Histoire des salons de Paris. Tome 2. Abrantès Laure Junot duchesse d'
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      Elle avait du talent et du courage, mais elle était insensée, et sa conduite extraordinaire lui a fait assigner une place certes bien éloignée de celle de madame Roland. Je parlerai d'elle plus tard.

      2

      Ce sont ses propres expressions.

      3

      Elle voulut mourir, dit-elle. La nature faillit l'exaucer; elle fut malade et en danger de mort en effet pendant vingt-deux jours.

      4

      On a tenté de faire son portrait sans pouvoir réussir, et cela n'est pas étonnant. Ce genre de physionomie est si difficile à faire! l'âme ne se peint que par reflet; elle peut se rendre dans un regard, mais non par celui d'un autre. Le regard est la plus puissante des séductions.

      5

      Même d'une mère ordinaire, car, à moins qu'on ne rencontre en sa route de ces monstres que la nature jette sur la terre en reculant d'horreur elle-même, on ne trouve pas de mauvaises mères. Le même anathème doit peser sur les enfants qui sont mauvais fils. La postérité elle-même est sévère pour ce crime. Quoique bien des siècles se soient écoulés depuis Sophocle, le souvenir de ses fils, maudits par l'opinion de leur patrie, repoussés par les lois, est encore aussi actif que le jour où, accusant la vieillesse de leur père, ce père leur répondit en montrant Œdipe à Colonne!.. L'infortuné!.. comme il avait dû souffrir pour arriver à choisir un pareil sujet!.. Et telle était la profondeur de la blessure que ce fut son chef-d'œuvre que produisit le vieillard à la fin de sa carrière pour peindre des fils ingrats… Et ce n'était qu'un père!.. Qu'aurait donc fait une mère?.. Rien. Il y a une sorte de rapport mystérieux entre les enfants et la mère, qui donne à tous deux une tendresse que rien ne peut détruire et que tout contribue à augmenter.

      6

      Ce portrait était frappant, car l'amour-propre de Roland était positif, et d'une telle nature, que sa femme elle-même ne lui laissa pas voir sa supériorité une fois qu'elle le connut… Craignait-elle de l'éloigner d'elle?.. cette pensée serait bien amère.

      7

      Elle était née en 1754.

      8

      Voir ce qu'elle a écrit sur la mélancolie et sur l'âme, dans ses œuvres. C'est écrit avec le sang de son cœur… mais ce qui est merveilleux, c'est l'écrit intitulé: Avis à ma fille. C'est une relation exacte de ce qui lui est survenu lorsqu'elle est accouchée de la petite Eudana, sa fille, et tout ce qu'elle a souffert pour la nourrir!.. Ces avis donnés par cette femme qui, plus tard, aurait conduit un empire, ont un caractère sacré.

      9

      M. Bordenave était un chirurgien très-connu, membre de l'Académie des Sciences.

      10

      Si madame Roland n'aimait plus, elle est impardonnable, car l'amour fait tout excuser, et tant qu'on aime, on doit être pardonné; mais dès qu'on n'aime plus, on ne doit jamais laisser tomber une parole railleuse des mêmes lèvres qui ont prononcé des mots d'amour… l'insulte retourne alors à celui qui injurie… tout le tort est à lui… et si c'est une femme… oh, alors!.. il y a de la honte.

      11

      Il avait un an de moins que sa femme.

      12

      Le commerce des bijoux qu'il avait entrepris lorsque son état de graveur alla mal.

      13

      Lorsqu'elle avait douze ans, elle eut un jour un transport presque délirant, dans lequel elle vit la Vierge qui l'appelait, disait-elle, au couvent. On l'y mit pour faire sa première communion.

      14

      Roland y était appelé pour les intérêts généraux des manufactures. C'était un homme d'un grand talent lui-même comme manufacturier, et surtout chef d'une manufacture.

      15

      Villefranche, demeure paternelle de M. Roland de la Platière. Il était d'une famille de robe noble et fort ancienne. Sa naissance était pour lui un moti

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Elle avait du talent et du courage, mais elle était insensée, et sa conduite extraordinaire lui a fait assigner une place certes bien éloignée de celle de madame Roland. Je parlerai d'elle plus tard.

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Ce sont ses propres expressions.

3

Elle voulut mourir, dit-elle. La nature faillit l'exaucer; elle fut malade et en danger de mort en effet pendant vingt-deux jours.

4

On a tenté de faire son portrait sans pouvoir réussir, et cela n'est pas étonnant. Ce genre de physionomie est si difficile à faire! l'âme ne se peint que par reflet; elle peut se rendre dans un regard, mais non par celui d'un autre. Le regard est la plus puissante des séductions.

5

Même d'une mère ordinaire, car, à moins qu'on ne rencontre en sa route de ces monstres que la nature jette sur la terre en reculant d'horreur elle-même, on ne trouve pas de mauvaises mères. Le même anathème doit peser sur les enfants qui sont mauvais fils. La postérité elle-même est sévère pour ce crime. Quoique bien des siècles se soient écoulés depuis Sophocle, le souvenir de ses fils, maudits par l'opinion de leur patrie, repoussés par les lois, est encore aussi actif que le jour où, accusant la vieillesse de leur père, ce père leur répondit en montrant Œdipe à Colonne!.. L'infortuné!.. comme il avait dû souffrir pour arriver à choisir un pareil sujet!.. Et telle était la profondeur de la blessure que ce fut son chef-d'œuvre que produisit le vieillard à la fin de sa carrière pour peindre des fils ingrats… Et ce n'était qu'un père!.. Qu'aurait donc fait une mère?.. Rien. Il y a une sorte de rapport mystérieux entre les enfants et la mère, qui donne à tous deux une tendresse que rien ne peut détruire et que tout contribue à augmenter.

6

Ce portrait était frappant, car l'amour-propre de Roland était positif, et d'une telle nature, que sa femme elle-même ne lui laissa pas voir sa supériorité une fois qu'elle le connut… Craignait-elle de l'éloigner d'elle?.. cette pensée serait bien amère.

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Elle était née en 1754.

8

Voir ce qu'elle a écrit sur la mélancolie et sur l'âme, dans ses œuvres. C'est écrit avec le sang de son cœur… mais ce qui est merveilleux, c'est l'écrit intitulé: Avis à ma fille. C'est une relation exacte de ce qui lui est survenu lorsqu'elle est accouchée de la petite Eudana, sa fille, et tout ce qu'elle a souffert pour la nourrir!.. Ces avis donnés par cette femme qui, plus tard, aurait conduit un empire, ont un caractère sacré.

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M. Bordenave était un chirurgien très-connu, membre de l'Académie des Sciences.

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