Robinson Crusoe. I. Defoe Daniel
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Читать онлайн книгу Robinson Crusoe. I - Defoe Daniel страница 17

Название: Robinson Crusoe. I

Автор: Defoe Daniel

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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СКАЧАТЬ mille, que le vaisseau se soulevât du banc où il s'était ensablé d'abord, et dérivât si proche de la côte, que j'eusse le temps d'en faire le sauvetage! Quel eût été mon sort, s'il eût fallu que je vécusse dans le dénuement où je me trouvais en abordant le rivage, sans les premières nécessités de la vie, et sans les choses nécessaires pour me les procurer et pour y suppléer! – «Surtout qu'aurais-je fait, m'écriai-je, sans fusil, sans munitions, sans outils pour travailler et me fabriquer bien des choses, sans vêtements, sans lit, sans tente, sans aucune espèce d'abri!» – Mais j'avais de tout cela en abondance, et j'étais en beau chemin de pouvoir m'approvisionner par moi-même, et me passer de mon fusil, lorsque mes munitions seraient épuisées. J'étais ainsi à peu près assuré d'avoir tant que j'existerais une vie exempte du besoin. Car dès le commencement j'avais songé à me prémunir contre les accidents qui pourraient survenir, non-seulement après l'entière consommation de mes munitions, mais encore après l'affaiblissement de mes forces et de ma santé.

      J'avouerai, toutefois, que je n'avais pas soupçonné que mes munitions pouvaient être détruites d'un seul coup, j'entends que le feu du ciel pouvait faire sauter ma poudre; et c'est ce qui fit que cette pensée me consterna si fort, lorsqu'il vint à éclairer et à tonner, comme je l'ai dit plus haut.

      Maintenant que je suis sur le point de m'engager dans la relation mélancolique d'une vie silencieuse, d'une vie peut-être inouïe dans le monde, je reprendrai mon récit dès le commencement, et je le continuerai avec méthode. Ce fut, suivant mon calcul, le 30 de septembre que je mis le pied pour la première fois sur cette île affreuse; lorsque le soleil était, pour ces régions, dans l'équinoxe d'automne, et presque à plomb sur ma tête. Je reconnus par cette observation que je me trouvais par les 9 degrés 22 minutes de latitude au Nord de l'équateur.

      Au bout d'environ dix ou douze jours que j'étais là, il me vint en l'esprit que je perdrais la connaissance du temps, faute de livres, de plumes et d'encre, et même que je ne pourrais plus distinguer les dimanches des jours ouvrables. Pour éviter cette confusion, j'érigeai sur le rivage où j'avais pris terre pour la première fois, un gros poteau en forme de croix, sur lequel je gravai avec mon couteau, en lettres capitales, cette inscription:

J'ABORDAI ICI LE 30 SEPTEMBRE 1659

      Sur les côtés de ce poteau carré, je faisais touts les jours une hoche21, chaque septième hoche avait le double de la longueur des autres, et touts les premiers du mois j'en marquais une plus longue encore: par ce moyen, j'entretins mon calendrier, ou le calcul de mon temps, divisé par semaines, mois et années.

      C'est ici le lieu d'observer que, parmi le grand nombre de choses que j'enlevai du vaisseau, dans les différents voyages que j'y fis, je me procurai beaucoup d'articles de moindre valeur, mais non pas d'un moindre usage pour moi, et que j'ai négligé de mentionner précédemment; comme, par exemple, des plumes, de l'encre, du papier et quelques autres objets serrés dans les cabines du capitaine, du second, du canonnier et du charpentier; trois ou quatre compas, des instruments de mathématiques, des cadrans, des lunettes d'approche, des cartes et des livres de navigation, que j'avais pris pêle-mêle sans savoir si j'en aurais besoin ou non. Je trouvai aussi trois fort bonnes Bibles que j'avais reçues d'Angleterre avec ma cargaison, et que j'avais emballées avec mes hardes; en outre, quelques livres portugais, deux ou trois de prières catholiques, et divers autres volumes que je conservai soigneusement.

