il l’avait fait. Il l’avait vraiment fait. Il avait sauvé la vie d’Armando.
Il leva les yeux vers le vieil inventeur, debout dans le chaos de son bureau, l’air choqué et abasourdi. Pendant un long moment, ils se regardèrent dans les yeux.
Puis, enfin, Armando sourit.
— J’ai longtemps attendu de te revoir. »
CHAPITRE DEUX
Malcolm Malice visa avec son arbalète. Il raffermit sa prise. Puis il laissa voler son carreau.
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