Avant qu’il ne convoite. Блейк Пирс
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СКАЧАТЬ précis, Mackenzie se demanda si elle parviendrait rapidement à s’en aller, quitter la foule, rentrer chez elle, enlever sa robe de cérémonie et ouvrir la première des nombreuses bières qu’elle envisageait de boire cet après-midi. Au moment où elle se dirigeait vers la porte, elle entendit une voix familière derrière elle, qui l’appelait par son prénom.

      « Hé, Mackenzie, » dit la voix de l’homme. Elle sut tout de suite de qui il s’agissait – non seulement par la voix elle-même mais aussi car il y avait très peu de personnes ici qui l’appelaient Mackenzie au lieu de White.

      C’était Ellington. Il portait un costume et avait l’air aussi mal à l’aise que Mackenzie. Cependant, le sourire qu’il lui décocha fut un peu trop à l’aise. Mais à cet instant précis, ça ne la dérangea pas vraiment.

      « Salut, agent Ellington. »

      « Je pense que dans une telle situation, tu peux m’appeler Jared. »

      « Je préfère Ellington, » dit-elle, avec un léger sourire.

      « Comment te sens-tu ? » demanda-t-il.

      Elle haussa les épaules et réalisa combien elle avait envie de partir d’ici. Elle pouvait se mentir à elle-même autant qu’elle le voulait mais le fait qu’aucun membre de sa famille, ami ou amant ne soit présent commençait à lui peser.

      « Seulement un haussement d’épaule ? » demanda Ellington.

      « Je ne sais pas, comment devrais-je me sentir ? »

      « Fière, enthousiaste, accomplie… pour ne citer que quelques adjectifs. »

      « Je ressens tout ça, » dit-elle. « C’est juste que… je ne sais pas. Tout l’aspect de la cérémonie, c’est un peu de trop. »

      « Je comprends bien, » dit Ellington. « J’ai vraiment horreur de porter un costume. »

      Mackenzie était sur le point de faire un commentaire sur le fait que le costume lui allait assez bien quand elle vit McGrath s’approcher derrière Ellington. Il lui sourit aussi mais à la différence du sourire d’Ellington, le sien avait l’air un peu forcé. Il lui tendit la main et elle la prit, un peu surprise que sa poigne soit aussi molle.

      « Je suis content que vous ayez réussi, » dit McGrath. « Je sais que vous avez une belle carrière prometteuse devant vous. »

      « Sans vouloir mettre la pression, n’est-ce pas ? » dit Ellington.

      « Dans les cinq premiers de votre classe, » dit McGrath, ne laissant pas le temps à Mackenzie de placer un mot. « Du très bon boulot, White. »

      « Merci, monsieur, » fut tout ce qu’elle parvint à trouver à dire.

      McGrath se pencha pour se rapprocher d’elle, sur un mode maintenant très professionnel. « J’aimerais que vous veniez à mon bureau lundi matin à huit heures. J’aimerais que vous preniez rapidement connaissance du fonctionnement interne. Votre contrat est déjà prêt. Je l’avais préparé il y a longtemps pour qu’il soit prêt quand ce jour arriverait. C’est pour dire la confiance que j’ai en vous. Alors… n’attendons pas. Lundi à huit heures. C’est bon pour vous ? »

      « Bien sûr, » dit-elle, surprise par cet élan inattendu de soutien.

      Il sourit, lui serra à nouveau la main et disparut rapidement dans la foule.

      Une fois que McGrath fut parti, Ellington la regarda d’un air perplexe, avec un large sourire.

      « Et bien, il est de bonne humeur. Et je peux te dire que ça n’arrive pas très souvent. »

      « J’imagine que c’est un grand jour pour lui, » dit Mackenzie. « Une toute nouvelle recrue de talents où il peut venir choisir ce qui lui convient. »

      « C’est vrai, » dit Ellington. « Mais blague à part, il est très clairvoyant dans sa manière d’utiliser de nouveaux agents. Garde ça en tête quand tu le verras lundi matin. »

      Un silence dérangeant s’installa entre eux. C’était un silence qu’ils rencontraient souvent et qui était devenu une sorte de composante de leur amitié – ou, en tout cas, de ce qu’il y avait entre eux.

      « Dis, écoute, » dit Ellington. « Je voulais juste te féliciter. Et je voulais que tu saches que tu pouvais toujours m’appeler si tu en ressens le besoin. Je sais que ça peut avoir l’air stupide mais à un moment – même pour la célèbre Mackenzie White – il se peut que tu aies besoin de quelqu’un pour vider ton sac. Ça peut être rapidement prenant ce job. »

      « Merci, » dit-elle.

      Elle eut soudain envie de lui demander de venir avec elle – pas dans une optique romantique mais juste pour être accompagnée de quelqu’un qui lui était familier. Elle le connaissait assez bien et bien qu’elle ait des sentiments contradictoires à son sujet, elle avait envie qu’il soit à ses côtés. Elle n’aimait pas l’admettre mais elle commençait à penser qu’elle devait faire quelque chose pour célébrer ce jour et cet instant dans sa vie. Et même s’il s’agissait de passer quelques heures gênantes avec Ellington, ce serait toujours mieux (et probablement plus productif) que de boire toute seule à s’apitoyer sur son sort.

      Mais elle ne dit rien. Et même si elle était parvenue à rassembler son courage, ça n’aurait pas eu beaucoup d’importance. Ellington hocha rapidement de la tête en signe d’au revoir et, tout comme McGrath, disparut dans la foule.

      Mackenzie resta immobile durant un instant, s’efforçant de faire disparaître le sentiment grandissant d’être absolument seule.

      CHAPITRE TROIS

      Lorsque Mackenzie arriva le lundi pour son premier jour de travail, elle ne parvenait pas à oublier ce que lui avait dit Ellington, aux mots qui tournaient dans sa tête tel un mantra : il est très clairvoyant dans sa manière d’utiliser de nouveaux agents. Garde ça en tête quand tu le verras lundi matin.

      Elle pensait à ces mots afin de se calmer car pour dire vrai, elle était vraiment très nerveuse. Et ça n’alla pas en s’améliorant quand l’un des hommes de McGrath, Walter Hasbrook, maintenant son responsable de département, la prit en charge dès le matin et l’accompagna jusqu’aux ascenseurs comme si elle était une enfant. Walter avait l’air d’avoir la soixantaine et avait une quinzaine de kilos en trop. Il n’avait aucune personnalité et bien que Mackenzie n’ait rien contre lui, elle n’aimait pas la manière dont il lui expliquait chaque chose comme si elle était à moitié stupide.

      Et il continua ainsi tout en l’accompagnant jusqu’au troisième étage, où un dédale de box s’étalait tel un zoo. Des agents se tenaient à chaque box, certains parlaient au téléphone pendant que d’autres tapaient à leur ordinateur.

      « Et voici le tien, » dit Hasbrook, en désignant d’un geste un box au centre d’une des rangées latérales. « C’est la centrale pour la recherche et la surveillance. Il y a quelques emails qui t’attendent, pour te donner accès aux serveurs et à la liste de contacts du Bureau. »

      Elle pénétra dans son box et se sentit un peu désenchantée mais toujours nerveuse. Non, ça n’avait rien à voir avec СКАЧАТЬ