Dictionnaire érotique moderne. Alfred Delvau
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Название: Dictionnaire érotique moderne

Автор: Alfred Delvau

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066079840

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СКАЧАТЬ la grosse Cateau, vas-tu donc au bocan?

      La Fontaine.

      Boire au goulot. Sucer un homme.

      Mais, grossier comme un matelot,

       Par le rustre je fus forcée

       De boire à même le goulot.

      Marcillac.

      Boire dans le même verre. Baiser à plusieurs la même femme,—qui heureusement a le soin de se rincer après que chacun de ses amants a bu.

      Boire seul. Se masturber, ce qui est jouir en égoïste, sans trinquer avec un vagin.

      V’là que j’bande... Ah! n’ craignez rien... J’ n’ai jamais eu c’ défaut-là... Un Français ne... boit... jamais seul...

      Tisserand.

      Boire un coup. Gamahucher une femme après l’avoir baisée, pour se préparer au second coup. La femme ne s’étant pas lavée, on est obligé d’ingurgiter le résultat de la première émission. Ce qui est rentrer dans son bien... avec intérêts. Voici à ce sujet une anecdote qui explique la chose:

      M. Z., couché avec une actrice de la Comédie-Française, Mademoiselle X, avait déjà, courant la poste, fait une course... féconde. La fantaisie lui vint de gamahucher. Il invita donc la dame à passer au lavabo. Celle-ci, craignant le froid, ou ne tenant au sacrifice que pour plaire au sacrificateur, ne daigna pas se déranger, et, parodiant un vieux proverbe, elle s’écria en riant:

      «Ah! bah!... quand le coup est tiré, il faut le boire

      Boîte. Sous-entendu: à jouissance, ou bien encore, boîte à pines. Fille publique.

      Bondon. Employé dans un sens obscène pour désigner le membre viril.

      A peine sont-elles aussi grandes qu’un tonneau qu’elles veulent avoir le bondon.

      Tabarin.

      C’est mon tonneau, j’en porte le bondon.

      Voltaire.

      Bonheur. Aller au bonheur. Employé dans un sens obscène pour désigner l’acte vénérien.

      Il ne répondit aux reproches qu’on lui faisait qu’en achevant son bonheur.

      Diderot.

      Bonneau. Homme serviable qui se charge—moyennant finance—d’aplanir les difficultés que pourraient éprouver à se rencontrer une femme mariée et son amant. Son obligeance va même jusqu’à procurer des amants à celles et des maîtresses à ceux qui en désirent.

      Bonne enfant (Être). C’est, pour une putain, se prêter à tous les caprices libertins de l’homme qu’elle a raccroché.

      Déboutonn’-toi, tu verras comme

       J’ s’rai bonne enfant: j’ t’amus’rai bien.

      Henry Monnier.

      Bonnes fortunes. Coups qu’un homme tire avec le sexe: autant de femmes, autant de bonnes fortunes.

      Une jeune fille dira sans rougir, d’un jeune homme:—Il a eu tant de bonnes fortunes.—Mais elle se croirait déshonorée si elle disait de lui:—Il a foutu tant de femmes. Et pourtant, c’est exactement la même chose.

      A. François.

      Chacun rencontre sa chacune,

       Nul ne fut sans bonne fortune.

      Voiture.

      Bonnet ou Bonnet à poil. La nature de la femme, que l’homme place sur la tête de son priape à la grande satisfaction de celui-ci. Il y a des bonnets pour toutes les têtes et des têtes pour tous les bonnets.

      Ma Lisa, ma Lisa, tiens bien ton bonnet.

      E. Debraux.

      Tu vas me dire, je le gage,

       Que la chaleur de ton bonnet

       Fera transpirer son... visage

      Guillemé.

      Un bonnet à poil, je te jure,

       Aujourd’hui ferait son bonheur;

       Pour faire admirer sa tournure,

       Coiffe mon petit voltigeur.

      Guillemé.

      Mon ourson ne servit plus guère;

       Car, comm’ disait notre aumônier:

       J’ connais c’ pays qu’on prône,

       Novi, Florence, Ancône;

       Mais l’Italien, peu guerrier,

       Rarement coiffe—un bonnet d’ guernadier.

      Henri Simon.

      Bontés. Coups tirés avec un homme. Expression chaste, sens obscène.

      Vous êtes un ingrat: je regrette d’avoir eu des bontés pour vous, et de vous avoir ainsi donné le droit de me mépriser.

      J. Du Boys.

       Bordel. Couvent de femmes qui ont fait vœu de lubricité. C’est le ganea (γάνος, joie) des Anciens, ordinairement situé loin de la ville, et la Borde (petite maison) des Modernes, située aussi dans la campagne, loin des regards indiscrets.

      L’on envoie sa conscience au bordel, et l’on tient sa contenance en règle.

      P. Charron.

      Misérable Philis, veux-tu vivre toujours

       Un pied dans le bordel, l’autre dans la taverne?

      Maynard.

      Cependant vengeons-nous

       Sur la grosse Cateau, qui tient bordel infâme.

      La Fontaine.

      Bordel ambulant. Fiacre, dont les stores baissés permettent aux amoureux, qui l’ont pris à l’heure pour aller plus doucement, de faire leurs petites affaires de cul.

      Bordelier ou Bordelière. Homme ou femme qui hante les bordels.

      Bossoirs (Les). Les tétons, par allusion aux deux grosses pièces de bois qui servent à suspendre et à hisser les ancres d’un navire et qui font saillie au-dessus de l’éperon, à l’avant.—D’où cette facétie libertine: «Les bossoirs (beaux soirs) font les belles nuits.»

      Rembarque-moi ces bossoirs,

       Quoi qu’ tu fais d’ ces morceaux d’ tripe?

      (Parnasse СКАЧАТЬ