Lumière Nocturne. Amy Blankenship
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Название: Lumière Nocturne

Автор: Amy Blankenship

Издательство: Tektime S.r.l.s.

Жанр: Зарубежное фэнтези

Серия: Les Liens Du Sang

isbn: 9788873040699

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      Steven se figea lorsque Dean prononça ces paroles et fit volte-face pour fusiller du regard le déchu.

      Â« Une robe d'enfant de chœur ? intervint Nick en haussant tellement ses sourcils qu'ils atteignirent presque la naissance de ses cheveux. Tu as porté une robe d'enfant de chœur ?

      â€” Je me suis transformé, c'était une urgence. Il fallait que je sauve cette fille des griffes d'un foutu vampire, se défendit Steven.

      â€” Ouais, lança gaiement Dean. Cette même fille devant laquelle tu t'es fait démonter.

      â€” Comme si on ne t'avait jamais mis minable, toi, répartit Steven.

      Dean fit une pause et réfléchit un moment.

      â€” Non, je ne me suis jamais fait botter le cul, mais pilonner, plutôt.

      â€” Argh ! » fit Steven, en levant les bras au ciel et partant déambuler dans un autre couloir.

      Nick regarda Dean,

      Â« Une petite idée de l'endroit où il a caché la robe ?

      â€” Sous son lit, répondit Dean.

      Nick eut un petit sourire moqueur.

      â€” C'est un excellent élément de chantage, merci à toi.

      â€” Tout à fait, j'aime le voir embarrassé… ça, et aussi le fait qu'il semble penser que je vais à chaque fois lui botter les fesses ou un truc dans le genre.

      â€” Espèce de sadique, le taquina Nick en gloussant.

      â€” Je suis un déchu, expliqua Dean. Il nous en faut peu pour nous amuser. »

      Steven se dirigea vers le bureau du prêtre et leva une main pour toquer à sa porte quand il entendit des voix de l'autre côté. L'une d'elle qu'il reconnut être celle du prêtre, et l'autre, une voix féminine. Baissant sa main, il colla son oreille contre la porte pour mieux écouter ce qui s'y disait.

      Jewel allait et venait dans le bureau en essayant de rester concentrée mais c'était difficile. Ce qui lui vint en premier à l'esprit quand elle arriva dans le bureau fut qu'elle avait été agressée par des vampires et avait vu cet homme nu, ou métamorphe... peu importe ce qu'il était. Elle venait de passer les cinq dernières minutes à répondre aux questions du prêtre au sujet de l'autre nuit mais à ce moment-là, elle avait des problèmes bien plus graves.

      Â« Tu ne devrais pas venir ici au beau milieu de la nuit, dit le prêtre. C'est dangereux. Et si ton père ou ton fiancé t'attrapait ?

      Jewel marcha droit sur son bureau et tapa quasiment du plat de la main dessus.

      â€” Non, ce sont eux qui rendent tout cela dangereux... escalader ma fenêtre et passer la ligne de surveillance des gardes armés qui me retiennent prisonnière, pour ensuite essayer d'y retourner furtivement sans être prise sur le fait.

      â€” Ton père essaie simplement de te protéger.

      Il essayait de la calmer mais il savait bien qu'elle disait la vérité. Son père venait chaque semaine se confesser... pour se laver du sang qu'il avait sur les mains et sur sa conscience.

      â€” Non, il veut me forcer à me marier avec son associé pour rembourser une dette ! Une dette avec laquelle je n'ai rien à voir. N'existe-t-il pas une loi contre l'esclavage, dans ce pays ?

      â€” Mais lorsque toi et Anthony êtes venus ici même pour une rencontre, tu disais que tu l'aimais de tout ton cœur, souligna le prêtre. Ce n'est pas le genre de choses au sujet duquel on peut mentir. C'est une honte aux yeux de Dieu.

      â€” Oui, eh bien, ces deux gardes du corps qui se tenaient derrière nos chaises...vous vous en souvenez ? Celui qui était derrière moi enfonçait la pointe de son flingue dans mon dos. Je ne pourrais jamais aimer un barbare égotiste et brutal comme Anthony. Il a juré de me tuer moi et mon père si je n'allais pas jusqu'au mariage. Et un peu plus tôt das la soirée, quand j'ai essayé de dire à mon père que je ne voulais rien avoir à faire avec Anthony, il m'a giflée si fort que je peux dire avec exactitude la position des étoiles aujourd'hui, étant donné que je pouvais les compter. »

      Jewel et le prêtre sursautèrent lorsque la porte du bureau s'ouvrit si brusquement qu'elle alla claquer contre le mur attenant, faisant tomber quelques tableaux et une croix en or qui y étaient accrochés.

      Steven se tenait sur le seuil, les fusillant tous deux du regard. Cependant, la sombre ecchymose sur la joue de Jewel fit voir rouge à Steven.

      Â« Il faut que vous m'accompagniez tous les deux, dit-il.

      Les genoux de Jewel commencèrent à la lâcher quand elle vit cet homme mystérieux toujours vivant. Elle l'avait tant de fois imaginé tué par les vampires depuis qu'elle l'avait fui. Plusieurs fois même avait-elle regretté de s'être enfuie, jusqu'aux larmes. Maintenant qu'elle pouvait à nouveau respirer avec facilité, elle avait envie de hurler.

      Pourquoi, à chaque fois qu'elle venait parler au prêtre en privé, y avait-il toujours une urgence ? Elle avait moins peur de ce métamorphe que de son fiancé armé, et jusqu'à ce qu'elle entende une alarme d'incendie ou voit une face à crocs, elle n'irait nulle part.

      â€” Pas cette fois-ci, lui répliqua-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.

      â€” Je ne peux pas laisser comme ça l'église sans surveillance, se mit à argumenter le vieillard, mais Steven le coupa aussitôt.

      Il s'approcha délibérément à grands pas du bureau en rétorquant :

      â€” Avez-vous passé un marché avec le diable en personne et décidé de donner votre paroisse en pâture aux vampires ? Est-ce vous qui brûlez leurs corps dans votre chaudière ?

      Lorsque le prêtre ouvrit la bouche mais que rien n'en sortit, Steven continua :

      â€” Ou alors est-ce les pécheurs que vous sermonnez qui ont commis tous ces meurtres dans votre cave et creusé un tunnel pour s'échapper ?

      â€” Oh Seigneur, lâcha le vieillard en jetant un regard sombre à Steven. Si je quitte l'église, combien de temps s'écoulera-t-il avant que je ne puisse revenir ?

      â€” Donnez-moi votre numéro de téléphone. Je vous rappellerai dans une ou deux heures. Ne revenez pas avant que nous ayons tiré toute cette histoire au clair. »

      Il poussa un soupir de soulagement en comprenant que ses arguments l'avaient emporté lorsque le vieil homme entreprit de vider ses tiroirs des affaires qu'il estimait assez importantes pour être emmenées avec lui.

      Jewel essaya de rester parfaitement calme tout en se rapprochant progressivement de la porte du bureau toujours ouverte. La liberté... pourquoi fallait-il toujours qu'elle se retrouve à fuir des cinglés ?

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