      LA CHAISE

      Il ne faut pas que j'oublie que nous avions dans le vaisseau un chien et deux chats. Je dirai à propos quelque chose de leur histoire fameuse. J'emportai les deux chats avec moi; quant au chien, il sauta de lui-même hors du vaisseau, et vint à la nage me retrouver à terre, après que j'y eus conduit ma première cargaison. Pendant bien des années il fut pour moi un serviteur fidèle; je n'eus jamais faute de ce qu'il pouvait m'aller quérir, ni de la compagnie qu'il pouvait me faire; seulement j'aurais désiré qu'il me parlât, mais c'était chose impossible. J'ai dit que j'avais trouvé des plumes, de l'encre et du papier; je les ménageai extrêmement, et je ferai voir que tant que mon encre dura je tins un compte exact de toutes choses; mais, quand elle fut usée cela me devint impraticable, car je ne pus parvenir à en faire d'autre par aucun des moyens que j'imaginai.

      Cela me fait souvenir que, nonobstant tout ce que j'avais amassé, il me manquait quantité de choses. De ce nombre était premièrement l'encre, ensuite une bêche, une pioche et une pelle pour fouir et transporter la terre; enfin des aiguilles, des épingles et du fil. Quant à de la toile, j'appris bientôt à m'en passer sans beaucoup de peine.

      Ce manque d'outils faisait que dans touts mes travaux je n'avançais que lentement, et il s'écoula près d'une année avant que j'eusse entièrement achevé ma petite palissade ou parqué mon habitation. Ses palis ou pieux étaient si pesants, que c'était tout ce que je pouvais faire de les soulever. Il me fallait long-temps pour les couper et les façonner dans les bois, et bien plus long-temps encore pour les amener jusqu'à ma demeure. Je passais quelquefois deux jours à tailler et à transporter un seul de ces poteaux, et un troisième jour à l'enfoncer en terre. Pour ce dernier travail je me servais au commencement d'une lourde pièce de bois mais, plus tard, je m'avisai d'employer une barre de fer, ce qui n'empêcha pas, toutefois, que le pilotage de ces palis ou de ces pieux ne fût une rude et longue besogne.

      Mais quel besoin aurais-je eu de m'inquiéter de la lenteur de n'importe quel travail; je sentais tout le temps que j'avais devant moi, et que cet ouvrage une fois achevé je n'aurais aucune autre occupation, au moins que je pusse prévoir, si ce n'est de rôder dans l'île pour chercher ma nourriture, ce que je faisais plus ou moins chaque jour.

      Je commençai dès lors à examiner sérieusement ma position et les circonstances où j'étais réduit. Je dressai, par écrit, un état de mes affaires, non pas tant pour les laisser à ceux qui viendraient après moi, car il n'y avait pas apparence que je dusse avoir beaucoup d'héritiers, que pour délivrer mon esprit des pensées qui l'assiégeaient et l'accablaient chaque jour. Comme ma raison commençait alors à me rendre maître de mon abattement, j'essayais à me consoler moi-même du mieux que je pouvais, en balançant mes biens et mes maux, afin que je pusse bien me convaincre que mon sort n'était pas le pire; et, comme débiteur et créancier, j'établis, ainsi qu'il suit, un compte très-fidèle de mes jouissances en regard des misères que je souffrais:

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      1

      L'explication de Petrus Borel n'est pas convaincante. Les recherches menées par le correcteur, notamment dans les différentes éditions des dictionnaires de l'Académie Française, ne lui ont pas permis de trouver un seul exemple de l'emploi de touts à la place de tous; il est probable que le traducteur fait une confusion entre le nom masculin, qui s'écrit effectivement СКАЧАТЬ



<p>21</p>

Petite entaille. Synonyme de coche. (Note du correcteur – ELG.)