Œuvres complètes de lord Byron, Tome 11. George Gordon Byron
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Название: Œuvres complètes de lord Byron, Tome 11

Автор: George Gordon Byron

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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isbn: http://www.gutenberg.org/ebooks/32509

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СКАЧАТЬ de très-près au terme de sa vie de Londres, j'achèverai de donner ici le petit nombre de souvenirs relatifs à cette époque, que m'ont fourni les restes de ce Memoranda auquel j'ai eu si souvent recours.

«J'aimais assez les dandys 22. Ils furent toujours très-polis à mon égard, quoiqu'en général ils détestent les littérateurs, et qu'ils aient diablement persécuté et mystifié Mme de Staël, Lewis et autres. Ils avaient persuadé à Mme de Staël que A*** avait cent mille livres sterling de rente, si bien quelle en était venue au point de le louer en face sur sa beauté, et qu'elle avait jeté son dévolu sur lui pour ***, ce qui lui fit faire mille absurdités du même genre. La vérité est que, quoique j'y aie renoncé de bonne heure, j'avais avant ma majorité une teinte de fatuité 23; et que j'en ai probablement gardé assez pour me concilier les grands de l'ordre. À vingt-cinq ans, j'avais joué, j'avais bu, et pris mes degrés dans la plupart des dissipations mondaines; et, n'ayant ni pédantisme, ni prétentions, nous nous accommodions fort bien ensemble. Je les connaissais tous plus ou moins, et ils me firent membre du club de Watier, club superbe à cette époque. J'étais, je crois, le seul littérateur qui y fût admis, à l'exception de deux autres, tous deux hommes du monde; c'étaient Moore et Spenser. Notre mascarade 24 fut magnifique, ainsi que le bal des dandys, à la salle d'Argyle. Mais ce dernier fut donné par les quatre chefs, B., M., A., P., si je ne me trompe pas.

Note 22: (retour) Expression à la mode en Angleterre pour petit-maître, comme nous avons eu chez nous celle de merveilleux, d'incroyable, etc.(Note du Trad.)

Note 23: (retour) Il paraît que Pétrarque, dans sa jeunesse, fut aussi un petit-maître. «Rappelez-vous, dit-il, dans une lettre à son frère, le tems où nous portions des habits blancs, sur lesquels la moindre tache et même un pli mal placé eût été pour nous un sujet de chagrins. Nous portions alors des souliers si étroits, qu'ils nous faisaient souffrir le martyre, etc.»(Note de Byron.)

Note 24: (retour) Il alla à cette mascarade déguisé en caloyer, ou moine d'Orient, et sous cet habit, qui semblait fait pour montrer dans tout son avantage la beauté de sa noble figure, il fut, pendant cette nuit là, l'objet de l'admiration générale.(Note de Moore.)

      »J'ai été aussi membre de l'Alfred, – mon élection ayant eu lieu pendant que j'étais en Grèce. Il était agréable, quoique un peu trop sérieux, un peu trop littéraire; et puis il fallait y supporter *** et sir Francis d'Ivernois; mais en revanche on y rencontrait Peel et Ward et Valentia, et plusieurs autres personnes aimables et connues. Au total c'était une ressource honnête un jour pluvieux, lorsqu'il y avait disette de plaisirs, que le parlement ne siégeait pas et que la ville était déserte.

      »Voici le nom des clubs ou sociétés auxquelles j'ai appartenu: l'Alfred, le Cacaotier, Watier, l'Union, la Fusée (à Brighton), le Pugilat, les Hiboux (ou les Oiseaux de Nuit), le club whig de Cambridge, le club d'Harrow à Cambridge, et un ou deux autres clubs particuliers, le club politique d'Hampden, et les Carbonari Italiens qui, bien que nommé le dernier, n'est pas le moindre. J'ai été reçu dans tous ceux-là, et ne me suis jamais, que je sache, mis sur les rangs pour entrer dans aucun autre. Au contraire, j'ai refusé d'y être présenté, quoique vivement pressé de me faire porter candidat.»

      «Lorsque je rencontrai H*** L***, le geôlier, chez lord Holland, avant son départ pour Sainte-Hélène, la conversation tomba sur la bataille de Waterloo. Je lui demandai si les dispositions de Napoléon étaient celles d'un grand général: il me répondit d'un air de dédain, qu'elles étaient fort simples. J'avais toujours pensé que la grandeur devait être accompagnée d'un degré de simplicité.»

