Les Aventures d'Arsène Lupin (La collection complète). Морис Леблан
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Название: Les Aventures d'Arsène Lupin (La collection complète)

Автор: Морис Леблан

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066308377

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СКАЧАТЬ eussent occupé, et obtint le résultat suivant :

      CDEHNOPRZ-237

      – Fichtre… murmura-t-il, à première vue cela ne signifie pas grand-chose.

      Pouvait-on, en mêlant ces lettres et en les employant toutes, former un, ou deux, ou trois mots complets ?

      Sholmès le tenta vainement.

      Une seule solution s’imposait à lui, qui revenait sans cesse sous son crayon, et qui, à la longue, lui parut la véritable, aussi bien parce qu’elle correspondait à la logique des faits que parce qu’elle s’accordait avec les circonstances générales.

      Étant donné que la page de l’album ne comportait qu’une seule fois chacune des lettres de l’alphabet, il était probable, il était certain qu’on se trouvait en présence de mots incomplets et que ces mots avaient été complétés par des lettres empruntées à d’autres pages. Dans ces conditions, et sauf erreur, l’énigme se posait ainsi :

      REPOND.Z – CH – 237

      Le premier mot était clair : répondez, un E manquant parce que la lettre E, déjà employée, n’était plus disponible.

      Quant au second mot inachevé, il formait indubitablement, avec le nombre 237, l’adresse que donnait l’expéditeur au destinataire de la lettre. On proposait d’abord de fixer le jour au samedi, et l’on demandait une réponse à l’adresse CH.237.

      Ou bien CH.237 était une formule de poste restante, ou bien les lettres C H faisaient partie d’un mot incomplet. Sholmès feuilleta l’album : aucune autre découpure n’avait été effectuée dans les pages suivantes. Il fallait donc, jusqu’à nouvel ordre, s’en tenir à l’explication trouvée.

      – C’est amusant, n’est-ce pas ?

      Henriette était revenue. Il répondit :

      – Si c’est amusant ! Seulement, tu n’as pas d’autres papiers ?… Ou bien des mots déjà découpés et que je pourrais coller ?

      – Des papiers. ?… Non… et puis, Mademoiselle ne serait pas contente.

      – Mademoiselle ?

      – Oui, elle m’a déjà grondée.

      – Pourquoi ?

      – Parce que je vous ai dit des choses… et qu’elle dit qu’on ne doit jamais dire des choses sur ceux qu’on aime bien.

      – Tu as absolument raison.

      Henriette sembla ravie de l’approbation, tellement ravie qu’elle tira d’un menu sac de toile, épinglé à sa robe, quelques loques, trois boutons, deux morceaux de sucre, et, finalement, un carré de papier qu’elle tendit à Sholmès.

      – Tiens, je te le donne tout de même. C’était un numéro de fiacre, le 8279.

      – D’où vient-il, ce numéro ?

      – Il est tombé de son porte-monnaie.

      – Quand ?

      – Dimanche, à la messe, comme elle prenait des sous pour la quête.

      – Parfait. Et maintenant je vais te donner le moyen de n’être pas grondée. Ne dis pas à Mademoiselle que tu m’as vu.

      Sholmès s’en alla trouver M. d’Imblevalle et nettement l’interrogea sur Mademoiselle.

      Le Baron eut un haut-le-corps.

      – Alice Demun ! Est-ce que vous penseriez ?… C’est impossible.

      – Depuis combien de temps est-elle à votre service ?

      – Un an seulement, mais je ne connais pas de personne plus tranquille et en qui j’aie plus de confiance.

      – Comment se fait-il que je ne l’aie pas encore aperçue ?

      – Elle s’est absentée deux jours.

      – Et actuellement ?

      – Dès son retour elle a voulu s’installer au chevet de votre ami. Elle a toutes les qualités de la garde-malade… douce… prévenante… M. Wilson en paraît enchanté.

      – Ah fit Sholmès qui avait complètement négligé de prendre des nouvelles du vieux camarade.

      Il réfléchit et s’informa :

      – Et le dimanche matin, est-elle sortie ?

      – Le lendemain du vol ?

      – Oui.

      Le Baron appela sa femme et lui posa la question. Elle répondit :

      – Mademoiselle est partie comme à l’ordinaire pour aller à la messe de onze heures avec les enfants.

      – Mais, auparavant ?

      – Auparavant ? Non… ou plutôt… mais j’étais si bouleversée par ce vol !… Cependant je me souviens qu’elle m’avait demandé la veille l’autorisation de sortir le dimanche matin… pour voir une cousine de passage à Paris, je crois. Mais je ne suppose pas que vous la soupçonniez ?…

      – Certes, non… cependant je voudrais la voir.

      Il monta jusqu’à la chambre de Wilson. Une femme, vêtue, comme les infirmières, d’une longue robe de toile grise, était courbée sur le malade et lui donnait à boire. Quand elle se tourna, Sholmès reconnut la jeune fille qui l’avait abordé devant la gare du Nord.

      Il n’y eut pas entre eux la moindre explication. Alice Demun sourit doucement, de ses yeux charmants et graves, sans aucun embarras. L’Anglais voulut parler, ébaucha quelques syllabes et se tut. Alors elle reprit sa besogne, évolua paisiblement sous le regard étonné de Sholmès, remua des flacons, déroula et roula des bandes de toile, et de nouveau lui adressa son clair sourire.

      Il pivota sur ses talons, redescendit, avisa dans la cour l’automobile de M. d’Imblevalle, s’y installa et se fit mener à Levallois, au dépôt de voitures dont l’adresse était marquée sur le bulletin de fiacre livré par l’enfant. Le cocher Duprêt, qui conduisait le 8279 dans la matinée du dimanche, n’étant pas là, il renvoya l’automobile et attendit jusqu’à l’heure du relais.

      Le cocher Duprêt raconta qu’il avait en effet « chargé » une dame aux environs du parc Monceau, une jeune dame en noir qui avait une grosse violette et qui paraissait très agitée.

      – Elle portait un paquet ?

      – Oui, un paquet assez long.

      – Et vous l’avez menée ?

      – Avenue des Ternes, au coin de la place Saint-Ferdinand. Elle y est restée une dizaine de minutes, et puis on s’en est retourné au parc Monceau.

      – Vous reconnaîtriez la maison de l’avenue des Ternes ?

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