Histoire de la peinture en Italie. Stendhal
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Название: Histoire de la peinture en Italie

Автор: Stendhal

Издательство: Bookwire

Жанр: Документальная литература

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isbn: 4064066079215

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      La nature de l'admiration n'est pas pure en France. Voir des défauts dans ce que le public admire est une sottise: c'est qu'il faudrait raisonner pour soutenir une opinion nouvelle, c'est-à-dire appuyer une chose indifférente par une chose ennuyeuse. Et le genre du panégyrique, qui au fond est un peu bête, se trouve avoir une base naturelle dans le caractère de la nation la plus spirituelle de l'Europe.

      En 1770, on admirait plus les vers que les traits de caractère. Les esprits dégradés estimaient plus la richesse de la matière que le travail; la difficulté vaincue dans la chose difficile que l'on pouvait comprendre, que la difficulté vaincue dans la chose plus difficile devenue inintelligible par le malheur des temps. La cause de Racine est liée à l'inquisition.

      (Lavater, I, 118.)

      «Au mois d'avril 1815, le collége de mon département envoie à la chambre des communes quatre hommes honnêtes, ne manquant pas de fermeté, peu éclairés, mais, chose rare alors, ne portant les livrées d'aucun parti. Au mois d'août, le même collége est réuni; le quart seulement des électeurs est noble: on se jure, la veille, de nommer trois députés plébéiens; l'on va au scrutin, et le dépouillement nous donne pour représentants quatre imbéciles hors d'état d'écrire une lettre, mais qui ont l'honneur de descendre directement du Cosaque qui fut le plus fort dans mon village il y a quinze siècles. Il est bien plaisant de voir nos publicistes discuter gravement le maximum du bien pour un peuple dont l'élite ne sait pas nommer, en tout secret et toute liberté, le député qu'il sait parfaitement être convenable à ses intérêts les plus chers et les plus familiers. Eh! messieurs, des écoles à la Lancastre!»

      (Note traduite du Morning-Chronicle, et qu'on croit fort exagérée.)

      «Chez les nations qui jouissent de la liberté civile, tous les individus sont gênés par les lois, au moins jusqu'au point où cette gêne est nécessaire au maintien des droits de tous.

      «Sous le despotisme, les hommes sont inégalement et imparfaitement protégés contre la violence, et soumis à l'injustice du tyran et de ses agents.

      «Dans l'état d'indépendance, les individus ne sont ni gênés ni protégés par les lois; mais le caractère de l'homme prend un libre essor, et développe toute son énergie. Le courage et le talent naissent de toutes parts, car l'un et l'autre se trouvent nécessaires à l'existence.»

      M. Elphinstone ajoute: «Mieux vaut un sauvage à grandes qualités qui commet des crimes, qu'un esclave incapable de toute vertu.»

      Rien de plus vrai, du moins pour les arts.

       ÉCOLE DE GIOTTO.

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