l’Orbe de Kandra . Морган Райс
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       CHAPITRE QUARANTE ET UN

       CHAPITRE QUARANTE-DEUX

       CHAPITRE QUARANTE-TROIS

       CHAPITRE QUARANTE-QUATRE

       CHAPITRE QUARANTE-CINQ

       CHAPITRE QUARANTE-SIX

       CHAPITRE QUARANTE-SEPT

       CHAPITRE QUARANTE-HUIT

       CHAPITRE QUARANTE-NEUF

       CHAPITRE CINQUANTE

       CHAPITRE CINQUANTE ET UN

       CHAPITRE CINQUANTE-DEUX

       CHAPITRE CINQUANTE-TROIS

       CHAPITRE CINQUANTE-QUATRE

      CHAPITRE UN

      Oliver Blue se trouvait dans un placard et il ne savait pas pourquoi. Tout son corps lui semblait bizarre, comme si une étrange sensation le traversait. Le sang battait dans ses tempes.

      Il regarda autour de lui, désorienté, tout en essayant de rassembler ses souvenirs. Il était arrivé ici par un vortex. Un trou de ver. Oui ! Il s’en souvenait maintenant. Le professeur Amethyst avait créé un trou de ver et envoyé Oliver à travers celui-ci. Mais pourquoi ?

      Il se retourna, cherchant le vortex par lequel il était passé, pour voir s’il pouvait lui donner un indice sur la façon dont il s’était retrouvé ici. Mais il ne se trouvait plus là.

      Il sentit soudain un froid métallique sur sa poitrine et sortit une amulette. Le professeur Amethyst la lui avait donnée, se souvint-il. Que lui avait-il dit ? Que quand le métal devenait chaud, cela signifiait qu’il y avait une chance de retourner à l’École des Prophètes ? C’était tout.

      En cet instant, elle était d’un froid glacial. Cela signifiait que la voie pour retourner à l’École des Prophètes avait disparu.

      Une immense vague de tristesse envahit Oliver lorsqu’il se remémora l’école qu’il avait laissée derrière lui. Mais pourquoi il l’avait quittée en premier lieu, Oliver ne pouvait pas se le rappeler. L’inquiétude le saisit alors tandis qu’il essayait d’y voir plus clair, de se souvenir de l’endroit où il avait atterri. Et pourquoi. Où était-il ? Quelle année était-ce ?

      Et puis, lentement, cela lui revint à l’esprit : Armando.

      Il était revenu dans le présent pour sauver Armando Illstrom.

      Il regarda autour de lui avec un sentiment d’urgence. Armando était sur le point d’être tué. Chaque seconde comptait.

      Oliver se précipita hors du placard et dans les couloirs de ce qu’il reconnut immédiatement comme étant une usine.

      L’usine d’Armando. Effectivement, il y avait un panneau : Inventions Illstrom.

      Il courut vers le parvis de l’usine. Il atteignit le bout du couloir et passa la tête à l’angle. Au lieu du dédale de faux couloirs d’Armando, l’usine formait un espace ouvert et fourmillait d’activité. Elle était remplie de travailleurs vêtus de la combinaison bleue à l’ancienne que portait actuellement Oliver.

      L’endroit semblait propre et bien entretenu. Des créatures robotisées volaient dans les airs. Des étincelles jaillissaient des postes de soudure des ouvriers tandis qu’ils réparaient les joints de machines géantes. Des oiseaux métalliques volaient autour des chevrons, où les fenêtres n’étaient plus barricadées.

      Tout avait changé. Oliver eut un moment de fierté. Clairement, ses actions en 1944 avaient altéré le présent. Grâce à lui, les Inventions Illstrom étaient opérationnelles.

      Mais pas pour longtemps.

      Pas s’il ne sauvait pas Armando à temps.

      À travers les puits de lumière, Oliver vit de sombres nuages d’orage. La pluie commença à tambouriner contre le verre. Puis soudain un éclair zébra le ciel, suivi rapidement par un énorme coup de tonnerre.

      Les lumières de l’usine se mirent à clignoter. Puis elles s’éteignirent complètement. Avec un vrombissement, toutes les machines s’éteignirent.

      Les générateurs de secours se mirent en route et les lumières rouges s’allumèrent dans l’usine, donnant aux lieux une tonalité rougeoyante.

      Oliver réalisa alors quand il était revenu. C’était le jour de la grande tempête. Le jour où le maire avait fermé toutes les écoles et tous les commerces de la ville. Le jour où il s’était caché dans une poubelle pour échapper à Chris et à ses amis. Le jour où il avait rencontré Armando.

      Dans cette lueur rouge sombre, Oliver aperçut Armando. Son Armando. Pas le jeune homme de 1944, mais son vieil héros.

      Son cœur bondit. Mais un instant plus tard, il se serra. Armando ne se souviendrait pas de lui. Ils ne s’étaient même pas rencontrés. Tous ces précieux souvenirs de leurs moments passés ensemble avaient maintenant disparu de son esprit.

      « Je suppose que nous devrions nous arrêter pour aujourd’hui ! dit Armando à ses ouvriers. On dirait que la tempête frappe plus tôt que le maire ne l’a dit. Le bus vous ramènera tous à la maison.

      Alors que les travailleurs se dirigeaient vers la porte, Oliver aperçut quelque chose d’étrange. Quelque chose de bleu et de chatoyant.

      Il reconnut instantanément cette nuance unique de bleu. C’était la couleur des yeux d’un prophète dévoyé. Et cela ne pouvait signifier qu’une chose. Lucas, le prophète malveillant, était là.

      Oliver chercha dans l’obscurité. Un éclair soudain éclaira les lieux. Oliver vit une silhouette se déplacer rapidement à travers les ombres de l’usine.

      Il haleta et son sang se glaça. C’était Lucas. Il suivait Armando.

      Le tonnerre gronda. Oliver entra en action, et se dirigea vers Armando et Lucas. Il se rapprocha de plus en plus du prophète maléfique jusqu’à ce qu’ils marchent côte à côte.

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