Le grillon du foyer. Dickens Charles
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Название: Le grillon du foyer

Автор: Dickens Charles

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

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СКАЧАТЬ ne pense pas quoi? s'écria Tackleton avec un rire sardonique.

      Le voiturier avait envie d'ajouter: «Qu'elle n'est pas folle de vous,» mais en voyant son oeil à demi fermé, et une physionomie si peu faite pour exciter l'affection, il dit: – Qu'elle ne le croit pas?

      – Ah! vous plaisantez, dit Tackleton.

      Mais le voiturier dont l'esprit était trop lent pour comprendre la signification de ses paroles, regarda Tackleton d'un air si sérieux, que celui-ci se crut obligé d'être un peu plus explicite.

      – J'ai le goût d'épouser une femme jeune et jolie dit-il; c'est mon goût et j'ai les moyens de le satisfaire. C'est mon caprice. Mais… regardez.

      Tackleton montrant du doigt Dot assise devant le feu, le menton appuyé sur sa main, et regardant la flamme d'un air pensif. Les regards du voiturier se portèrent alternativement de sa femme sur Tackleton, et de Tackleton sur sa femme.

      – Elle vous respecte et vous obéit, sans doute, dit Tackleton; eh! bien, comme je ne suis pas un homme à grands sentiments, cela me suffit. Mais croyez-vous qu'il n'y ait rien de plus en elle?

      – Je crois, répondit le voiturier, que si un homme me disait qu'il n'y a rien de plus, je le jetterais par la fenêtre.

      – C'est bien cela, dit l'autre avec sa promptitude ordinaire. J'en suis sûr. Je ne doute pas que vous le feriez. J'en suis certain. Bonsoir. Je vous souhaite de bons rêves.

      Le brave voiturier était abasourdi, et ces paroles l'avaient mis mal à l'aise, malgré lui. Il ne put s'empêcher de le montrer à sa manière.

      – Bonsoir, mon cher ami, dit Tackleton d'un air de compassion. Je m'en vais. Je vois qu'en réalité nous sommes logés tous deux à la même enseigne. Ne viendrez-vous pas demain soir? Bon! Demain vous sortirez pour faire des visites. Je sais où vous irez, et j'y mènerai celle qui doit être ma femme. Cela lui fera du bien. Vous y consentez? Merci. Qu'est-ce?

      C'était un grand cri poussé par la femme du voiturier, un cri aigu, perçant, qui fit retentir la cuisine. Elle s'était levée de sa chaise, et elle était debout en proie à la terreur et à la surprise.

      – Dot! cria le voiturier. Mary! Darling! Qu'est-ce qui est arrivé?

      Ils furent tous là dans un instant. Caleb, qui s'était appuyé sur la caisse de gâteau, n'avait repris qu'imparfaitement sa lucidité d'esprit en s'éveillant en sursaut, et saisit miss Slowbody par les cheveux; mais il lui en demanda pardon aussitôt.

      – Mary! s'écria le voiturier en soutenant sa femme dans ses bras; vous trouvez-vous mal? Qu'avez-vous? dites-le moi, ma chère.

      Elle ne répondit qu'en frappant ses mains l'une contre l'autre, et en partant d'un éclat de rire. Puis, se laissant glisser à terre, elle se couvrit le visage de son tablier, et se mit à pleurer à chaudes larmes. Ensuite, elle éclata encore de rire, après cela elle poussa des cris; enfin elle dit qu'elle se sentait froide, et elle se laissa ramener au près du feu. Le vieillard était debout comme auparavant tout à fait calme.

      – Je suis mieux, John, dit-elle; je suis parfaitement remise; je…

      Mais John était du côté opposé, et elle avait le visage tourné vers l'étrange vieillard, comme si elle s'adressait à lui. Sa tête se dérangeait-elle?

      – Ce n'est qu'une imagination, mon cher John… quelque chose qui m'a passé tout à coup devant les yeux; je ne sais ce que c'était. Cela est passé, tout à fait passé.

      – Je suis charmé que ce soit passé, dit Tackleton, en jetant un regard expressif autour de la cuisine. Mais qu'est-ce que ce pouvait être? Caleb, quel est cet homme à cheveux gris?

      – Je ne le connais pas, monsieur, répondit Caleb tout bas. Je ne l'ai jamais vu de ma vie. Une bonne figure pour un casse-noisette; tout à fait un nouveau modèle. En lui faisant une mâchoire inférieure qui pendrait jusque sur son gilet, il serait très original.

      – Il n'est pas assez laid, dit Tackleton.

      – Ou bien pour un serre-allumettes, continua Caleb absorbé dans ses réflexions. Quel modèle! On lui ouvrirait la tête pour lui mettre des allumettes, et on lui tournerait les talons en l'air pour les y frotter. Cela ferait très bien sur une cheminée de bonne maison.

      – Ce n'est pas assez laid, dit M. Tackleton. Allons Caleb, venez avec moi et portez-moi cette boîte. J'espère que vous allez bien maintenant, mistress Peerybingle?

      – Oh! tout est passé, répondit la petite femme, en faisant un geste comme pour le repousser. Bonsoir.

      – Bonsoir, madame; bonsoir, John Peerybingle. Caleb, prenez garde à la boîte. Je vous tuerais, si vous la laissiez tomber. Que la nuit est noire! et comme le temps est devenu encore plus mauvais! Bonsoir.

      Et il partit, après avoir jeté un dernier regard tout autour de la cuisine. Caleb le suivit, en portant le gâteau de mariage sur sa tête.

      Le voiturier avait été tellement mis hors de lui par le cri de sa femme, et dans son inquiétude il avait été tellement absorbé par les soins qu'il lui donnait, qu'il avait presque oublié l'étranger, qui se trouvait maintenant la seule personne qui ne fut pas de la maison.

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