Raison de Courir . Блейк Пирс
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Читать онлайн книгу Raison de Courir - Блейк Пирс страница 8

СКАЧАТЬ la nouvelle aux familles était la deuxième chose qu’Avery détestait le plus dans son travail. Même si elle savait s’y prendre avec gens, il y avait un moment, juste après qu’ils aient appris la mort d’un être cher, où des émotions complexes prenaient le dessus. Les psychiatres l’appelaient les cinq phases du deuil, mais Avery pensait qu’il s’agissait d’une lente torture. D’abord, il y avait le déni. Les amis et proches voulaient tout savoir à propos du corps – une information qui ne leur causerait que plus de peine, et peut importait ce qu’Avery offrait, il était toujours impossible pour les êtres chers d’imaginer. En second venait de colère : envers la police, envers le monde, envers tous. Les négociations venaient ensuite. « Êtes-vous sûrs qu’ils sont morts ? Peut-être sont-ils toujours en vie. » Ces étapes pouvaient se produire toutes à la fois, où elles pouvaient prendre des années, ou les deux. Les deux dernières phases avaient habituellement lieu quand Avery était ailleurs : dépression et acceptation.

      « Je dois le dire », songea Ramirez, « je n’aime pas trouver de cadavres, mais cela nous libère pour travailler sur cette affaire. Plus de procès et plus de paperasses. Ça fait du bien, non ? Nous avons l’occasion de faire ce que nous voulons et de ne pas avoir à être embourbés dans la bureaucratie. »

      Il se pencha pour l’embrasser sur la joue.

      Avery le repoussa.

      « Pas maintenant », dit-elle.

      « Pas de problème », répondit-il avec les mains levées. « Je pensais juste, tu sais…que nous étions quelque chose maintenant. »

      « Écoute », dit-elle et elle dut vraiment réfléchir à ses prochains mots. « Je t’apprécie. Je t’apprécie vraiment, mais tout cela arrive trop vite. »

      « Trop vite ? », se plaignit-il. « Nous ne nous sommes embrassés qu’une fois en deux mois ! »

      « Ce n’est pas ce à quoi je pensais », dit-elle. « Désolée. Ce que j’essaye de dire, c’est que je ne sais pas si je suis prête pour une véritable relation. Nous sommes équipiers. Nous nous voyons chaque semaine. J’adore tous les flirts et te voir le matin. J’ignore juste si je suis prête à aller plus loin. »

      « Whoa », dit-il.

      « Dan— »

      « Non, non. » Il leva une main. « Ça va. Vraiment. Je pense que je m’attendais à ça. »

      « Je ne dis pas que je veux que cela se termine », le rassura Avery.

      « Qu’est-ce que c’est cela ? », demanda-t-il. « Je veux dire, je ne le sais même pas ! Quand nous travaillons, tu es uniquement professionnelle, et quand j’essaye de te voir après le travail, c’est presque impossible. Tu étais presque plus aimante envers moi quand tu étais à l’hôpital plutôt que dans la vraie vie. »

      « Ce n’est pas vrai », dit-elle, mais une part d’elle-même réalisa qu’il avait raison.

      « Je t’aime bien », Avery, dit-il. « Je t’apprécie beaucoup. Si tu as besoin de temps, je suis d’accord avec ça. Je veux juste m’assurer que tu éprouves vraiment des sentiments pour moi. Parce que si ce n’est pas le cas, je ne veux pas perdre ton temps, ou le mien. »

      « C’est le cas », dit-elle et elle lui lança un regard pendant une courte seconde. « Vraiment. »

      « Ok », dit-il. « Super. »

      Avery continue à conduire, se concentrant sur la route et sur les alentours changeants, se forçant à revenir en mode travail.

      Les parents d’Henrietta Venemeer vivaient dans un immeuble d’appartements juste après le cimetière sur Central Avenue. De l’inspecteur Simms, Avery avait appris qu’ils étaient tous deux retraités et seraient selon toute probabilité trouvés chez eux. Elle n’avait pas appelé en avance. Une dure leçon qu’elle avait apprise tôt était qu’un appel pour prévenir pouvait alerter un tueur potentiel.

      À l’immeuble, Avery se gara et ils marchèrent tous deux jusqu’à la porte d’entrée.

      Ramirez actionna la sonnette.

      Une longue pause s’ensuivit avant qu’une femme âgée ne réponde.

      « Oui ? Qui est-ce ? »

      « Madame Venemeer, c’est l’inspecteur Ramirez du poste de police A1. Je suis ici avec ma partenaire, l’inspectrice Black. Pouvons-nous s’il vous plaît monter et vous parler ? »

      « Qui ? »

      Avery se pencha.

      « Police », dit-elle sèchement. « S’il vous plaît, ouvrez la porte d’entrée. »

      La porte s’ouvrit en bourdonnant.

      Avery sourit à Ramirez.

      « Voilà comment le faire », dit-elle.

      « Tu ne cesses jamais de m’impressionner, inspectrice Black. »

      Les Venemeer vivaient au cinquième étage. Le temps qu’Avery et Ramirez sortent de l’ascenseur, ils purent voir une femme âgée jetant des coups d’œil depuis derrière une porte verrouillée.

      Avery prit la tête.

      « Bonjour, madame Venemeer », dit-elle de sa voix la plus douce est claire. « Je suis l’inspectrice Black et voici mon équipier, l’inspecteur Ramirez. » Ils montrèrent tous deux rapidement leurs insignes. « Pouvons-nous rentrer ? »

      Madame Venemeer possédait une masse de cheveux raides tout comme sa fille, seulement les siens étaient blancs. Elle portait d’épaisses lunettes noires et une robe de chambre blanche.

      « De quoi s’agit-il ? », s’inquiéta-t-elle.

      « Je pense que ce serait plus facile si nous pouvions parler à l’intérieur », dit Avery.

      « Très bien », marmonna-t-elle, et elle les laissa entrer.

      L’appartement tout entier sentait la naphtaline et la vieillesse. Ramirez fit une grimace et en plaisantant agita la main vers son nez au moment où ils entrèrent. Avery le frappa au bras.

      Une télévision braillait depuis le salon. Sur le canapé se trouvait un homme massif qu’Avery supposa être monsieur Venemeer. Il était vêtu seulement d’un caleçon rouge et d’un t-shirt qu’il portait probablement au lit, et il semblait ne pas avoir du tout conscience d’eux.

      Curieusement, madame Venemeer s’assit sur le canapé à côté de son mari, sans aucune indication d’où Avery ou Ramirez pourraient s’asseoir.

      « Que puis-je faire pour vous ? », demanda-t-elle.

      Un jeu passait à la télévision. Le son était fort. De temps à autre, le mari poussait des acclamations depuis son siège, se calmait, et marmonnait pour lui-même.

      « Pouvez-vous éteindre la télévision ? », demanda Ramirez.

      « Oh non », dit-elle. « John doit regarder sa Roue de la Fortune. СКАЧАТЬ