Название: Raison de Courir
Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Современные детективы
Серия: Un Polar Avery Black
isbn: 9781640290181
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Un couloir étroit menait à un salon. Une cuisine en était séparée. Rien ne semblait sortir de l’ordinaire nulle part ; il s’agissait juste du très bel appartement de quelqu’un. Les murs étaient peints en gris clair. Il y avait des étagères partout. Des piles de livres étaient entassées par terre. Des plantes étaient suspendues à la fenêtre. Un canapé faisait face à une télévision. Dans la seule chambre, le lit était fait et surmonté d’une couverture blanche en dentelle.
La seule perturbation manifeste dans l’appartement était le salon, où le tapis central manquait clairement. Un contour poussiéreux, ainsi qu’un espace plus sombre, avaient été marqués avec plusieurs étiquettes de police jaune.
« Qu’a trouvé la scientifique ici ? », demanda Avery.
« Rien », dit O’Malley. « Aucune empreinte. Aucun cliché des caméras. Nous sommes dans le noir pour le moment. »
« Quelque chose d’emporté dans l’appartement ? »
« Pas que l’on sache. Le bocal de monnaie est plein. Ses habits étaient soigneusement placés dans son panier à linge sale. L’argent et ses papiers étaient encore dans les poches. »
Avery prit son temps dans l’appartement.
Comme elle en avait l’habitude, elle se déplaçait par petits secteurs et observait chacun d’eux avec minutie – les murs, les sols et le parquet de bois, toutes les babioles sur les étagères. Une photographie de la victime avec deux amies se démarquait. Elle prit mentalement note d’apprendre leur nom et de contacter chacune d’elles. Les étagères de livres et les piles furent examinées. Il y avait des tas de romans à l’eau de rose. Le reste concernait majoritairement des sujets spirituels : développement personnel, religion.
Religion, pensa Avery.
La victime avait une étoile au-dessus de la tête.
L’étoile de David ?
Ayant observé le cadavre sur le bateau et l’appartement, Avery commença à former une image du tueur dans son esprit. Il aurait attaqué depuis le hall. La mort avait été rapide et il n’avait laissé aucune trace, n’avait commis aucune erreur. Les vêtements de la victime et ses effets personnels avaient été laissés derrière dans un endroit soigné, de manière à ne pas déranger l’appartement. Seul le tapis avait été déplacé, c’était poussiéreux dans cette zone et autour des bords. Quelque chose dans cela avait mené à la colère dans l’esprit du tueur. S’il était si méticuleux à tous les autres égards, s’interrogea Avery, pourquoi ne pas nettoyer la poussière des bords du tapis ? Pourquoi même prendre le tapis ? Pourquoi ne pas laisser tout en parfait état ? Elle y réfléchit : il lui avait brisé la nuque, l’avait déshabillée, rangé ses habits et laissé tout en ordre, mais ensuite il l’avait roulée dans un tapis et l’avait emportée comme un sauvage.
Elle se dirigea vers la fenêtre, baissa les yeux et regarda fixement la rue. Il y avait quelques endroits où quelqu’un aurait pu se cacher et observer l’appartement sans être remarqué. Un en particulier l’interpela : une allée étroite et sombre derrière une barrière. Étais-tu là ? se demande-t-elle. En train d’observer ? D’attendre le bon moment ?
« Eh bien ? », demanda O’Malley. « Que pensez-vous ? »
« Nous avons un tueur en série sur les bras. »
CHAPITRE QUATRE
« Le tueur est de sexe masculin, et fort », poursuit Avery. « Il a manifestement terrassé la victime et a dû la porter jusqu’au quai. Ça ressemble à une vengeance personnelle. »
« Comment savez-vous cela ? », demanda Holt.
« Pourquoi se donner tant de peine pour une victime aléatoire ? Rien ne semble avoir été volé donc ce n’est pas ce cambriolage. Il a été minutieux pour tout hormis ce tapis. Si vous passez autant de temps à planifier un meurtre, à dévêtir la victime et à mettre ses habits dans un panier à linge sale, pourquoi prendre un de ses objets ? Cela ressemble un geste prémédité. Il voulait prendre quelque chose. Peut-être pour montrer qu’il était puissant ? Qu’il le pouvait ? Je l’ignore. Et la laisser sur un bateau ? Nue et à la vue de tous dans le port ? Ce gars veut être vu. Il veut que tout le monde sache qu’il a exécuté cette mise à mort. Il se peut que vous ayez un autre tueur en série sur les bras. Quelle que soit la décision que vous allez prendre concernant qui gère cette affaire », et elle jeta un coup d’œil à O’Malley, « vous pourriez vouloir le faire rapidement. »
O’Malley se tourna vers Holt.
« Will ? »
« Vous connaissez mon sentiment à propos de cela », dit Holt avec mépris.
« Mais vous suivrez la décision ? »
« C’est une erreur. »
« Mais ? »
« Quel que soit ce que veut le maire. »
O’Malley se tourna vers Avery.
« Êtes-vous partante pour ça ? », demanda-t-il. « Soyez honnête avec moi. Vous venez juste d’en terminer avec un tueur en série très médiatisé. La presse vous a continuellement crucifiée. De nouveau, tous les yeux seront braqués sur, mais cette fois, le maire y prête une attention particulière. Il vous a spécifiquement demandé. »
Le cœur d’Avery accéléra. Faire une différence en tant qu’officier de police était ce qu’elle adorait véritablement dans son travail, mais attraper des tueurs en série et venger les morts était ce dont elle avait vraiment besoin.
« Nous avons beaucoup d’affaires en cours », dit-elle. « Et un procès. »
« Je peux donner tout à Thompson et Jones. Vous pouvez superviser leur travail. Si vous prenez ça charge en, c’est la priorité numéro un. »
Avery se tourna vers Ramirez.
« Tu en es ? »
« J’en suis. » Il hocha de la tête avec sérieux.
« Nous le ferons », dit-elle.
« Bien. » O’Malley soupira. « Vous êtes sur l’affaire. Le capitaine Holt et ses hommes s’occuperont du corps et de l’appartement. Vous aurez un accès complet aux dossiers et leur complète coopération au cours de cette enquête. Will, à qui devaient-ils s’adresser s’ils ont besoin d’informations ? »
« L’inspecteur Simms », dit-il.
« Simms est l’inspecteur en charge que vous avez vu ce matin », relaya O’Malley, « cheveux blonds, yeux foncés, coriace. Le A7 se charge de tout le bateau et l’appartement. Simms vous contactera directement pour toute piste de ce côté-là. Peut-être devriez-vous parler avec la famille pour le moment. Voyez ce que vous pouvez découvrir. Si vous avez raison, et que ceci est personnel, il est possible qu’ils soient impliqués ou aient des informations qui puissent aider. »
« Nous sommes СКАЧАТЬ