Название: Tess, Le Réveil
Автор: Andres Mann
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Жанр: Приключения: прочее
isbn: 9788873049043
isbn:
Jake répéta sa question : « Où allons-nous ?
â Je retourne à la base. J'ai déjà appelé pour que mes hommes se préparent à retourner à la propriété du général irakien.
â Tu es malade ? On a traversé l'enfer pour t'en sortir et tu veux y retourner ?
â Oui, répondit Tess. Je veux y retourner pour savoir où le général a planqué la fille de Kejal. Ensuite, j'irai la trouver. » Elle finit d'enfiler sa tenue.
« Tess, réfléchis. Tu as été capturée. Selon le protocole, l'armée ne vous laissera pas retourner au combat avant de vous avoir débriefée et d'avoir fini votre évaluation psychologique. Tu as même droit à être rapatriée ! » Sa voix avait un soupçon de désespoir. Il était déçu jusqu'au fond de son âme. Il la voulait au lit, pas dans le désert à pourchasser des chimères.
« Je me fiche du protocole. Je vais retrouver cette fille avant que ce salopard ne la tue, point ! » Il n'y avait pas à argumenter.
Jake, encore nu, sortit du lit à contre-cÅur. Il s'approcha de Tess et la saisit par les épaules. « Es-tu toujours aussi implacable ? »
Tess se libéra violemment, repensant brusquement à la façon dont Amir l'avait malmenée. « Tu me fais mal ! Lâche-moi ! »
Jake ôta ses mains et dit d'un ton implorant : « Tess, on a vécu l'enfer, tous les deux. Nous devrions vraiment nous reposer et nous remettre de l'épreuve. Et puis, j'aimerais passer plus de temps avec toi ! »
Tess mis sa casquette. « Ne te fais pas d'idée, mon pote ! Cette nuit c'était juste pour le réconfort. On ne va pas y donner plus d'importance que ça n'en a. »
Jake n'était pas du tout d'accord. « Tu crois vraiment que c'est ce que c'était ?
â Ils disent tous ça quand ils en veulent plus. On ne va pas en faire un plat. Allez, habille-toi. Si tu veux passer plus de temps avec moi, ça sera dans un hélico, pas dans un lit ! »
Jake était furieux. Il aurait voulu lui déchirer ses vêtements militaires, mettre à nu cette chair qu'il désirait tant, la jeter sur le lit et l'étouffer de son corps qui hurlait d'envie de la posséder encore une fois. Hier soir avait été doux et bref. Maintenant, il voulait lui montrer un désir qu'il n'avait pas éprouvé depuis longtemps.
« Tess, sois réaliste ! Les chances de trouver cette fille sont pratiquement nulles. Et même si tu la retrouves, ce salopard l'aura probablement déjà tuée.
â Si tu ne viens pas, j'irai seule. Ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini, comme ils disent. »
Jake avait envie de hurler et de partir, mais son envie pour elle était plus forte. Il se rendit compte que ça n'arriverait sans doute pas maintenant. Il fallait que ce soit fait à sa manière à elle. Une fois qu'elle était décidée, rien ne pouvait l'arrêter.
« Très bien, Tess, d'accord. Laisse-moi rapidement prendre une douche et on y va, se résigna-t-il.
â Parfait. Je descends et je nous prends deux paniers repas. Je t'attends devant l'hôtel dans le Humvee. » Et voilà . Fin de la discussion.
Jake paya rapidement la note, sauta à bord du véhicule que Tess gardait moteur allumé sur le perron de l'hôtel, ils s'en allèrent pour la base. Pendant qu'ils mordaient dans leurs sandwiches, ils commentaient sur l'ironique coexistence d'une ville relativement moderne bourdonnant d'activité au cÅur d'importants combats dans l'arrière-pays. Tout semblait normal. Des femmes, des hommes déambulaient en ville, des travailleurs se rendaient à leurs emplois, des clients visitaient les centres commerciaux. Le seul signe anormal était la présence de véhicules militaires aux carrefours principaux.
Après le check-point de la base, ils s'arrêtèrent au poste de commandement. Tess sauta du Humvee avec l'aisance d'une ballerine, ce qui impressionna Jake dont le corps souffrait encore de profondes courbatures. C'est vraiment autre chose, cette femme, pensa-t-il. Derrière sa beauté, c'est une dure à cuire avec une dose de détermination et de motivation que peu d'hommes possèdent.
Tess frappa à la porte du colonel Reynolds. Le Chef Opérations la fit entrer.
« Tess, où diable étiez-vous passée ? J'ai des hommes partis à votre recherche !
â Ne vous inquiétez pas, Chef. Je sus juste allée à Koweït City pour me reposer.
â Vous ne deviez pas être dehors. Pour tout dire, vous devriez être à l'hôpital.
â Pas de temps pour ça, Chef. Je veux faire partie des unités envoyées sur les positions du Général al-Saadi. J'ai quelque chose à finir.
â Oui, j'ai appris ce qui vous êtes arrivé, et même si je comprends votre envie de vous venger, je ne peux pas le permettre. Laissez la Troisième d'Infanterie s'occuper de lui. Vous avez vécu un véritable enfer. J'aimerais que vous preniez du repos.
â Colonel, si je n'y retourne pas, Amir va tuer une petite fille. Sa mère m'a sauvé la vie. Je dois tout faire pour la trouver avant que le général n'y arrive. »
Le Colonel Reynolds était habitué à argumenter avec Tess. En fait, il n'y avait jamais eu une seule fois où elle avait obtempéré sans faire d'histoire.
Il était temps d'user du langage officiel. « Commandant, ma réponse est non. Vous avez été prisonnier de guerre ; vous n'avez pas fini votre examen médical ni votre débriefing. Vous devriez poser votre demande de rapatriement. Vous avez fait votre devoir. Laissez tomber !
â Colonel, non seulement ai-je fait une promesse à une femme mourante, mais les salopards que je recherche ont tué le Commandant Gardner. Je sais où ils se trouvent, je connais la configuration des lieux. Je peux y entrer et faire ce que j'ai à faire en seulement quelques heures.
â Et comment voulez-vous que j'explique ça à votre père ? Que vous avez perdu la tête ?
â Merci pour le compliment, Chef, mon père comprendra. »
â¦â¦â¦
Tess et Jake embarquèrent à bord d'un hélicoptère avec deux membres d'équipage. Ils décollèrent et partirent pour la propriété d'Amir al-Saadi. Quand ils arrivèrent sur les lieux, ils virent beaucoup de fumée mais aucune activité. Ils atterrirent à peu de distance avec un artilleur prêt, en cas de menace.
Tess et Jake marchèrent rapidement sur le manoir et découvrirent les corps des fedayin exécutés par al-Saadi.
Les portes du manoir étaient verrouillées et un serviteur leur dit qu'il avait ordre de protéger la maison de son maître. Jake lui parla en arabe et lui assura que СКАЧАТЬ