Oliver Twist. Dickens Charles
Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Oliver Twist - Dickens Charles страница 29

Название: Oliver Twist

Автор: Dickens Charles

Издательство: Public Domain

Жанр: Зарубежная классика

Серия:

isbn:

isbn:

СКАЧАТЬ ton bourru.

      – Comment cela?

      – Non, je ne sais pas; pour moi tous les enfants se ressemblent.

      Je n'en connais que de deux sortes, les fluets et les joufflus.

      – Et dans quelle catégorie placez-vous Olivier?

      – Dans les fluets, j'ai un ami dont le fils est un gros joufflu; on appelle ça un bel enfant, avec une grosse tête ronde, des joues rouges et des yeux brillants. C'est horrible plutôt; on dirait toujours qu'il va faire craquer ses vêtements sur toutes les coutures; il a une voix de pilote et un appétit de loup; je le connais bien, le gredin!

      – Allons, dit M. Brownlow, ce n'est pas là le type du jeune Olivier Twist; ainsi ne vous mettez pas en colère.

      – C'est vrai, répondit M. Grimwig, mais il n'en vaut peut-être pas mieux.»

      M. Brownlow toussa d'un air impatienté, ce qui parut causer une vive satisfaction à M. Grimwig.

      «Oui, répéta-t-il, il n'en vaut peut-être pas mieux. D'où vient- il? Qu'est-il? Il a eu la fièvre… eh bien! après? il n'y a pas que les honnêtes gens qui aient la fièvre, n'est-ce pas? Les filous ont aussi quelquefois la fièvre, hein? J'ai connu un individu qui fut pendu à la Jamaïque pour avoir assassiné son maître; il avait eu la fièvre plus de six fois: croyez-vous qu'on lui ait fait grâce à cause de ça? Bast! sottises que tout ça!»

      Le fait est qu'au fond du coeur M. Grimwig était parfaitement disposé à admettre que la mine d'Olivier prévenait beaucoup en sa faveur; mais il avait au plus haut point la manie de contredire, et plus que jamais en ce moment, depuis qu'il avait trouvé une peau d'orange sur l'escalier. Résolu à ne se laisser influencer par personne pour juger si un enfant avait l'air intéressant ou non, il avait, dès l'entrée, pris le parti de contredire son ami. Quand M. Brownlow lui avoua qu'il ne pouvait répondre d'une manière satisfaisante à aucune de ses questions, parce qu'il avait remis à interroger Olivier sur son histoire jusqu'au moment où il serait assez bien rétabli pour supporter cet examen, M. Grimwig prit un air narquois et malin, et demanda avec ironie si la ménagère avait l'habitude de compter l'argenterie le soir, parce que, si un beau jour elle ne trouvait pas une ou deux cuillers de moins, il en mangerait plutôt sa… etc.

      M. Brownlow, bien que d'un caractère très vif, supporta tout cela avec beaucoup de gaieté, car il connaissait à fond les bizarreries de son ami.

      De son coté, M. Grimwig eut la complaisance de trouver les muffins excellents, et tout se passa doucement. Olivier, qui prenait le thé avec les deux amis, commença à se trouver plus à l'aise en présence du terrible vieux monsieur.

      «Et à quand le récit complet, détaillé et véridique, de la vie et des aventures d'Olivier Twist?» demanda M. Grimwig à M. Brownlow après le thé.

      En même temps il jetait sur Olivier un regard de côté.

      «Demain matin, répondit M. Brownlow. je préfère que cela se passe dans le tête-à-tête. Vous viendrez dans mon cabinet demain matin à dix heures, mon ami.

      – Oui, monsieur, dit Olivier.»

      Il répondit avec un peu d'hésitation, parce qu'il était intimidé en voyant M. Grimwig le regarder fixement.

      «Voulez-vous que je vous dise? dit tout bas celui-ci à M. Brownlow; il ne viendra pas demain matin, je l'ai vu hésiter; vous êtes floué, mon cher ami.

      – Je jurerais bien que non, répondit M. Brownlow avec chaleur.

