Название: Raison de Craindre
Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Современные детективы
Серия: Un Polar Avery Black
isbn: 9781640291386
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« Black, pouvez-vous m'envoyer un rapport rapide expliquant les détails ? », demanda O'Malley.
« Oui, monsieur », dit-elle. Il ne lui demandait jamais de petites choses telles que ça. Elle se demandait si c'était un autre de ses tests pas si subtils. Elle avait remarqué qu'il avait été plus indulgent avec elle au cours des semaines passées, plus disposé à lui confier plus de responsabilités sans ingérence. Elle était sûre que tout cela devait avait à voir avec le fait qu'ils lui aient demandé de prendre le grade de sergent.
« Tant que vous êtes tous les deux ici », dit O'Malley en regardant Avery et Ramirez, « j'aimerais vous dire un mot. Quelques mots, en fait…et je n'ai pas beaucoup de temps, donc je serai rapide. Tout d'abord…je suis totalement d'accord que vous vous voyiez en dehors du travail. J'ai longuement réfléchi à vous séparer au A1 mais merde…vous travaillez bien ensemble. Donc, tant que vous deux pouvez tolérer les blagues en interne et les rumeurs, vous resterez équipiers. Ça vous va ? »
« Oui, monsieur », dit Ramirez. Avery hocha de la tête en accord.
« Une deuxième chose…Black. Pour l'affaire du poste de sergent…je vais bientôt avoir besoin d'une décision. Du genre, dans les quarante-huit heures. J'ai essayé d'être patient, de vous permettre de résoudre vos problèmes. Mais cela fait plus de deux mois maintenant. Je pense que c'est suffisant. »
« C'est assez », dit-elle. « Je vous en informerai demain. »
Ramirez lui adressa un air surpris. À dire vrai, sa réponse l'avait surprise elle aussi. Au plus profond d'elle-même, cependant, elle pensait qu'elle savait ce qu'elle voulait.
« Maintenant, sur cette affaire de la fille-dans-la-rivière », dit O'Malley. « Elle est officiellement à vous, Black. Prenez Ramirez avec vous, mais restez professionnels. »
Avery fut un peu embarrassée de se sentir rougir. Ah mon Dieu, pensa-t-elle. D'abord une virée shopping et maintenant je rougis pour un garçon. Bon sang mais que m'est-il arrivé ?
Pour garder les choses en mouvement et ne pas être désarçonnée, Avery ramena les choses directement à l'affaire. « Je voudrais être celle qui informe la famille. »
« Nous pouvons déléguer ça à quelqu'un d'autre », suggéra Connelly.
« Je sais. Mais aussi terrible que cela puisse paraître, les parents recevant des nouvelles si terribles sont généralement la meilleure source d'informations. Tout est brut et franc. »
« Mon dieu, c'est assez froid », dit Connelly.
« Mais efficace », dit O'Malley. « Bien, Black. Il est seize heures cinquante. Avec de la chance, vous les attraperez à la sortie du travail. Je vais m'assurer que quelqu'un vous envoie l'adresse dans les dix prochaines minutes. Maintenant, mettez-vous y. Ce sera tout. »
Avery et Ramirez prirent congé. Dehors dans le hall, ceux qui avaient des horaires de bureau commençaient à terminer leur journée. Mais pour Avery, la journée était loin d'être terminée. En fait, avec la tâche d'annoncer la nouvelle de la mort d'une jeune femme à ses parents qui l'attendait, Avery pensait que cela allait s'avérer être une longue nuit.
CHAPITRE QUATRE
Les Dearbornes vivaient dans une petite maison au charme désuet à Somerville. Avery relut les informations qui lui avaient été envoyées par sms et par mail pendant que Ramirez conduisait. Patty Dearborne avait été une excellente élève durant sa dernière année à l'Université de Boston, avec l'intention de devenir conseillère pour une clinique du comportement. Sa mère, Wendy, était une infirmière en traumatologie qui alternait entre deux hôpitaux différents dans la région. Le père de Patty, Richard, était directeur du développement commercial d'une grande entreprise de télécommunications. Ils formaient une famille aisée sans un seul accroc dans leur dossier.
Et Avery était sur le point de leur dire que leur fille était morte. Non seulement morte, mais aussi qu'elle avait été jetée dans une rivière glaciale complètement nue.
« Alors », dit Ramirez pendant qu'ils serpentaient à travers les petites rues rustiques des quartiers de Somerville. « Est-ce que tu vas accepter le poste de sergent ? »
« Je ne le sais pas encore », dit-elle.
« Une petite idée ? »
Elle y réfléchit pendant un moment puis secoua la tête. « Je ne veux pas en parler maintenant. Cela parait si peu comparé à ce que nous nous apprêtons à faire. »
« Hé, tu t'es portée volontaire pour ça », souligna-t-il.
« Je sais », dit-elle, toujours incertaine de la raison pour laquelle elle avait fait ça. Oui, l'idée d'obtenir une bonne piste était sincère, mais elle avait l'impression qu'il y avait autre chose. Patty Dearborne avait seulement trois ans de plus que Rose. Il était bien trop facile de voir le visage de Rose sur ce corps gelé. Pour une raison étrange, cela donnait le sentiment à Avery qu'elle devait apprendre la nouvelle à la famille. Peut-être était-ce l'instinct maternel, mais, étrangement, elle pensait qu'elle le devait aux parents.
« Alors laisse-moi te demander ceci », dit-il. « Qu'est-ce qui te rend tellement sûre que ce n'est pas juste un évènement unique ? Peut-être qu'un ex-petit ami a-t-il perdu le contrôle de ses nerfs. Peut-être que ce n'était qu'une fois. »
Elle sourit brièvement parce qu'elle savait qu'il ne se disputait pas avec elle. Pas vraiment. Elle avait remarqué qu'il aimait avoir un aperçu de la façon dont son esprit fonctionnait. Sa réfutation de ses théories était simplement un moyen de la préparer.
« Parce que sur la base de ce que nous savons sur le corps, ce type est minutieux et méticuleux. Un ex-petit ami enragé n'aurait pas été si attentif à ne pas laisser de bleus. Les ongles de ses mains et de ses pieds sont l'argument décisif pour moi. Quelqu'un a pris son temps pour ça. J'espère que les parents seront en mesure de nous éclairer pour mieux comprendre quel genre de femme était Patty. Si nous en savons plus sur elle, nous saurons exactement l'étendue du travail de préparation effectué par celui qui a jeté le corps. »
« En parlant de ça », dit Ramirez, en montrant du doigt devant eux. « Nous y voilà. Tu es prête pour ça ? »
Elle prit une profonde inspiration tremblante. Elle aimait son travail mais c'était la seule partie qu'elle redoutait absolument. « Ouais, allons-y », dit-elle.
Avant que Ramirez n'ait eu le temps de dire un autre mot, Avery ouvrit la porte et sortit.
Elle se prépara mentalement.
***
Avery savait que pas deux personnes ne réagissaient au chagrin de la même manière. C'est pourquoi elle ne fut pas du tout étonnée quand, quinze minutes plus tard, Wendy Dearborne était presque en état de choc alors que Richard Dearborne n'était qu'une épave, bruyant et dans tous ses états. À un moment donné, elle craignit de le voir devenir violent quand il frappa un vase sur la table de la cuisine et l'envoya au sol.
Le poids de la СКАЧАТЬ