LUPIN: Les aventures complètes. Морис Леблан
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Название: LUPIN: Les aventures complètes

Автор: Морис Леблан

Издательство: Bookwire

Жанр: Языкознание

Серия:

isbn: 4064066379902

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СКАЧАТЬ poussa les trois pointes. Le déclenchement se produisit. Votre Majesté connaît le résultat…

      « Voilà, Sire, l’explication de ce mot mystérieux, et de ces trois chiffres 813 que le grand-duc écrivit de sa main d’agonisant, et grâce auxquels il avait l’espoir que son fils retrouverait un jour le secret de Veldenz, et deviendrait possesseur des fameuses lettres qu’il y avait cachées. »

      L’Empereur avait écouté avec une attention passionnée, de plus en plus surpris par tout ce qu’il observait en cet homme d’ingéniosité, de clairvoyance, de finesse, de volonté intelligente.

      – Waldemar ? dit-il.

      – Sire ?

      Mais au moment où il allait parler, des exclamations s’élevèrent dans la galerie. Waldemar sortit et rentra.

      – C’est la folle, Sire, que l’on veut empêcher de passer.

      – Qu’elle vienne, s’écria Lupin vivement, il faut qu’elle vienne, Sire.

      Sur un geste de l’Empereur, Waldemar alla chercher Isilda. À l’entrée de la jeune fille, ce fut de la stupeur. Sa figure, si pâle, était couverte de taches noires. Ses traits convulsés marquaient la plus vive souffrance. Elle haletait, les deux mains crispées contre sa poitrine.

      – Oh ! fit Lupin avec épouvante.

      – Qu’y a-t-il ? demanda l’Empereur.

      – Votre médecin. Sire ! Qu’on ne perde pas une minute !

      Et s’avançant :

      – Parle, Isilda… Tu as vu quelque chose ? Tu as quelque chose à dire ?

      La jeune fille s’était arrêtée, les yeux moins vagues, comme illuminés par la douleur. Elle articula des sons… aucune parole.

      – écoute, dit Lupin… réponds oui ou non… un mouvement de tête… Tu l’as vu ? Tu sais où il est ?… Tu sais qui il est ?… écoute, si tu ne réponds pas…

      Il réprima un geste de colère. Mais, soudain, se rappelant l’épreuve de la veille, et qu’elle semblait plutôt avoir gardé quelque mémoire visuelle du temps où elle avait toute sa raison, il inscrivit sur le mur blanc un L et un M majuscules.

      Elle tendit les bras vers les lettres et hocha la tête comme si elle approuvait.

      – Et après ? fit Lupin… Après !… écris à ton tour.

      Mais elle poussa un cri affreux et se jeta par terre avec des hurlements.

      Puis, tout d’un coup, le silence, l’immobilité. Un soubresaut encore. Et elle ne bougea plus.

      – Morte ? dit l’Empereur.

      – Empoisonnée, Sire.

      – Ah ! La malheureuse… Et par qui ?

      – Par lui, Sire. Elle le connaissait sans doute. Il aura eu peur de ses révélations.

      Le médecin arrivait. L’Empereur lui montra Isilda. Puis, s’adressant à Waldemar :

      – Tous tes hommes en campagne… Qu’on fouille la maison… Un télégramme aux gares de la frontière…

      Il s’approcha de Lupin :

      – Combien de temps vous faut-il pour reprendre les lettres ?

      – Un mois, Sire…

      – Bien, Waldemar vous attendra ici. Il aura mes ordres et pleins pouvoirs pour vous accorder ce que vous désirez.

      – Ce que je veux, Sire, c’est la liberté.

      – Vous êtes libre…

      Lupin le regarda s’éloigner et dit entre ses dents :

      – La liberté, d’abord… Et puis, quand je t’aurai rendu tes lettres, ô Majesté, une petite poignée de mains, parfaitement, une poignée de mains d’Empereur à cambrioleur… pour te prouver que tu as tort de faire le dégoûté avec moi. Car enfin, c’est un peu raide ! Voilà un monsieur pour qui j’abandonne mes appartements de Santé-Palace, à qui je rends service, et qui se permet de petits airs… Si jamais je le repince, ce client-là !

       Les sept bandits

      Table des matières

      – 1 –

      – Madame peut-elle recevoir ?

      Dolorès Kesselbach prit la carte que lui tendait le domestique et lut : André Beauny.

      – Non, dit-elle, je ne connais pas.

      – Ce monsieur insiste beaucoup, madame. Il dit que madame attend sa visite.

      – Ah !… peut-être… en effet… Conduisez-le jusqu’ici. Depuis les événements qui avaient bouleversé sa vie et qui l’avaient frappée avec un acharnement implacable, Dolorès, après un séjour à l’hôtel Bristol, venait de s’installer dans une paisible maison de la rue des Vignes, au fond de Passy.

      Un joli jardin s’étendait par derrière, encadré d’autres jardins touffus. Quand des crises plus douloureuses ne la maintenaient pas des jours entiers dans sa chambre, les volets clos, invisible à tous, elle se faisait porter sous les arbres, et restait là, étendue, mélancolique, incapable de réagir contre le mauvais destin. Le sable de l’allée craqua de nouveau et, accompagné par le domestique, un jeune homme apparut, élégant de tournure, habillé très simplement, à la façon un peu surannée de certains peintres, col rabattu, cravate flottante à pois blancs sur fond bleu marine.

      Le domestique s’éloigna.

      – André Beauny, n’est-ce pas ? fit Dolorès.

      – Oui, madame.

      – Je n’ai pas l’honneur…

      – Si, madame. Sachant que j’étais un des amis de Mme d’Ernemont, la grand-mère de Geneviève, vous avez écrit à cette dame, à Garches, que vous désiriez avoir un entretien avec moi. Me voici.

      Dolorès se souleva, très émue.

      – Ah ! Vous êtes…

      – Oui.

      Elle balbutia :

      – Vraiment ? C’est vous ? Je ne vous reconnais pas.

      – Vous ne reconnaissez pas le prince Paul Sernine ?

      – Non… Rien n’est semblable… ni le front, ni les yeux… Et ce n’est pas non plus ainsi…

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