Название: Théophile Gautier. La Cafetière. Книга для чтения на французском языке
Автор: Светлана Владимировна Клесова
Издательство: Автор
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se placer – устроиться, встать, расположиться
instant m – мгновение
fauteuil m – кресло
s'ébranler – двинуться, трогать, тронуться
agiter – двигать, шевелить
pied m – нога, ножка
tortillé – изогнутый, искривлённый
surprenant – удивительный, ошеломительный
venir – приходить
se ranger – встать в строй, устроиться
autour – вокруг
cheminée f – камин
1. Trouvez les mots donnés dans les phrases suivantes.
Приглашать, провести, погода, в грязи, к подошве, закат солнца, хозяин, проводить, просторный, странный, в эпоху Регентства, от ужаса, избавиться, заснуть, гобелен, живой, испытать, свечи, кофейник, направиться, очаг, покинуть, перемещаться.
1. L'année dernière Théodore et ses deux amis ont été invités à passer quelques jours en Normandie. 2. Le temps était magnifique mais au dernier moment a changé. 3. À leur arrivée il pleuvait et les amis étaient obligés de marcher dans la boue qui s'attachait aux semelles de leurs bottes. 4. C'est pourquoi ils marchaient lentement et sont arrivés une heure après le coucher du soleil. 5. Un hôte voyant qu'ils étaient fatigués et avaient sommeil les a conduits chacun dans sa chambre. 6. La chambre de Théodore était vaste mais bien étrange. 7. Tout était comme à l'époque de Régence: la porte, les meubles, les habits jetés par terre. 8. Tout cela le faisait trembler de frayeur et pour s'en débarrasser il s'est couché mais n'a pas pu s'endormir. 9. Le lit flottait sous lui et il a vu que les personnages de la tapisserie et des portraits aux murs étaient vivants. 10. Il a éprouvé une terreur insupportable mais ce n'était pas tout. 11. Quand la pendule dans sa chambre avait sonné onze heures les bougies se sont allumés toutes seules, la cafetière qui se trouvait sur la table s'est jeté en bas et s'est dirigée vers le foyer. 12. Un instant après les fauteuils ont quitté leurs places et se sont trouvés rangés à côté d'elle. 13. Tout cela se déplaçait sans aide de quelqu'un et faisait trembler de peur.
2. Lisez le premier chapitre et dites si l'image suivante illustre bien son contenu, expliquez pourquoi.
J’ai vu sous de sombres voiles
Onze étoiles,
La lune, aussi le soleil,
Me faisant la révérence,
En silence,
Tout le long de mon sommeil.
La vision de Joseph.
I
L’année dernière, je fus invité, ainsi que deux de mes camarades d’atelier, Arrigo Cohic et Pedrino Borgnioli, à passer quelques jours dans une terre au fond de la Normandie.
Le temps, qui, à notre départ, promettait d’être superbe, s’avisa de changer tout à coup, et il tomba tant de pluie, que les chemins creux où nous marchions étaient comme le lit d’un torrent.
Nous enfoncions dans la bourbe jusqu’aux genoux, une couche épaisse de terre grasse s’était attachée aux semelles de nos bottes, et par sa pesanteur ralentissait tellement nos pas, que nous n’arrivâmes au lieu de notre destination qu’une heure après le coucher du soleil.
Nous étions harassés ; aussi, notre hôte, voyant les efforts que nous faisions pour comprimer nos bâillements et tenir les yeux ouverts, aussitôt que nous eûmes soupé, nous fit conduire chacun dans notre chambre.
La mienne était vaste ; je sentis, en y entrant, comme un frisson de fièvre, car il me sembla que j’entrais dans un monde nouveau.
En effet, l’on aurait pu se croire au temps de la Régence, à voir les dessus de porte de Boucher représentant les quatre Saisons, les meubles surchargés d’ornements de rocaille du plus mauvais goût, et les trumeaux des glaces sculptés lourdement.
Rien n’était dérangé. La toilette couverte de boîtes à peignes, de houppes à poudrer, paraissait avoir servi la veille. Deux ou trois robes de couleurs changeantes, un éventail semé de paillettes d’argent, jonchaient le parquet bien ciré, et, à mon grand étonnement, une tabatière d’écaille ouverte sur la cheminée était pleine de tabac encore frais.
Je ne remarquai ces choses qu’après que le domestique, déposant son bougeoir sur la table de nuit, m’eut souhaité un bon somme, et, je l’avoue, je commençai à trembler comme la feuille. Je me déshabillai promptement, je me couchai, et, pour en finir avec ces sottes frayeurs, je fermai bientôt les yeux en me tournant du côté de la muraille.
Mais il me fut impossible de rester dans cette position : le lit s’agitait sous moi comme une vague, mes paupières se retiraient violemment en arrière. Force me fut de me retourner et de voir.
Le feu qui flambait jetait des reflets rougeâtres dans l’appartement, de sorte qu’on pouvait sans peine distinguer les personnages de la tapisserie et les figures des portraits enfumés pendus à la muraille.
C’étaient les aïeux de notre hôte, des chevaliers bardés de fer, des conseillers en perruque, et de belles dames au visage fardé et aux cheveux poudrés à blanc, tenant une rose à la main.
Tout à coup le feu prit un étrange degré d’activité ; une lueur blafarde illumina la chambre, et je vis clairement que ce que j’avais pris pour de vaines peintures était la réalité ; car les prunelles de ces êtres encadrés remuaient, scintillaient d’une façon singulière ; leurs lèvres s’ouvraient et se fermaient comme des lèvres de gens qui parlent, mais je n’entendais rien que le tic-tac de la pendule et le sifflement de la bise d’automne.
Une terreur insurmontable s’empara de moi, mes cheveux se hérissèrent sur mon front, mes dents s’entre-choquèrent à se briser, une sueur froide inonda tout mon corps.
La pendule sonna onze heures. Le vibrement du dernier coup retentit longtemps, et, lorsqu’il fut éteint tout à fait…
Oh ! non, je n’ose pas dire ce qui arriva, personne ne me croirait, et l’on me prendrait pour un fou.
Les bougies s’allumèrent toutes seules ; le soufflet, sans qu’aucun être visible lui imprimât le mouvement, se prit à souffler le feu, en râlant comme un vieillard asthmatique, pendant que les pincettes fourgonnaient dans les tisons et que la pelle СКАЧАТЬ