Название: Avant qu’il ne convoite
Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Современные детективы
Серия: Un mystère Mackenzie White
isbn: 9781632919748
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« Dans tes emails, tu trouveras des informations concernant ta première affectation, » dit Hasbrook. « Si j’étais toi, je m’y mettrais tout de suite. Ce serait bien que tu appelles l’agent en charge de l’affaire afin de vous organiser, mais il faudrait que tu sois bien au courant de toute l’affaire à la fin de la journée. »
« OK, » dit-elle, en allumant l’ordinateur. Une partie d’elle était encore fâchée d’avoir été reléguée à un travail de bureau. Elle voulait être active sur le terrain. Après tout ce que McGrath lui avait dit, c’était ce à quoi elle s’attendait.
Peu importe que tu aies déjà de l’expérience, se dit-elle, tu ne peux pas t’attendre à débuter sur une grosse affaire. C’est peut-être une façon de payer ton dû – ou peut-être que McGrath cherche à te montrer qui est le chef et te remettre à ta place.
Avant que Mackenzie n’ait eu le temps de répondre à ses instructions énoncées sur un ton morne et monotone, Hasbrook avait déjà disparu. Il se dirigeait rapidement en direction des ascenseurs, comme s’il était heureux d’en avoir fini avec sa tâche du jour.
Quand il fut parti et qu’elle se retrouva seule dans son box, elle se connecta à son ordinateur en se demandant pourquoi elle était toujours aussi nerveuse.
C’est sûrement parce que c’est le grand jour, pensa-t-elle. J’ai travaillé dur pour arriver jusqu’ici et j’y suis finalement parvenue. Tous les yeux sont maintenant rivés sur moi, alors je ne peux pas rater mon coup – même s’il s’agit d’un bête travail de bureau.
Elle consulta ses emails et envoya les réponses nécessaires afin de pouvoir commencer à travailler sur son affectation. En une heure, elle avait tous les documents et toutes les ressources dont elle avait besoin. Elle était déterminée à faire de son mieux, afin de montrer à McGrath qu’il gâchait son talent en la reléguant à un travail de bureau.
Elle examina de près des cartes, des enregistrements téléphoniques et des données GPS, afin de déterminer la position de deux suspects potentiels, impliqués dans un réseau de trafic sexuel. Après une heure de profonde concentration, elle se sentit entièrement impliquée dans l’affaire. Le fait qu’elle ne soit pas actuellement sur le terrain, à rechercher activement ce genre de types, ne la dérangeait pas pour l’instant. Elle était concentrée et elle avait un objectif en vue. C’était tout ce dont elle avait besoin.
Oui, bien sûr, c’était une tâche subalterne et limite ennuyeuse, mais elle refusait de laisser ça entraver son travail. Elle fit une pause pour déjeuner et se remit sur l’affaire, travaillant avec ferveur et obtenant des résultats. Quand la journée se termina, elle envoya ses observations par email à son responsable de département et s’en alla. Elle n’avait jamais eu un travail de bureau auparavant mais ça ressemblait fortement à ce qu’elle s’en imaginait. Il ne manquait que le compteur pour pointer sa carte.
Au moment où elle atteignit sa voiture, elle se laissa envahir à nouveau par un sentiment de déception. Un travail de bureau. Coincée derrière un ordinateur et entre les murs d’un box. Ce n’était pas du tout ce qu’elle avait imaginé.
Malgré ça, elle était fière d’être arrivée là où elle était. Elle ne laisserait pas son ego ni ses attentes lui faire oublier qu’elle était aujourd’hui un agent du FBI. Mais elle ne put tout de même pas s’empêcher de penser à Colby. Elle se demanda où elle se trouvait à l’instant présent et ce qu’elle aurait à dire si elle apprenait qu’on lui avait assigné un travail de bureau pour débuter sa carrière.
Et une petite partie de Mackenzie ne put s’empêcher de se demander si Colby n’avait pas été la plus clairvoyante en prenant la décision de partir.
Est-ce qu’elle allait travailler à ce bureau durant des années ?
***
Mackenzie arriva le lendemain matin, bien décidée à passer une bonne journée. Hier, elle avait fait de grandes avancées sur son affaire et elle avait le sentiment que si elle parvenait à fournir rapidement des résultats efficaces, McGrath s’en rendrait compte.
Tout de suite, elle se rendit compte qu’on lui avait attribué une autre affaire. Celle-ci concernait une fraude à la carte verte. Les documents annexés aux emails lui fournissaient plus de trois cents pages de témoignages, de dossiers et documents gouvernementaux et le jargon juridique en tant que ressource. Ça avait l’air d’une tâche incroyablement fastidieuse et ennuyeuse.
Enragée, Mackenzie jeta un coup d’œil en direction du téléphone. Elle avait accès aux serveurs et donc au numéro de téléphone de McGrath. Elle se demanda ce qu’il répondrait si elle l’appelait pour lui demander pourquoi elle était punie d’une telle façon.
Mais elle se ravisa et au lieu de céder à la tentation, elle imprima chaque document et les empila sur son bureau.
Ça faisait une vingtaine de minutes qu’elle était occupée à cette tâche abrutissante lorsqu’elle entendit que quelqu’un frappait légèrement à l’entrée de son box. Elle se retourna et lorsqu’elle vit qu’il s’agissait de McGrath, elle resta immobile durant un instant.
McGrath lui souriait de la même manière qu’il l’avait fait lorsqu’il était venu lui parler lors de la remise de son diplôme. Il y avait quelque chose dans ce sourire qui lui faisait penser qu’il n’avait vraiment aucune idée qu’elle puisse se sentir rabaissée par le fait d’être coincée dans un box.
« Désolé que ça m’ait pris autant de temps avant de venir vous voir, » dit McGrath. « Mais je voulais vous saluer et voir comment ça allait. »
Elle ravala la première réponse qui lui vint en tête. Elle haussa les épaules d’une manière peu enthousiaste et dit : « Ça va. C’est juste que… et bien, je suis un peu surprise et déconcertée. »
« Ah bon ? En quoi ? »
« Et bien, à plusieurs reprises, vous m’avez dit être impatient de m’avoir en tant qu’agent actif. J’imagine que je ne pensais pas que ça impliquerait de me retrouver assise derrière un bureau à imprimer des documents concernant la carte verte. »
« Oui, je sais, je sais. Mais faites-moi confiance. Il y a une raison valable à tout ça. Continuez à faire votre boulot. Votre heure arrivera, White. »
Elle entendit à nouveau la voix d’Ellington résonner à ses oreilles. Il est très clairvoyant dans sa manière d’utiliser de nouveaux agents.
Si vous le dites, pensa-t-elle.
« On se reparle très bientôt, » dit McGrath. « D’ici là, prenez soin de vous. »
Et comme Hasbrook le jour précédent, McGrath eut l’air pressé de s’éloigner des box. Elle le regarda partir, se demandant quel type de leçon ou d’aptitude particulière elle était sensée apprendre. Elle détestait l’idée de se sentir supérieure à la tâche qui lui était assignée mais bon, il y avait des limites…
Ce qu’Ellington avait dit concernant McGrath… était-elle vraiment sensée le croire ? En pensant à Ellington, elle se demanda s’il avait une idée du genre de tâche à laquelle on l’avait СКАЧАТЬ