      «J'ai toujours été frappé de la simplicité des manières de Grattan dans la vie privée; elles étaient singulières, mais très-naturelles. Curran avait l'habitude de le contrefaire, remerciant Dieu, en s'inclinant jusqu'à terre de la manière la plus comique, de n'avoir rien de remarquable dans le geste ou dans la tournure; et *** l'appelait habituellement «un arlequin sentimental.»

«Curran! oui, Curran est l'homme qui m'a le plus frappé 25. Quelle imagination! Je n'ai jamais rien vu, rien entendu dans ma vie qui pût en approcher. Sa vie qu'on a publiée, ses discours publiés également ne vous donnent pas la moindre idée de ce qu'était l'homme: c'était une machine à imagination, comme quelqu'un a dit de Piron qu'il était une machine à épigrammes.

Note 25: (retour) On retrouvait dans son Memoranda les mêmes louanges enthousiastes de Curran. «Les richesses de son imagination irlandaise, dit-il, étaient inépuisables. J'ai trouvé plus de poésie dans la conversation de cet homme, que je n'en ai jamais rencontré dans les livres, quoique je ne le visse que rarement et en passant. J'étais chez Mackintosh lorsqu'on le présenta à Mme de Staël; c'était le grand confluent du Rhône et de la Saône, et ils étaient tous deux si horriblement laids, que je me demandais avec étonnement comment les deux plus beaux esprits de la France et de l'Irlande avaient pu se choisir chacun de leur côté une telle résidence.»

      Dans un autre passage cependant, il parle un peu plus favorablement du physique de Mme de Staël. «Sa taille n'était pas mal, dit-il, ses jambes étaient passables et ses bras très-beaux. Au total, je conçois qu'elle ait pu inspirer, des désirs, son ame et son esprit pouvant faire naître des illusions sur tout le reste. Elle aurait fait un grand homme».

      »Je n'avais pas beaucoup vu Curran avant 1813; mais depuis je le reçus chez moi (car il y venait souvent), et je le rencontrai en société, chez Mackintosh, chez le lord Holland, etc., etc., et il me parut toujours étonnant à moi qui avais vu tant d'hommes remarquables de l'époque.»

      «*** (appelé communément *** le long, homme très-spirituel, mais bizarre) se plaignait à notre ami Scrope B. Davies, étant à cheval, qu'il avait un point de côté. «Je ne m'en étonne pas, lui répondit Scrope, vous montez à cheval comme un tailleur.» Quiconque a vu *** avec sa grande taille, monté sur une petite jument, ne peut nier la justesse de cette répartie.»

      «Quand B. fut obligé de se retirer en France à la suite de son affaire avec le pauvre M***, qui reçut de là le surnom de Dick le tueur de dandys (ils s'étaient battus, je crois, au sujet d'argent, de dettes, etc., etc.), il ne savait pas un mot de français, et se mit à étudier la grammaire. Quelqu'un ayant demandé à notre ami Scrope Davies si Brummel faisait des progrès dans la langue française, il répondit que Brummel, de même que Buonaparte en Russie, avait été arrêté par les élémens.

      »J'ai mis ce calembourg dans Beppo, et ce n'est pas un vol, mais un honnête échange, car Scrope a fait fortune à plusieurs dîners (il me l'a avoué lui-même), en répétant comme venant de son propre fonds quelques-unes des bouffonneries dont je l'avais régalé le matin.»

      «*** est un brave homme et il rime bien, quoique il ne soit pas savant. C'est un de ces individus qui vous prennent au collet. Un soir, à un rout de Mrs. Hope, il s'était attaché à moi malgré des symptômes de détresse très-manifestes de ma part, car j'étais amoureux et je venais de saisir une minute où il n'y avait ni mère, ni mari, ni rivaux, ni commères auprès de mon idole du moment, qui était aussi belle que les statues de la galerie où nous nous tenions alors. Je dis donc que *** me tenait par le bouton et par les cordes du cœur, et ne m'épargnait ni d'un côté ni de l'autre. W. Spenser, qui aime à plaisanter, et qui ne hait pas à tourmenter un peu les autres, vit ma situation, et s'avançant vers nous, il me fit ses adieux du ton le plus pathétique. Car, ajouta-t-il, je vois bien que c'en est fait de vous. – Là-dessus, *** s'en alla. Sic me servavit Apollo.

      «Je me rappelle avoir rencontré Blücher dans les assemblées СКАЧАТЬ