Le Don du Combat . Морган Райс
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Читать онлайн книгу Le Don du Combat - Морган Райс страница 18

СКАЧАТЬ réponse a été devant vous tout le long, et pourtant vous ne voyez pas. »

      Gwen se creusa la tête, désespérée de savoir, cependant elle ne pouvait comprendre ce que c’était.

      « Argon », ajouta-t-il. « Il reste un secret qu’il a craint de vous dire. C’est là que la réponse se trouve. »

      Gwen fut abasourdie.

      « Argon ? » demanda-t-elle. « Est-ce qu’Argon sait ? »

      Eldof secoua la tête.

      « Il l’ignore. Mais son maître sait. »

      L’esprit de Gwen tournoyait.

      « Son maître ? » demanda-t-elle.

      Gwen n’avait jamais envisagé qu’Argon ait un maître.

      Eldof acquiesça.

      « Demandez à ce qu’il vous mène à lui », dit-il, un caractère définitif dans la voix. « Les réponses que vous recevrez surprendront même vous. »

      CHAPITRE TREIZE

      Mardig se pavanait dans les couloirs du château avec détermination, le cœur battant pendant qu’il considérait dans son esprit ce qu’il était sur le point de faire. Il tendit la main vers le bas et avec une paume moite serra la dague dissimulée à sa taille. Il parcourait le même passage qu’il avait emprunté des millions de fois auparavant – en route pour voir son père.

      La chambre du Roi n’était pas loin maintenant, et Mardig faisait des tours et détours le long des couloirs familiers, passait tous les gardes qui s’inclinaient avec révérence à la vue du fils du Roi. Mardig savait qu’il avait peu à craindre d’eux. Personne n’avait idée de ce qu’il s’apprêtait à faire, et personne ne saurait ce qu’il s’était passé jusque longtemps après que l’acte eut été commis – et le royaume était sien.

      Mardig ressentit un tourbillon d’émotions contradictoires tandis qu’il se forçait à mettre un pied devant l’autre, les genoux tremblant, se forçait à demeurer résolu alors qu’il se préparait à commettre l’acte auquel il avait songé toute sa vie. Son père avait toujours été un oppresseur pour lui, l’avait toujours désapprouvé, pendant qu’il avait toujours approuvé ses autres guerriers de fils. Il avait même approuvé sa fille plus que lui. Tout cela parce que lui, Mardig, avait choisi de ne pas prendre part à cette culture de la chevalerie ; tout cela parce qu’il préférait boire du vin et courir après les femmes – au lieu de tuer d’autres hommes.

      Aux yeux de son père, cela faisait de lui un échec. Son père avait vu d’un mauvais œil tout ce que Mardig avait fait, ses yeux désapprobateurs le suivaient dans tous les coins, et Mardig avait toujours rêvé d’un moment de rendre des comptes. Et en même temps, Mardig pouvait prendre le pouvoir pour lui-même. Tout le monde s’était attendu à ce que la royauté échoie à un de ses frères, à l’aîné, Koldo, ou si ce n’était à lui, alors au jumeau de Mardig, Ludvig. Mais Mardig avait d’autres plans.

      Alors que Mardig tournait à un angle, les soldats de garde s’inclinèrent révérencieusement, et se pivotèrent pour lui ouvrir sans même demander pourquoi.

      Mais soudain, l’un d’eux s’arrêta, contre toute attente, et se tourna pour le regarder.

      « Mon seigneur », dit-il, « le Roi ne nous a pas informés d’une quelconque visite ce matin. »

      Le cœur de Mardig commença à palpiter, mais il s’efforça d’apparaître téméraire et confiant ; il se tourna et dévisagea le soldat, d’un regard supérieur, jusqu’à ce qu’il puisse voir le soldat incertain de lui-même.

      « Et suis-je un simple visiteur ? » demanda froidement Mardig, faisant de son mieux pour ne pas paraître effrayé.

      Le garde recula lentement puis s’écarta rapidement, et Mardig passa la porte ouverte, les gardes la refermèrent derrière lui.

      Mardig marcha fièrement dans la pièce, et ce faisant, il vit les yeux étonnés de son père, qui était en train de se tenir à la fenêtre et regardait pensivement son royaume dehors. Il lui fit face, confus.

      « Mardig », dit son père, « à quoi dois-je ce privilège ? Je ne t’ai pas appelé. Tu n’as pas non plus daigné me rendre visite ces dernières lunes –à moins que tu ne veuilles quelque chose. »

      Le cœur de Mardig tambourinait dans sa poitrine.

      « Je ne suis pas venu pour vous demander quoi que ce soit, Père », répondit-il. « Je suis venu prendre. »

      Son père paraissait perdu.

      « Pour prendre ? » demanda-t-il.

      « Pour prendre ce qui est mien », répondit Mardig.

      Mardig fit plusieurs grands pas à travers la pièce, s’armant de courage, tandis que son père l’observait, perplexe.

      « Qu’est-ce qui est tien ? » demanda-t-il.

      Mardig sentit ses mains en sueur, la dague dans sa main, et ignorait s’il pouvait en finir avec ça.

      « Voyons, le royaume », dit-il.

      Mardig dévoila lentement la dague dans sa main, voulant que son père la voie avant qu’il ne le poignarde, voulant que son père voie directement combien il le haïssait. Il voulait voir l’expression de peur, de stupéfaction, de rage de son père.

      Mais quand son père baissa les yeux, ce ne fut pas le moment auquel Mardig s’était attendu. Il avait pensé que son père résisterait, riposterait ; mais à la place, il leva le regard vers lui avec tristesse et compassion.

      « Mon garçon », dit-il. « Tu es toujours mon fils, malgré tout, et je t’aime. Je sais, au fond de ton cœur, que tu ne penses pas cela. »

      Mardig plissa les yeux, confus.

      « Je suis malade, mon fils », poursuivit le Roi. « Bientôt, je serais mort. Quand ce sera le cas, le Royaume passera à tes frères, pas à toi. Même si tu me tuais maintenant, tu n’y gagnerais rien. Tu serais toujours le troisième dans le rang. Donc pose ton arme et étreins-moi. J’aime encore, comme tout père le ferait. »

      Mardig, dans un soudain élan de rage, les mains tremblantes, bondit en avant et plongea profondément la dague dans le cœur de son père.

      Ce dernier se tint là, les yeux exorbités d’incrédulité, tandis que Mardig le tenait fermement et le regardait dans les yeux.

      « Ta maladie t’a rendu faible, Père », dit-il. « Il y a cinq ans je n’aurais jamais pu faire cela. Et un royaume ne mérite pas un roi faible. Je sais que tu mourras bientôt – mais ce n’est pas assez tôt pour moi. »

      Son père s’effondra enfin au sol, immobile.

      Mort.

      Mardig baissa les yeux, haletant, encore choqué par ce qu’il venait juste de faire. Il essuya sa main sur sa robe, puis jeta le couteau, qui atterrit par terre dans un cliquetis.

      Mardig СКАЧАТЬ