Название: Captiver Une Princesse Américaine
Автор: Dawn Brower
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Жанр: Историческая литература
isbn: 9788835426295
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- Une comédie musicale ? gémit-elle. J'ai peur de comprendre ce que cela signifie.
Julian émit un sourire sarcastique, ou peut-être était-ce de jubilation. Dans les deux cas, elle n'aimait pas ça.
- Je suis sûr que ce sera merveilleux. Il y a de tout : romance, intrigue, drame familial...
- Laissez-moi deviner, commença-t-elle. Tout est mis en musique.
- On m'a dit qu'il pourrait y avoir quelques chansons. Et, Mlle Collins, indiqua-t-il sinistrement. Le spectacle dure plus de cinq heures. J'espère que vous n’aviez pas d’autres obligations pour la soirée.
Elle ne put empêcher un gémissement. Brianne porta sa main à sa bouche, mais il était déjà trop tard. Pourquoi était-elle punie ? Cinq heures coincées avec Julian Kendall comme compagnon de théâtre. Quelqu'un, quelque part, la détestait.
- Chut, dit-elle. Le rideau s’ouvre.
- Ne vous égarez pas, lui murmura Julian.
Il était si proche qu'elle pouvait sentir la chaleur de son souffle sur sa peau.
- Je peux deviner vos pensées. Vous êtes inconsistante. Une jeune femme désireuse de changer le monde apprécierait d'autres occupations que des réunions sociales frivoles.
Brianne grinça les dents. Elle ne devait pas répondre. Elle ne devait pas. Bon sang, elle n'avait aucune fierté.
- Alors c'est une bonne chose que je n'aie pas de réelles aspirations à changer quoi que ce soit dans ce monde dans lequel je vis. Je suis parfaitement satisfaite de la façon dont ma vie se déroule. Pourquoi devrais-je désirer quelque chose de différent ?
Elle se tourna vers lui le sourcil haut.
- J'ai tout ce que je désire. L'argent et tout ce que le luxe peut fournir.
- Vous ne voulez vraiment rien changer, n'est-ce pas ?
Il semblait presque déconcerté par cette révélation.
- Et qu’en est-il de votre amie.
- Quelle amie ? Elle n'avait aucune idée de ce à quoi, ou plutôt à qui, il faisait référence.
- Alice Paul, répondit-il.
Il lui a fallu une minute pour se remémorer ce nom.
- La femme de la gare ? Pourquoi me soucierais-je d'elle ? Je connais à peine cette dame.
- Elle croit aux droits des femmes, un travail de suffragette , dit-il. Il y avait encore un soupçon de confusion dans sa voix.
- Oh, ça, Brianne fit un signe dédaigneux de la main. C'est ma cousine, Angeline, qui s'occupe de ces choses-là. Pour ma part, lorsqu’une chose fonctionne, je ne vois pas pourquoi il faudrait la changer ou la réparer. Pourquoi voudrais-je voter ? C'est tellement ennuyeux...
Julian secoua la tête et resta silencieux. Il reporta son attention sur la pièce et l'a laissée tranquille pour le reste de la représentation. Brianne aurait probablement dû s'en soucier, mais elle était trop soulagée pour se poser des questions.
La chaleur dans la ville de New York n'était pas aussi insupportable qu'une journée d'été en Caroline du Sud, mais cela ne voulait pas dire grand-chose. L'air semblait plus épais qu’à Lilimar. Il y avait encore beaucoup d'humidité dans la ville, et Brianne attendait avec impatience la fraîcheur de l'automne. Elle promena son regard autour du parc où elle se trouvait. La luxuriance verte de Gramercy Park était apaisante, même dans la chaleur de l'été. Brianne n’était pas libre de circuler seule dans la ville. Gramercy Park était l'une des rares exceptions. Comme le parc était accessible uniquement à ceux qui possédaient des propriétés aux alentours, William et son père pensaient qu'elle serait en sécurité derrière sa haute clôture. Pour cette raison, Brianne s'était assurée de profiter de son accès à la zone sécurisée aussi souvent que possible.
Aujourd'hui, elle avait revêtu une robe de promenade bleu clair et une ombrelle assortie pour se protéger du soleil. Ce serait horrible si sa peau brunissait. Seuls ceux qui faisaient partie de la classe ouvrière étaient bronzés.
Il n'y avait pas beaucoup de promeneurs dans le parc, et cela convenait à Brianne. Elle ne voulait pas discuter, et elle profitait de la paix. Elle au détour d’une allée, elle se dirigea vers un banc situé à proximité sous un grand chêne. La zone ombragée serait plus fraîche, et elle pourrait se reposer un peu.
Elle s’assit et ferma son ombrelle puis pencha la tête en arrière pour apprécier la fraîcheur de la brise et ferma les yeux. Elle prit une profonde inspiration et soupira lourdement. Quelque chose dans ce parc apaisait son âme, et elle l’affectionnait sans le remettre en cause. Il était peut-être temps de reconnaître la défaite et d’annoncer à sa mère qu'elle voulait rentrer chez eux. William était parti un mois plus tôt, juste après l'arrivée de leur père. Brianne avait presque cédé à ce moment-là, mais elle avait tenu bon. Si elle cédait trop tôt, ils ne lui laisseraient plus aucune liberté.
- Puis-je m’enquérir de la raison de votre isolement ?
La voix familière et profonde de baryton de Julian interrompit ses rêveries.
- Préféreriez-vous que je vous laisse à votre solitude ?
Ils ne s’étaient pas beaucoup parlé depuis le concert auquel ils avaient assisté ensemble. Elle devrait être aimable. Peut-être qu'elle le serait s'il pouvait rester agréable. Il avait été un vrai goujat pendant leur conversation au théâtre. Elle ne voulait pas l'aimer, même s'il était un petit peu attirant. Au moins, quand il ne la traitait pas de frivole et ne la jugeait pas.
- Il est un peu tard pour ceci, n'est-il pas ? Elle ouvrit les yeux et lui lança une œillade. Vous auriez pu continuer votre chemin. Dites-moi, Monsieur, pourquoi ressentez-vous le besoin de me terroriser chaque fois que nous nous croisons ?
- Parce que, princesse, commença-t-il. C'est assez divertissant.
Ohhh. Elle le détestait. Brianne pris une profonde inspiration et a tenta de contrôler son humeur.
- Il n'y a rien ici pour votre amusement. Vous pouvez continuer votre promenade dans le parc... seul.
Elle ferma les yeux et pria pour que sa patience ne s’émousse pas. Ce n'était pas l’un de ses points forts, et il l’énervait rien qu’en respirant en sa présence. Brianne ne pouvait se souvenir d'une seule fois où leurs conversations n'avaient pas débuté et conclu par un désaccord. Tout ce qu'elle voulait, c'était un moment paisible, et il s’était efforcé de ruiner cet instant. Il ne montrait aucun signe de vouloir la laisser tranquille non plus.
- Pourquoi ferais-je une promenade en solitaire alors qu'il est clair que vous êtes dans une situation désespérée ?
- Le suis-je, vraiment ? Elle leva un sourcil, puis regarda aux alentours. Dites-moi, comment cela se ferait-il ?
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