Raison de Redouter . Блейк Пирс
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Читать онлайн книгу Raison de Redouter - Блейк Пирс страница 9

СКАЧАТЬ à boire et nous avons décidé que nous devions vous appeler. Ce n’est pas seulement moi qui vous cire les pompes et essaye de vous convaincre…mais vous êtes la seule personne qui nous est venue à l’esprit et qui pourrait peut-être la résoudre. Si vous n’avez pas vu les nouvelles, je peux vous dire que c’est… »

      « La réponse est non, Connelly », dit-elle en l’interrompant. « J’apprécie la pensée et le geste, mais non. Si jamais je suis prête à discuter d’un retour, je vous appellerai. »

      « Un homme est mort, Avery, et le tueur pourrait ne pas avoir fini », dit-il.

      Pour une raison quelconque, l’entendre utiliser son prénom la piqua un peu. « Je suis désolée, Connelly. Assurez-vous de dire à Finley que je lui passe le bonjour. »

      Et sur ce, elle raccrocha. Elle regarda le téléphone bras croisés, en se demandant si elle venait de commettre une énorme erreur. Elle mentirait si elle se disait que l’idée de retourner au travail n’avait pas suscité quelques frissons. Même entendre la voix de Connelly lui avait fait désirer cette partie là de son ancienne vie.

      Tu ne peux pas, se dit-elle. Si tu retournes au travail maintenant, tu dis en gros à Rose que tu te fous d’elle. Et tu courrais directement dans les bras de la créature qui t’a mise là où tu es actuellement.

      Elle se leva et regarda par la fenêtre. Elle scruta les arbres, l’épais voile d’ombres diurnes entre eux, et pensa à la lettre d’Howard Randall.

      À la question d’Howard Randall.

      Qui êtes-vous ?

      Elle commençait à penser qu’elle n’était pas exactement sûre de la réponse. Et peut-être qu’être sans son travail dans sa vie en était la raison.

      ***

      Elle brisa sa routine cet après-midi là pour la première fois depuis qu’elle l’avait établie. Elle conduisit jusqu’à South Boston, au cimetière St. Augustine. C’était un endroit qu’elle avait évité depuis le déménagement, pas seulement à cause de la culpabilité, mais parce qu’il semblait que la force cruelle qui manipulait le destin lui avait délivré un coup terrible. Ramirez et Jack étaient tous deux été enterrés dans le cimetière St. Augustine et même s’ils étaient à plusieurs rangées l’un de l’autre, cela n’avait pas d’importance pour Avery. En ce qui la concernait, la connexion entre ses échecs et son chagrin se trouvait dans cette bande de terre verte et elle ne voulait rien à voir avec tout cela.

      C’est pourquoi il s’agissait de sa première visite depuis les funérailles. Elle resta assise dans la voiture pendant un moment, à regarder vers la tombe de Ramirez. Elle sortit lentement du véhicule et se dirigea vers l’endroit où l’homme qu’elle avait été prête à épouser avait été inhumé. La pierre tombale était modeste. Quelqu’un y avait récemment placé un bouquet de fleurs blanches – probablement sa mère – qui allait dépérir et mourir dans ce froid, probablement le jour suivant.

      Elle ne savait pas quoi dire et supposa que c’était normal. Si Ramirez avait conscience qu’elle était là et s’il pouvait entendre ce qu’elle pouvait dire (et une grande partie d’Avery pensait que c’était le cas), il saurait qu’elle n’avait jamais été douée pour les sentiments. Il était probablement abasourdi, même dans n’importe quel endroit céleste qu’il occupait, qu’elle soit là.

      Elle mit la main dans sa poche et sortit la bague que Ramirez avait eu l’intention de lui passer un jour au doigt.

      « Tu me manques », dit-elle. « Tu me manques et je suis tellement…tellement perdue. Et il n’y a pas besoin de te mentir…ce n’est pas seulement parce que tu es parti. Je ne sais pas ce que faire de moi-même. Ma vie est en train de s’effondrer et la seule chose dont je sais qu’elle la rendra quelque peu stable – le travail – est probablement la pire vers laquelle je puisse me tourner. »

      Elle essaya de l’imaginer là avec elle. Que lui dirait-il s’il le pouvait ? Elle sourit quand elle l’imagina lui adresser un de ses froncements de sourcils sarcastiques. Prends sur toi et fais-le. C’est ce qu’il dirait. Bouge toi, remets toi au travail et reprend ce qu’il reste de ta vie en main.

      « Tu n’aides pas », dit-elle avec sa propre petite expression sarcastique. Cela l’effrayait un peu que le fait de lui parler à travers sa tombe lui semble presque naturel. « Tu me dirais de retourner au travail et de résoudre les choses à partir de là, n’est-ce pas ? »

      Elle regarda fixement la pierre tombale, comme si elle voulait qu’elle lui réponde. Une unique larme sortit du coin de son œil droit. Elle l’essuya tandis qu’elle se détournait et se dirigeait vers la tombe de Jack. Il avait été enterré de l’autre côté du cimetière, qu’elle pouvait à peine voir d’où elle se trouvait. Elle prit le petit chemin qui traversait les pelouses, profitant du silence. Elle ne prêta aucune attention aux quelques autres personnes qui étaient là pour rendre hommage et pleurer, les laissant à leur vie privée.

      Pourtant, alors qu’elle s’approchait de la tombe de Jack, elle vit quelqu’un qui se tenait déjà près d’elle. C’était une femme, petite et la tête baissée. Après encore quelques pas, Avery vit qu’il s’agissait de Rose. Ses mains étaient fourrées dans ses poches et elle portait un manteau avec une capuche, qui était levée et lui couvrait la tête.

      Avery ne voulut pas l’appeler, espérant qu’elle arriverait à se rapprocher suffisamment pour pouvoir discuter. Mais après quelques pas de plus, Rose sentit apparemment quelqu’un approcher. Elle se retourna, vit Avery et commença immédiatement à s’éloigner.

      « Rose, ne sois pas comme ça », dit Avery. « On ne peut pas parler une minute ? »

      « Non maman. Bon sang, comment peux-tu aussi gâcher ça pour moi ? »

      « Rose ! »

      Mais Rose n’avait plus rien à dire. Elle accéléra le rythme et Avery fit tout ce qu’elle put pour ne pas la poursuivre. D’autres larmes coulèrent sur le visage d’Avery tandis qu’elle reportait son attention sur la tombe de Jack.

      « De qui tient-elle ce trait là ? », demanda Avery à la pierre tombale.

      Tout comme celle de Ramirez, la pierre tombale de Jack était évidemment silencieuse. Elle se tourna vers la droite et regarda Rose rapetisser au loin. S’éloigner d’elle jusqu’à avoir complètement disparu.

      CHAPITRE QUATRE

      Quand Avery entra dans le bureau du docteur Higdon, elle avait le sentiment d’être un cliché ambulant. La docteure Higdon elle-même était très calme et polie. Elle semblait avoir toujours la tête légèrement inclinée vers le haut, exposant la pointe parfaite de son nez et l’angle de son menton. C’était une belle femme, si ce n’était un peu surfaite.

      Avery avait réprimé le besoin d’aller voir un thérapeute mais en savait assez sur la façon dont un esprit traumatisé fonctionnait pour savoir qu’elle en avait besoin. Et c’était atroce de l’admettre. Elle détestait l’idée de rendre visite à un psychologue et ne voulait pas non plus avoir recours aux services de celle assignée au département de police de Boston qu’elle avait vue plusieurs fois au fil des années suite à des affaires particulièrement difficiles.

      Aussi СКАЧАТЬ