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avant le temps de Haret et de Ninus, et en remontant jusqu’à celui de Sésostris, les Arabes d’Iémen avaient déja fait en Afrique ces grandes expéditions qu’ils répétèrent au temps de Salomon: ils avaient pu déja, bien antérieurement, établir cette colonie d’Éthiopiens-Abissins, dont l’origine, suivant le savant Ludolf, se perd dans la haute antiquité, et qui, différant totalement de la race nègre par leurs cheveux longs, leur figure ovale et leur idiome tout-à-fait arabique, attestent une invasion étrangère qui expulsa les naturels du riche pays qu’arrosent les affluents du Haut-Nil. On conçoit comment un prince doué de moyens éminents comme Cheddâd, put faire des expéditions dont ses prédécesseurs lui avaient ouvert les voies, et ensuite déployer un luxe dont le royaume de Thèbes lui offrait les modèles: il est à remarquer que le mot Aram, qui dans les langues arabiques ne signifie rien, dans le sanscrit signifie jardin; et que le paradis décrit par certains livres révélés, est le paradis indou, tel que le décrivent les Pouranas: en sorte que nous avons ici l’indication évidente de la diffusion du brahmisme dès ce temps reculé; et ce nom d’Aram, jardin, donné au riche pays de la Mésopotamie, prouve, avec bien d’autres noms géographiques, que le système indien s’étendit jadis, comme l’a très-bien vu Wilford, dans tout le continent de l’Asie. Pour des yeux libres, l’horizon de l’antiquité s’éloigne et s’étend à mesure que l’observateur avance; mais pour qui porte les lunettes juives, dès quelques pas au-delà d’Abraham, l’horizon est obstrué par le mont Ararat et par les ténèbres chaldéennes, où l’imagination fascinée n’aperçoit que des figures gigantesques et des êtres fantastiques dans des nuages bizarrement dessinés.
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La qualité de parent de Djemchid se trouve même en harmonie avec la tradition citée par Maseoudi, que l’une des 4 tribus arabes primitives possédèrent la Perse, et furent une portion alliée de ses habitants; l’une de ces tribus portait le nom d’Aâd, qui a dû faire équivoque avec le père de Cheddâd.
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On trouve dans l’ancienne Arménie le mont Capotes, qui est un mot pur sanscrit, signifiant le Lingam (Phallus); l’Araxès perce une montagne à un lieu appelé Ordovar, et le Gange en fait autant au lieu appelé Héridvâr, etc.
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Si l’on observe qu’en parlant de la défaite d’Astyag par Tigrane et Kyrus, Mosès fait mention de sa maison (militaire) de 10,000 ames, l’on pensera qu’il a voulu désigner le corps des 10,000 cavaliers devenu partie constituante de l’état militaire des Assyriens, puis des Mèdes, puis des Perses, où nous le trouvons sous le nom des 10,000 immortels. Déïôkes et Kyrus ne firent que copier Ninus: par suite d’imitation, les Tartares ont copié les Perses dans leur Touman de 10,000 cavaliers.
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Ktésias dans Photuis, p. 110.
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Voyez d’Herbelot, Biblioth. orient., au mot Sâm ben Souri. En général le lecteur trouvera les traditions que nous citons, soit dans la Bibliothèque orientale, soit dans le livre I de l’Histoire universelle, tom. IV, in-4°, dans lequel est inséré un extrait de Mirkond.
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Ktésias en Photius, pag. 107.
65
Athénée, lib. XII, édit. de Schweighauser, tome IV, page 468.
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Hérodote est d’accord; seulement il donne à ce second le nom de Smerdis.
67
Hérodote dit la même chose de Smerdis.
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Voyez l’Histoire universelle, in-4°, tome IV, page 5 et suivante.
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Voyez tome IV, page 414, et ci-devant, pag. 77.
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Quint. Curt., lib. V, cap. I.
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Lib. XXIII, pag. 351. De bello persico.
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Par exemple, le fort de Rhacotis où les rois d’Égypte entretenaient une garnison sur le lieu où fut bâtie Alexandrie. Voyez Strabon, lib. XVII, p. 792.
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330 ans avant notre ère, 8 siècles et demi après la fondation.
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Voyez le récit de Ktésias en Diodore, dont le lecteur trouvera une traduction littérale dans la Chronologie d’Hérodote, pag. 97. Comparez aussi Strabon, lib. XVI, au début.
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Diod. Sicul., lib. II, p. 120, édit. de Wesseling.
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Nous examinerons dans un article séparé la valeur de ces mesures.
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Il y a ici une absurdité évidente. Le plus petit mur intérieur plus long que l’extérieur qui l’enveloppe! Sûrement il faut lire: surpassa en largeur et hauteur.
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La circonstance des 2,000,000 d’ouvriers levés par corvée, suggère une observation: ce fut un spectacle étrange que cette réunion d’hommes, divers de couleur de peau, de formes de vêtement, d’habitudes d’actions, de culte, et surtout de langage. Plus de 80 dialectes ont dû se parler dans le vaste empire de Sémiramis. L’Asie retentit des récits de ce fait romanesque, brodé par l’imagination arabe: peut-être a-t-il engendré le conte de la confusion des langues survenue aux constructeurs de la tour de Babel, ainsi que nous l’avons dit, partie Ire, page 147. Nous ajoutons qu’il est probablement aussi la source de l’origine vicieuse que les Juifs donnent au mot Babylon. Selon eux Babyl signifie confusion: cela ne se trouve dans aucun dictionnaire hébreu, arabe, etc. Mais comme en hébreu le mot confusio (turba mixta hominum) s’exprime par le mot arab, et que les indigènes de Babel étaient des Arabes, il est probable que le sens d’un mot a passé à l’autre, surtout quand la loi défendait aux Juifs de prononcer le nom des dieux étrangers, dont Babel était un composé: Ba-bel, palais de Bel. La ville phénicienne appelée par les Grecs Bybl-os, plus ancienne que Sémiramis, s’appelle en langage oriental, Babel: dira-t-on qu’il s’y est fait aussi une confusion de langues?
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Nous retrouvons ce roi dans les listes sanscrites des modernes indiens, sous le nom de Tchandra-Goupta, successeur de Nanda.
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Bahr en arabe, qui signifie à la fois mer et grand fleuve, toute grande étendue d’eau.
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Ce récit a une analogie frappante avec le début de la Genèse.
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On dispute sur l’époque de Bérose, et cependant la question nous semble simple aux yeux d’une critique raisonnable. Tatien, l’un des plus savants chrétiens du second siècle de notre ère, parlant de Bérose, lui rend ce témoignage: «Bérose est le plus savant des écrivains (sur l’Asie); et pour preuve, je citerai la préférence que le roi Juba, lorsqu’il traite des Assyriens, déclare donner à l’histoire de cet écrivain, qui avait composé 2 livres sur les faits et gestes des Assyriens». (Oratio contra Græcos, p. 293291)
Quant à son âge, Tatien dit: «Bérose, prêtre baylonien, naquit à Babylone sous Alexandre; il dédia à Antiochus, troisième depuis ce prince, son histoire divisée en 3 livres, dans laquelle, parlant des actions d
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Le témoignage de l’historien Josèphe n’est pas moins avantageux à Bérose, et ces autorités sont d’un autre poids que l’opinion de l’auteur superficiel de l’article Bérose dans le Dictionnaire des grands hommes.