Название: Avant qu’il ne ressente
Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Жанр: Современные детективы
Серия: Un mystère Mackenzie White
isbn: 9781640292222
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« L’agent Harrison a été assigné à d’autres tâches, » dit McGrath. « Pour cette affaire, il vous aidera en tant que ressource… recherche, informations et ce genre de choses. Êtes-vous mal à l’aise de travailler avec l’agent Ellington ? »
« Non, pas du tout, monsieur, » dit-elle, en regrettant d’avoir dit quoi que ce soit.
« OK, très bien alors. Je demanderai aux ressources humaines de vous réserver une chambre à Stateton. Je ne suis pas idiot… alors je n’ai demandé qu’une seule chambre. Si votre histoire finit par ne mener à rien, au moins elle permettra au bureau de faire des économies. »”
Mackenzie se demanda si c’était une forme d’humour. C’était difficile à dire car McGrath n’avait jamais l’air de sourire.
Au moment où ils se levèrent pour s’attaquer à leur mission, Mackenzie réalisa combien la réponse de McGrath avait été vague concernant Harrison. Il a été assigné à d’autres tâches, pensa Mackenzie. Qu’est-ce que ça signifie ?
Mais ce n’était pas à elle à s’en préoccuper. Au lieu de ça, on venait de lui assigner une affaire et McGrath voulait qu’elle soit rapidement élucidée. Elle pouvait déjà sentir l’excitation du challenge monter en elle, la poussant à se mettre tout de suite au travail.
CHAPITRE DEUX
Mackenzie fut parcourue d’un frisson alors qu’ils roulaient sur la route 47, s’enfonçant au cœur de la campagne de Virginie. Quelques champs de maïs parsemaient le paysage, brisant la monotonie des prairies et des forêts. L’étendue de ces champs n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait connu au Nebraska mais leur vue la faisait se sentir un peu mal à l’aise.
Heureusement, plus ils se rapprochaient de la ville de Stateton, moins il y avait de champs de maïs. Ils furent remplacés par des étendues de terrain fraîchement nivelées, qui avaient été rasées par des entreprises forestières locales. En faisant des recherches sur la région durant les quatre heures et demie de trajet, elle avait constaté qu’il y avait un nombre assez important de revendeurs de bois dans une ville voisine. Quant à Stateton, il y avait surtout la résidence Wakeman pour aveugles, quelques magasins d’antiquités et c’était à peu près tout.
« Il y a quoi que ce soit dans les dossiers sur l’affaire dont je ne sois pas encore au courant ? C’est difficile de lire le flux constant d’emails en étant derrière le volant. »
« Non, rien vraiment, » dit-elle. « On dirait qu’il va falloir qu’on passe par la procédure habituelle. Visites de la famille, de la résidence pour aveugles, des trucs dans le genre. »
« Visiter les familles… ça devrait être facile dans un petit bled comme celui-là où tout le monde se marie entre eux, hein ? »
Elle fut d’abord choquée par son commentaire puis elle laissa couler. Elle avait appris au bout de quelques semaines de « relation » avec Ellington qu’il avait un sens de l’humour assez spécial parfois et qu’il pouvait être un peu sec.
« As-tu déjà passé du temps dans un endroit dans le genre ? » lui demanda Mackenzie.
« En colonie de vacances, » dit Ellington. « Une partie de mon adolescence que je préfère oublier. Et toi ? C’était aussi terrible que ça au Nebraska ? »
« Pas exactement pareil mais ça pouvait parfois être très désert. Il y a des moments où je me dis que je préfère le calme et la tranquillité de ce genre d’endroit au trafic et à la foule de Washington. »
« Oui, je peux imaginer. »
Mackenzie aimait vraiment le fait qu’elle apprenne à connaître Ellington en-dehors de toute formalité liée à une relation plus traditionnelle. Au lieu d’apprendre à se connaître lors de dîners au restaurant ou de longues ballades dans le parc, ils apprenaient à se connaître durant de longs trajets en voiture et le temps qu’ils passaient dans les bureaux du FBI ou dans des salles de conférence. Et elle en appréciait chaque instant. Elle se demandait parfois si elle ne se lasserait jamais d’apprendre à le connaître.
Pour l’instant, elle ne pensait pas que ça pouvait être possible.
Devant eux, une petite pancarte sur le côté de la route annonçait qu’ils entraient à Stateton, en Virginie. Ils roulaient sur une route à deux voies à travers bois. La vue de quelques maisons brisa un peu la monotonie de la forêt pendant environ un kilomètre avant que n’apparaissent les premiers signes de la ville. Ils passèrent devant une gargote graisseuse, un coiffeur, deux magasins d’antiquités, un commerce de fournitures agricoles, deux petits magasins et un bureau de poste avant de voir à environ trois kilomètres de là un édifice carré en briques sur le côté de la route. Une pancarte de style très militaire indiquait qu’il s’agissait du commissariat de police du comté de Staunton et de l’établissement pénitentiaire.
« Tu avais déjà vu ça ? » demanda Ellington. « Un commissariat de police et la prison du comté dans le même édifice ? »
« Oui, j’ai déjà vu ça au Nebraska, » dit-elle. « Je pense que c’est assez courant dans des endroits comme celui-ci. La prison la plus proche de Stateton se trouve à Petersburg et je pense que c’est à environ cent-vingt kilomètres de route d’ici. »
« Et bien, cet endroit est vraiment minuscule. On devrait pouvoir élucider cette affaire assez rapidement. »
Mackenzie hocha la tête alors qu’Ellington s’engageait dans l’allée menant au parking du grand édifice en briques qui avait l’air d’avoir été construit au milieu de nulle part.
Ce qu’elle pensait mais ne voulait pas dire, c’était plutôt : J’espère que tu ne viens pas juste de nous porter la poisse.
***
Mackenzie sentit l’odeur du café et de produit nettoyant au moment où ils entrèrent dans le vestibule de l’édifice. L’intérieur du bâtiment était assez joli bien que l’édifice soit ancien. Son âge était visible par les crevasses au plafond et le besoin évident d’une nouvelle moquette dans le vestibule d’entrée. Un énorme bureau était appuyé contre le mur au fond et bien qu’il ait l’air aussi ancien que le reste de l’édifice, il avait l’air bien entretenu.
Une femme âgée était assise derrière le bureau et était occupée à fouiller dans un gros classeur. Quand elle entendit Mackenzie et Ellington entrer, elle les accueillit avec un large sourire très agréable mais qui trahissait aussi son âge. Mackenzie estima qu’elle devait avoir environ soixante-dix ans.
« Vous êtes les agents du FBI ? » demanda la dame âgée.
« Oui, madame, » dit Mackenzie. « Je suis l’agent White et voici mon partenaire, l’agent Ellington. Est-ce que le shérif est là ? »
« Oui, il est là, » dit-elle. « Et d’ailleurs, il m’a demandé de vous envoyer directement dans son bureau. Il a beaucoup d’appels à passer avec cet horrible meurtre. Il vous suffit de longer le couloir sur votre gauche. La porte de son bureau СКАЧАТЬ