      – Si vous ne l'êtes pas, dit M. Grimwig. J'en mangerais…»

      Et il frappa de sa canne le plancher.

      «Je jurerais sur ma vie que cet enfant est sincère, dit M. Brownlow en donnant un coup sur la table.

      – Et moi sur ma tête qu'il est un fripon, répliqua M. Grimwig en frappant aussi du poing sur la table.

      – Nous verrons, dit M. Brownlow en réprimant un mouvement de colère.

      – Oui, nous verrons, repartit M. Grimwig avec un sourire ironique, nous verrons bien.»

      Le hasard voulut qu'en ce moment Mme Bedwin entrât, tenant un petit paquet de livres que M. Brownlow avait achetés le matin, à ce même libraire qui a déjà figuré dans cette histoire; elle le posa sur la table et se préparait à sortir du cabinet.

      «Faites attendre le commis, madame Bedwin, dit M. Brownlow; il y a quelque chose à reporter.

      – Il est déjà parti, monsieur, répondit Mme Bedwin.

      – Rappelez-le, dit M. Brownlow; j'y tiens; ce libraire n'est pas riche et les livres ne sont pas payés. Il y en a d'ailleurs quelques-uns à reporter.»

      On courut à la porte d'entrée; Olivier arpenta la rue dans un sens, la servante dans l'autre, et Mme Bedwin, restant sur le seuil, appela le commis de toute sa force; mais il était déjà bien loin, Olivier et la servante revinrent tout essoufflés sans avoir pu le rejoindre.

      «Cela me contrarie beaucoup, dit M. Brownlow; je tenais extrêmement à ce que ces livres fussent rendus ce soir même.

      – Renvoyez-les par Olivier, dit M. Grimwig d'un ton moqueur; il les remettra consciencieusement, à coup sûr.

      – Oui monsieur, laissez-moi les reporter, je vous prie, dit Olivier; je ne ferai que courir.»

      Le vieux monsieur allait dire qu'Olivier ne devait sortir sous aucun prétexte; mais M. Grimwig toussa d'un air si malicieux, que M. Brownlow résolut de charger l'enfant de la commission, et de prouver ainsi à son vieil ami combien ses soupçons, sur ce point du moins, étaient mal fondés.

      «Il faut y aller, mon ami, dit-il à Olivier. Les livres sont sur une chaise à côté de ma table. Allez les chercher.»

      Olivier, enchanté de se rendre utile, revint bien vite, les livres sous le bras, et attendit, sa casquette à la main, les ordres de M. Brownlow.

      «Vous direz, dit celui-ci en regardant fixement M. Grimwig, que vous rapportez ces livres de ma part, et que vous venez payer les quatre guinées et demie que je dois. Voici un billet de cinq guinées; vous aurez donc dix shillings à me remettre.

      – Il ne me faudra pas dix minutes, monsieur,» répondit Olivier avec vivacité. Il mit le billet dans sa poche, boutonna sa veste jusqu'en haut, plaça avec soin les livres sous son bras, fit un salut respectueux et sortit. Mme Bedwin l'accompagna jusqu'à la porte de la rue, pour lui indiquer bien exactement le chemin le plus court, le nom du libraire, le nom de la rue, toutes choses qu'Olivier déclara saisir très clairement; et, après lui avoir répété à plusieurs reprises d'avoir bien soin de ne pas s'enrhumer, la prudente vieille dame le laissa enfin sortir.

      «Le cher enfant! dit elle en le suivant des yeux; je n'aime pas, je ne sais pourquoi, à le perdre ainsi de vue.»

      En ce moment Olivier se retourna et lui fit gaiement un signe d'adieu avant de tourner le coin de la rue; la vieille dame lui rendit son salut en souriant, ferma la porte et rentra dans sa chambre.

      «Voyons, dit M. Brownlow en tirant sa montre et en la posant sur la table, il sera de retour dans vingt minutes, au plus; d'ici-là il fera nuit.

      – Est-ce que vous СКАЧАТЬ