Les Néo-Ruraux Tome 1: Le Berger. Wolfgang Bendick
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Читать онлайн книгу Les Néo-Ruraux Tome 1: Le Berger - Wolfgang Bendick страница 28

Название: Les Néo-Ruraux Tome 1: Le Berger

Автор: Wolfgang Bendick

Издательство: Bookwire

Жанр: Сделай Сам

Серия: Les Néo-Ruraux

isbn: 9783750218888

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СКАЧАТЬ plus fatigante que le travail ! Le cœur lourd, nous reprîmes la route tard l’après-midi avec la résolution de revenir bientôt. Mais c’était une résolution difficile à tenir…

      Plus nous approchions de la ferme, plus les soucis prenaient le dessus. Pourvu que les animaux ne se soient pas échappés ! Quand nous montâmes la pente, il faisait déjà sombre. Nous ne les voyions pas, ni ne les entendions. Arrivés devant la maison nous les entendîmes dans l’étable. J’éclairai avec la torche. Mais qu’est-ce qui se passait ? Vaches et chèvres se promenaient dans tous les sens, une vache avait une botte de foin accrochée aux cornes, le sac de blé des poules était déchiré, le grain éparpillé… Quelques chèvres grimpaient sur les balles de foin empilées au fond de l’étable, s’en servant avec gourmandise. Puis Claudia, nous ayant entendu arriver, se joignit à nous. « Elles se trouvaient toutes devant la clôture et me regardaient avec leurs yeux suppliants. Alors je les ai fait rentrer ! », expliqua-t-elle. « C’est bien ! Mais tu aurais dû attacher les vaches et enfermer les chèvres dans leur enclos ! Quand tous sont enfermés ensemble ils peuvent se blesser facilement. Par chance elles étaient trop occupées de finir tout qui était comestible ! »

      *

      C’était semble-t-il « les portes ouvertes » chez nous. L’un des « occupants » de notre ancienne maison en Allemagne se pointa de façon inattendue. Il était en route pour le Maroc et voulait nous faire plaisir en nous rendant visite. Et aussi pour nous aider. « Bon sang, un marginal de la ville ! » pensai-je. « Qu’est-ce qu’on pourrait lui faire faire ? ». Bien, un peu de jardinage ne pouvait pas le tuer, surtout ayant quitté le lit très tard. Mais à l’extérieur il faisait chaud ! Alors qu’il sorte un peu de fumier. Là au moins il sera à l’ombre ! Mais non, après le stress de la ville il avait besoin de se remettre un peu… Car, en ville, ils y étaient tous revenus après avoir été mis à la porte définitivement avant la démolition de la maison, prévue de longue date. En ville la survie était plus facile qu’à la campagne ! Les rares fois où ils se levaient tôt, c’était quand ils partaient « prélever » devant chez Aldi ou d’autres magasins ce dont ils avaient besoin pour vivre. Dans ce cas, ça valait la peine de mettre le réveil, ou mieux encore d’y faire un saut après une nuit blanche ! « Là on trouve des choses meilleures que les légumes sales de votre jardin ! » Doris et moi étions d’accord : il fallait qu’il foute le camp ! Mais il avait d’autres idées dans la tête et commença à calculer : « Ça fait combien de temps que vous êtes ici ? », voulu-t-il savoir. « Bientôt six mois ! », répondis-je. « humm…, ça fait environ vingt semaines. J’ai travaillé ici depuis une semaine. Alors j’ai droit à un vingtième de votre ferme ! Je suis devenu en quelque sorte copropriétaire ! » Nous en avions assez : « On t’avait dit que tu pouvais rester une semaine. Elle est finie. Maintenant ouste, prends la porte ! » En Allemagne il était squatteur, et maintenant il prétendait être propriétaire !

      *

      Où que nous allions, nous avions toujours un bâton avec nous. Les plus beaux étaient ceux des enfants, ornés d’anneaux ou de serpents gravés dans l’écorce. Les nôtres, surtout le mien, étant des bâtons de travail, étaient exposés à une certaine usure. Les tiges de noisetier s’y prêtaient bien à cause de leur croissance droite, mais aussi les frênes. Opinel et bâton sont l’équipement de base d’un berger. A ça s’ajoutait le « Caporal », ce tabac puant et émietté et les feuilles sans gomme. Je ne comprenais jamais pourquoi tant de « néos », comme on nous appelait, fumaient ce tabac. Déjà à cause de son nom ! Même pour faire un joint ce tabac était trop âpre ! Pourquoi empester cet air frais qui nous entoure ? Était-ce parce que la plupart entre nous avaient des poumons de citadins et avaient besoin de leur dose de pollution quotidienne ? Ou était-ce pour ressembler aux autochtones ? D’accord, moi aussi je fumais parfois. Ça pouvait être quelque chose de très convivial ! Surtout dans un bar, car en fumant soi-même on trouvait l’air environnant moins vicié. Le bâton était utile quand on marchait sur les pentes fortes. Aussi dit-on « le bâton est la prolongation du bras du berger ». Parfois il était le bras téléguidé, en le jetant loin pour faire tourner une bête. Et plus d’un se cassait quand les animaux suscitaient la colère du paysan… Les occasions ne manquaient pas! Un coup de pied inattendu contre le tibia, un coup contre le seau à moitié plein de lait, qui le faisait partir à travers la petite étable. Ou une vache qui posait son pied dans le seau et refusait de le ressortir ! Le plus courant était une caresse au visage avec la queue dégoulinante de purin. Mais on pouvait l’attacher à une jambe. Brigitte Bardot, si elle était passée à certains moments, aurait fait enlever nos animaux pour les mettre dans une ménagerie avec ses bébés phoques !

       Petit à petit nous nous rendions compte qu’on pouvait « dresser » les animaux de deux manières : avec « carotte et bâton », une friandise (céréales, son, sel) ou le bâton. En plus il y avait la voix. Selon le timbre de la voix, un animal ressent la situation ! Les animaux doivent te reconnaître comme chef de troupeau. Ils doivent te respecter mais ne pas avoir peur de toi ! Un animal apeuré peut vite devenir dangereux, car il se comporte différemment de d’habitude. Quand ils ont du respect, un appel suffit souvent pour qu'ils arrêtent les provocations. Dans peu de cas il faut les « corriger », comme on dit ici, par un coup de bâton. Il faut aussi être ponctuel. Car un animal a son rythme : parfois il mange, d’autre fois il rumine. Par l’heure de la traite ou de l’alimentation on peut influencer ce rythme, mais ensuite on doit le garder. Il nous restait beaucoup plus à apprendre qu’aux vaches !

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