La femme auteur; ou, les inconvéniens de la célébrité, tome I. Dufrénoy Mme.
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СКАЧАТЬ jeudi matin, M. de Simiane témoigna sa satisfaction du goût et de la magnificence qui présidaient aux préparatifs de la fête. – Vous êtes vraiment une femme admirable, dit-il à la marquise, vous avez surpassé mon attente; ma fête sera superbe, elle me fera un honneur infini, il en sera mention partout; je suis le plus heureux des hommes! Il s'approcha d'elle d'un air caressant, et lui prodigua mille complimens aimables. Madame de Simiane songea qu'un homme aussi frivole n'était pas celui de qui elle pouvait attendre sa félicité: mais cet homme était son époux; elle feignit de sourire, et cacha soigneusement sa pensée.

      Le marquis dîna tête-à-tête avec elle: il prit le ton empressé, et l'air de galanterie d'un amant à la mode. Savez-vous, répéta-t-il plusieurs fois, que vous êtes belle à ravir aujourd'hui, et lui donnant divers conseils sur sa coiffure, il l'assura que, si elle voulait, elle éclipserait toutes les femmes, et lui ferait plus d'un jaloux. Il lui débita ensuite mille folies, et la quitta en lui recommandant de se préparer à paraître avec éclat.

      La gaîté insignifiante de M. de Simiane avait fait éprouver une sensation désagréable à la marquise: sa pensée se reporta vers M. de Crécy; elle s'étonna de n'avoir pas eu de ses nouvelles pendant ce jour; il avait l'habitude de venir la voir en arrivant de la campagne. Une vague inquiétude s'empara de son cœur, mais elle réfléchit que son père pouvait n'être parti que tard de son château, et devint plus tranquille, en songeant qu'elle n'avait plus que peu d'heures à souffrir de son absence.

      La manière affectueuse et noble avec laquelle elle fit les honneurs de son cercle aux premières personnes qui s'y rendirent, enchanta M. de Simiane; les éloges qu'il entendit prodiguer à la marquise le rendirent de nouveau orgueilleux de son choix.

      Il était près de neuf heures, une grande partie de la société était déjà réunie, le comte et la comtesse n'arrivaient pas: chaque voiture qui entrait dans la cour de l'hôtel, donnait à la marquise un léger mouvement de joie, que suivait bientôt un profond sentiment de tristesse. Ses regards, sans cesse attachés sur la porte du sallon, offraient un mélange touchant d'espoir et d'inquiétude. Sa situation devenant trop pénible, elle ordonna à un de ses gens de courir à l'hôtel de sa mère, pour s'informer des motifs du retard qui lui causait tant d'alarmes. Elle aurait désiré différer l'ouverture du bal jusqu'au retour de son messager; mais M. de Simiane témoigna une si grande impatience de le voir enfin commencer, que cédant, quoiqu'avec répugnance, à ses vœux, elle présenta sa main à l'homme le plus important de l'assemblée, pour danser avec lui le menuet de la Cour.

      Les graces décentes qu'elle déploya d'abord, surprirent tout le monde: on se demandait l'un à l'autre si c'était bien là cette même personne qui paraissait naguère si empesée et si gauche. Vous verrez, observa à demi-voix un jeune fat qui se croyait malin, vous verrez qu'un beau jour elle nous confondra aussi, tout-à-coup, par son esprit. – Le trait serait unique, répondit une vieille coquette, en riant aux éclats.

      Madame de Simiane était à la fin de son menuet, quand le claquement d'un fouet de poste retentit à son oreille: ce bruit lui causa une agitation affreuse; elle sentit ses genoux fléchir, se hâta, en tremblant, d'achever sa danse, et, saisie d'effroi, suivit M. de Simiane, qu'elle venait de voir s'échapper du sallon.

      Elle le rejoignit au moment où il faisait entrer dans son cabinet un domestique de confiance de M. de Crécy, dont tous les traits offraient l'empreinte de la plus profonde douleur. O mon dieu! mon dieu! s'écria-t-elle, il est arrivé quelque funeste événement. Où est mon père, poursuivit-elle d'une voix étouffée et sombre? ne me trompez pas: dites, où est mon père? – Il n'a pu venir, il s'est trouvé mal, très-mal. – Ciel! l'aurais-je perdu! – Le domestique frémit, et se tait. Madame de Simiane s'évanouit.

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