Название: Nous Sommes De Retour
Автор: Danilo Clementoni
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Жанр: Научная фантастика
isbn: 9788873043997
isbn:
â Je ne crois pas. Pas de celles que nous connaissons, en tous cas. La capsule arrière, qui me semble être le seul endroit où il pourrait y avoir quelque chose, est un espace trop petit pour abriter un être vivant.
Tout en parlant, Pétri avait commencé une scannérisation de la sonde, à la recherche dâun quelconque signe de vie qui aurait pu provenir de lâintérieur. Après quelques instants, une série de symboles apparurent sur lâécran ; il les traduisit pour son compagnon.
â Selon nos senseurs, il nây a rien de « vivant » là -dedans. On ne perçoit pas non plus dâarmes de quelque type que ce soit. Après cette première analyse, je pense pouvoir dire que cette chose est une espèce de système dâexploration envoyé en reconnaissance au beau milieu du système solaire, à la recherche dâon ne sait quoi.
â Ãa pourrait bien être ça, confirma Atzakis, mais la question quâil faut se poser est la suivante : envoyée par qui ?
â Eh bien, supposa Pétri, si nous excluons la présence de mystérieux « Aliens », je pense que seuls tes vieux « amis terriens » sont en mesure de réaliser quelque chose de ce genre.
â Mais quâest-ce que tu racontes ? La dernière fois quâon les a vus, ils savaient à peine monter à cheval. Comment pourraient-ils avoir atteint un tel niveau de connaissance en si peu de temps ? Ce nâest pas rien dâenvoyer une sonde se balader dans lâespace.
â Peu de temps ? répliqua Pétri en le regardant droit dans les yeux. Nâoublie pas que pour eux, 3 600 ans sont pratiquement passés depuis. Considérant que la durée moyenne de leur vie était de cinquante-soixante ans maximum, ça voudrait dire quâune soixantaine de générations au moins se sont succédées. Peut-être quâils sont devenus beaucoup plus intelligents que ce que nous imaginons.
â Et câest peut-être justement pour cette raison -ajouta Atzakis en essayant de compléter la réflexion de son ami- que les Anciens étaient si inquiets pour cette mission. Ils lâavaient prévu, eux, ou du moins, ils avaient pris cette possibilité en considération.
â Ben, ils auraient quand même pu nous en dire deux mots, non ? Jâaurais pu y rester, en voyant ce truc.
â Nous nâen sommes encore quâà des conjectures, dit Atzakis en se frottant le menton entre le pouce et lâindex, mais le raisonnement à lâair de se tenir. Jâessaierai de me mettre en contact avec les Anciens et de leur arracher quelques informations supplémentaires, sâils en ont. Toi pendant ce temps, essaie dâen comprendre un peu plus sur cet engin. Analyse sa trajectoire actuelle, sa vitesse, sa masse, etc., et essaie de faire des hypothèses sur sa destination, le temps depuis lequel il est parti, et les données quâil a recueillies. Bref, je veux avoir le plus dâinformations possible sur ce qui nous attend là -bas.
â Noté, Zak, sâécria Pétri en faisant flotter dans lâair, tout autour de lui, des hologrammes de couleur avec une infinité de chiffres et de formules.
â Ah, et nâoublie pas dâanalyser ce que tu as identifié comme une antenne. Si câétait vraiment ça, elle pourrait être en mesure de transmettre et de recevoir. Je nâaimerais pas que les expéditeurs de la sonde soient déjà informés de notre rencontre.
Sur ces mots, Atzakis se dirigea rapidement vers la cabine H^COM, la seule du vaisseau à être équipée pour les communications longues distances, et qui se trouvait entre les portes dix-huit et dix-neuf des capsules de transport internes. La porte sâouvrit avec son léger sifflement habituel, et Atzakis se glissa dans la cabine exiguë.
Va savoir pourquoi ils lâont faite si petite... se demanda-t-il en essayant de sâinstaller sur le siège, dâun modèle réduit lui aussi, qui était automatiquement descendu. Peut-être quâils voulaient quâon sâen serve le moins possible...
Tandis que la porte se refermait derrière lui, il tapa une série de commandes sur la console devant lui.
Il lui fallut attendre quelques secondes avant que le signal ne se stabilise. Tout dâun coup, dans la lunette holographique, exactement la même que celle quâil avait dans sa chambre, le visage creusé et marqué par lââge de son supérieur Ancien se dessina petit à petit.
â Atzakis, dit lâhomme, en souriant légèrement, tandis quâil levait lentement une main osseuse pour le saluer. Pour quelle raison appelles-tu un pauvre vieux avec tant dâurgence ?
Atzakis nâavait jamais pu savoir avec précision lââge de son supérieur. Personne nâavait le droit dâavoir des informations aussi confidentielles sur un membre des Anciens. Ce qui était sûr, câest quâil avait déjà vu plusieurs révolutions autour du soleil. Malgré cela, ses regards fusaient de droite et de gauche avec une vivacité quâil ne pouvait lui-même égaler.
â Nous avons fait une rencontre assez surprenante, au moins pour nous, attaqua Atzakis en allant droit au but, et en essayant de regarder son interlocuteur droit dans les yeux.
â Nous avons risqué une collision avec un objet étrange, continua-t-il, essayant de cueillir la moindre réaction de lâAncien.
â Un objet ? Explique-toi mieux, mon garçon.
â Pétri est encore en train de lâanalyser, mais nous pensons quâil pourrait sâagir dâune sorte de sonde, et je suis sûr que ce nâest pas une des nôtres.
LâAncien écarquilla les yeux. Il semblait surpris, lui aussi.
â Nous avons trouvé sur la coque des symboles étranges gravés dans une langue inconnue, ajouta-t-il. Je suis en train de tâenvoyer toutes les données.
Le regard de lâAncien sembla se perdre un instant dans le vide, pendant que, par son O^COM, il analysait les informations reçues.
Après un moment interminable, ses yeux fixèrent à nouveau ceux de son interlocuteur, et dâune voix sans émotion, il dit :
â Je vais immédiatement convoquer le Conseil des Anciens. Tout laisse penser que vos premières déductions sont correctes. Sâil en était vraiment ainsi, il faudrait revoir nos plans immédiatement.
â Nous attendons de vos nouvelles. Et, sur ces mots, Atzakis coupa la communication.
Nassiriya - Le dîner
Le colonel et Ãlisa en étaient déjà à leur troisième coupe de champagne, et lâatmosphère était nettement plus détendue.
â Jack, je dois avouer que ce Masgouf est divin. On ne pourra jamais le finir, il est énorme.
â Câest vrai, il est vraiment excellent. Il faudra féliciter le chef.
СКАЧАТЬ